Rose de glace

Lonely

Les yeux de Meldy s'ouvrit lentement, le temps de s'habituer à la lumière. La première vision qui s'offrir à elle fut celle d'un plafond blanc. Le souvenir de sa chambre d' hôpital lui revint en tête et elle fut prise de panique.

- ' T'es réveillée à c'que je vois.' fit remarquer Lyon qui venait d'entrer dans la pièce.
- ' Où suis- je? ' demanda t-elle en se relevant brusquement.
- ' Calme toi, ce n'est que ma chambre.' la rassurante Lyon, en s' asseyant à côté d'elle.

Elle parcouru la pièce du regard et se rendit compte que c'était bien la chambre dans laquelle elle s'était changée il y a quelques... heures? D'ailleurs qu'est ce qu'elle y faisait ?

- ' Qu'est-ce que...
- ' Tu t'es endormi il y a une heure.' la coupa t-il. ' Je t'ai amené ici, et maintenant, t'es réveillée.'
Elle baissa les yeux, après avoir lâcher un " oh" presqu'inaudible
- ' Désolée !' souffla t-elle
- ' De quoi ?'
- ' De te déranger ! En plus de m'incruster chez toi, je t'oblige à prendre soin de moi.'

Lyon lâcha un ricanement et arqua le sourcil.

- ' M'obliger? Crois moi, personne ne m'oblige à rien.'

Voyant qu'elle avait toujours le regard baisser vers le lit, il souffla et releva sa tête de son index.

- ' Hey, t'inquiète pas, tu ne me dérange pas. C'est moi qui t'ai amené ici. Je vais pas me plaindre.'

La rose fixa ses prunelles sombre pendant un moment, puis souffla un " merci". Il lui sourit et lui tapota l'épaule.

- ' Allez, viens manger !'
- ' De quoi ?' fût elle surprise.
- ' Dépêche.' fit il en se dirigeant vers la porte.

Meldy se mit à secouer ses mains et sa tête pour décliner l'offre.

- ' Non, non, t'en fais pas. Il faut que je rentre de toute façon.'
- ' Sous cette pluie, sérieux ?' demanda Lyon.

Meldy regarda par la fenêtre et vit qu'effectivement, la pluie ne s'était pas calmer. Mais, elle essaya tout de même de refuser.

- ' Je vais...'
- ' Hors de question!'
- ' Mais...'
- ' Tu rentreras demain ! Je t'attends en bas!'

L'argenté quitta la chambre et Meldy soupira. Elle parcouru la chambre aux murs gris du regard, et se fit la réflexion qu'elle était bien rangée. Elle se leva et se dirigea vers la porte et sortit après avoir jeté un coup d'œil à la table. Elle descendit les escaliers et aperçu Lyon entrer dans la cuisine. Elle alla vers la table, mais s'arrêta au niveau de la photo de famille accrochée au mur. Un micro sourire naquit sur son visage en observant la photo. Ils formaient une belle et heureuse famille. Ce qu'elle souhaitait le plus, mais qu'elle avait perdu depuis longtemps sans jamais la retrouver. Une voix derrière elle la sortie de ses pensées.

- ' La famille Fullbuster m'a adopter à ma naissance.'
- ' A ta naissance ?'
- ' Ouais !' souffla t-il. ' Mon père est mort dans un accident avant ma naissance. En apprenant qu'il a eu un accident, ma mère a fait un malaise, et l'accouchement a eu lieu un mois en avance. Ma mère n'a pas pu s'en sortir.'

Il s'arrêta de parler, les yeux rivés sur la photo. Meldy, elle porta ses mains à sa bouche, choquée. Elle savait déjà que Lyon avait été adopté par la famille de Grey, mais elle ignorait que c'était aussi tôt.

- ' Tu n'as jamais connu ta famille ?'
- ' Non.' répondit simplement le taciturne. ' La famille Fullbuster était amie avec mes parents. Alors, c'est à eux que j'ai été confié. C'est la mère de Grey qui m'a raconté ça lorsque j'avais 10 ans.'
- ' C'est horrible !'

Lyon haussa les épaules. Il ne savait pas si c'était horrible ou pas. Il était né orphelin. Il n'avait jamais rien ressenti sur ce qu'il c'était passé. Où plutôt, il n'avait jamais pu mettre la main sur ce que ça lui avait fait. Mais Mika, la mère de Grey, disait que c'est la mort de ses parents qui l'avait rendu aussi froid. Qu'en savait il? Il regarda la rose qui semblait très affectée par ce qu'il venait de lui confier. Alors, cette fille qui paraissait sans émotion et déconnecter du monde était aussi sensible. Il sourit.

- ' Tu aimes beaucoup tes parents, n'est ce pas ?'

L'expression de Meldy changea. Mais ce n'était pas de la tristesse, elle semblait... réfléchir ?

- ' Je... crois que oui?'hésita t-elle. ' J'en sais rien.'
- ' Tu n'en sais rien ?' s'étonna t'il les sourcils froncés.
- ' Je n'ai pas vraiment connu mes parents.' avoua t-elle la tête baissée, se frottant l'avant bras droit avec sa main gauche. ' Ils sont morts quand j'avais deux ans dans un incendie que j'ai... causé en laissant le gaz allumé et en en jouant avec une allumette et un tissu. Mes parents y sont passés, mais, je me suis réveillée à l'hôpital. C'est Ultear qui m'a sauvé. Elle a réussi à obtenir ma garde et c'est avec elle que j'ai grandi. Je ne me rappelle plus bien de mes parents, j'étais trop petite. Pour moi, ma famille c'était cette brune qui m'avait sauvé d'un incendie et s'était occupé de moi jusqu'à mes onze ans.'

Lyon hocha lentement la tête, ne sachant quoi faire.

- ' Donc, Ultear est ta sœur adoptive.'

Meldy hocha la tête.

- ' Elle l'était. C'est grâce à elle que je suis en vie.' Sa voix baissa et elle finit presque dans un souffle ' Et c'est à cause de moi qu'elle est morte. Tout comme mes parents d'ailleurs.'

Elle marcha vers le fauteuil et s'y laissa tomber, le visage caché dans le creux de ses mains.

- ' Tout ça, c'est ma faute. Tous ces gens sont mort à cause de moi.'

Elle continua de s'accuser, sans remarquer que Lyon l'avait rejoint sur le canapé. Il la comprenait. Elle avait perdu ses parents à deux ans et celle qui l'avait sauvé et élevé à onze ans. Et elle n'en voulait qu'à elle même. Elle se considérait comme responsable. Tout ça depuis l'âge de onze ans.

- ' Ce n'est pas ta faute.'
- ' Si, c'est ma faute. C'est moi qui ai causé l'incendie. C'est moi qui ai distrait Ultear...
- 'Tu n'était qu'une enfant. Tu ne pouvais pas savoir. Tu as juste fait des erreurs.'

La rose releva la tête vers lui, les larmes aux yeux.

- ' Des erreurs qui ont été fatale pour des gens qui m'aimaient. J'ai tout perdu à cause de mes erreurs. Je m'en veux tellement.'

Ne supportant plus de la voix aussi brisée, le jeune homme la prit dans ses bras, et essaya de la calmer. Celle ci agrippa son t-shirt de ses mains, la respiration saccadée, et les larmes dévalisant ses joues. Mais, pourtant, elle se sentait bien dans les bras du patineur. Il avait une aura rassurante dont elle avait grandement besoin. Et cela depuis longtemps.