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Les jours s'enchaînaient, se ressemblant et s'enfilant sur nos vies comme des perles sur un collier. Je dormais avec Drew toutes les nuits et je n'avais plus été visité dans mes rêves. Un soulagement si intense qu'il manquait à chaque fois de me faire perdre l'usage de mes jambes. Mais une tension sans pareille d'une seule question : quand reviendrai t'il ? Cela faisait une semaine maintenant. Sept jours que je me couchais la boule au ventre et me réveillai, soufflant pour évacuer la tension. Je frissonnais à chaque fois que des souvenirs revenaient me tarauder. Je me crispai à chaque visualisations des scènes qui c'étaient jouées dans ces pièces. Chaque jour, nous nous rendions à des entraînements, des repas avec le conseil et toute nouvelle nouveauté, des tests médicaux étaient passés sur nous. Leurs centres de soins étaient assez impressionnants même si aucun de nous ne comprenaient en quoi nous prendre du sang faisait quoi que ce soit. J'étