13-

160 20 9
                                    

Je me réveillai en sursaut au son d'un bruit que même Satan n'aurait pas était capable de produire.

- Par tout les dieux, c'est pas vrai, commençai je à râler à voix haute.

Je me tournai et enfouis ma tête sous mon oreiller. Et j'aurai put y rester si je n'avais pas brusquement entendu ricaner à côté de moi. Je me tournai pour découvrir Kols un mégaphone à la main en train de rire.

- Tu devrais voir ta tête au réveil... haleta t'il entre deux éclats de rire.

- ESPÈCE DE SALE CRETIN, commençai je à hurler.

Je rejetais mes couvertures, balançai mes jambes hors du lit, attrapai un coussin et lui assenai que la tête. Il couina et s'enfuit. Je commençai a le courser.
Il sortit de ma chambre au pas de course talonnait par moi.

- Tu vas voir !

- Ah ah ah, continuai de rire cet abruti fini.

On passai en courant devant Drew qui sortait de sa chambre.

- Mais qu'est ce que...,commença t'elle, en voyant passer notre étrange duo à Kols et moi.

- T'occupes, chérie, s'écria Kols.

Nous déboulâmes dans le salon où Damon était en train de se prélasser sur un gros pouf. A notre vue un large sourire s'épanouie sur son visage :

- Ça à marché ?

- Oh que oui, mon pote, cria le blond en s'engageant vitesse turbo dans l'escalier.

Ils c'étaient tous alliés pour me tuer de bon matin, à ce que je voyais. Et qui plus ai, ils allaient me forcer à dévaler ces maudits escaliers trente secondes après mon réveil. Mais l'appel de la vengeance est plus fort que tout et c'est donc en poussant un cri de guerre que je me jetai dans les escaliers à mon tour. Au fur à mesure que nous descendions les escaliers, le rire de Kols devint communicatif et nous nous mîmes à rire en cœur.
Ce dernier jeta alors son mégaphone en l'air et se jeta dans une pièce qui attenait à l'escalier. Je le suivis sans hésitation et m'y jetai tête baissée... ce qui fut au final, pas la meilleure idée que j'eus car c'est dans les bras de ce casse pieds de cette nuit que j'atterris. Il me rattrapa par la taille et me stabilisa au moment où je m'écrasai sur son torse. Je me redressai aussitôt pour me dégager.

Vite un air blasé. Comme si je ne venais pas de m'écraser sur toi, pour la deuxième fois...

Je fermai mon visage et plissai les yeux pour le fusiller du regard.

- Encore toi, persiflai je entre mes dents, c'est une habitude dis moi de toujours te trouver sur mon chemin ?

Le culot en personne... Comme si je pouvais parler. Un sourire s'étira sur ses lèvres:

- Dit moi tu es en grève de pantalon ?

Son ton était calme mais je voyais ses efforts pour ne pas rire. Hum, visiblement il avait lui aussi conscience que je n'étais pas douée. Mais... Je me décomposais. Ses mots venaient de faire leur chemin. Dans la hâte de ma super attaque de coussin, j'avais oublié de m'habiller et je me retrouvai donc pour la deuxième fois en moins de vingt quatre heure en simple t-shirt devant ce mec.
La stupeur devant se lire sur mon visage car son sourire s'accentua.

Quel imbécile s'il pense que je vais me laisser faire, pensai je.

Je refermai alors ma bouche et me redressai pour me rapprocher de lui. Je me hissai sur la pointes des pieds pour lui murmurer:

- Pourquoi, cela te dérange ?

Ah! A son tour de paraître surpris. Hélas, il se reprit bien vite. Il se rapprocha encore plus, comme si on l'était déjà pas suffisamment. Nos nez se touchaient presque et nos souffles s'entremêlaient.

- Oh non loin de là, mon ange.

Et zut ce mec est doué à ce jeu. Et puis son « mon ange » il peut se le mettre là où je pense.

Bien, c'est le moment où il faut s'en aller. Sinon je vais perdre la face. Mon souffle était trop emballé. Alors pourquoi je n'arrivai pas à me détourner par tout les dieux ? Je levai les yeux vers lui et nos regards s'accrochèrent. Pour la première fois, je ne vis pas que de l'amusement dans ses prunelles dorées. Quelque chose de plus profond sembla remuer au plus profond de son iris. Hypnotisée, je ne parvenais pas à relâcher mon regard du sien. Mon souffle s'accéléra et j'aurais put jurer que le sien aussi.
Je le sentis mettre ses mains sur mes avant bras pour me tirer vers lui.

Bon sang, Hera secoue toi !! Allez, repli immédiat !

Au lieu de ça je me laissai faire et me collai un peu plus à lui, les yeux toujours plongés dans les siens. Je ressentis alors comme un profond écho qui venait du fond de mon corps et qui semblait emmaner de son corps aussi. Comme une sourde mélodie qui s'élevait et où à chaque pulsations, je rentrai un peu plus encore en transe. Ma tête se pencha un peu plus vers la sienne. Désormais nos nez et nos lèvres se frôlaient.

Mon cerveau me hurlais un retour au QG immédiat alors que mon cœur criait qu'il lui en fallait plus. 
Mais l'écho s'amplifiait de plus en plus et nos mains semblaient liées. Nos battements de cœur pulsaient à l'unisson dans un parfait assemblage. Le remous au fond de ses yeux sembla s'animer de plus belle et remonta le long de son iris. Je n'entendais plus rien à part nos battements de cœur, ne sentais plus rien à part son odeur fruitée, ne voyais plus rien à part ses magnifiques yeux d'or. Ce fut comme si un lien se formait entre nous et j'entendis une voix dans mon esprit qui résonnait au travers de ce concert mélodieux qui faisait vibrer tout mon corps.

Je t'attendait Beinsha...

Beinsha... ce mot ... pourquoi m'était t'il familier ?

Un souvenir me titilla la mémoire. Ce moment magique fut alors brisé par un raclement de gorge très très peu gracieux. Je vous laisse deviner tout seul de qui il provenait.

- Wow, ok les gars vous voulez peut être que je vous laisse seuls? Non parce que là c'est carrément chaud patate...

Je repris brusquement contact avec la réalité et reculai de quelques centimètres de... en fait je ne connaissais toujours pas son prénom. Je repris mon souffle et le dévisageait encore sous le choc de ce qui venait de se passer.

Il me fixais du haut de ses deux têtes de plus que moi avec une stupéfaction qui le laissais paraître plus jeune. Je reculais pour de bon cette fois ci et me tournai vers Kols qui était avachit sur une chaise, la bouche arrivant à ses chevilles tant il paraissait abasourdi.

- Euh je... je n'en ai ... aucune idée...

Je tournai la tête vers le garçon et le foudroyais du regard:

- C'est toi ? Hein? Tu m'as fais un de tes coups de sorcier, c'est ça ?!

Si il avait parut surpris suite à cet incident, il avait bien vite repris contenance. Il arborait de nouveau son petit sourire en coin :

- Bien sûr que non, jamais je n'aurai osé faire un coup pareil.

- Nooon vraiment ça ne te ressemble pas, sifflai je entre mes dents.

Son sourire s'accentua.

- Tu veux peut être qu'on re essaie avec un inhibiteur de magie ?

- Pardon, un quoi ?

Devant mon ignorance son air supérieur pris un cran de plus :

- Un inhibiteur, chérie, il s'agirait de connaître un peu son sujet.

- Et il s'agirait peut être d'arrêter de parler chinois, pauvre abruti, répondis je.

Il leva les mains en signe d'impuissance et commença à se détourné vers la sortie.

- Epepep minutes, papillon!

Je le ratrappai par le bras et l'obligeai à me faire face. Bon d'accord au vue de ces biceps plutôt bien développés je ne l'avais obligé à rien mais laissez moi rêver, s'il vous plaît.

- je veux savoir ce qu'il c'est passé, exigeais je.

Il fit un moulinet du bras pour faire passer son bras dans ma main, à mon bras dans sa main. Il fit glisser sa main jusqu'à ma main et la souleva pour me faire un baisemain :

- Tu le sauras bien assez tôt, mon ange, me répondit t'il en retrouvant son sourire en coin.

Les fiancés des ténèbres Où les histoires vivent. Découvrez maintenant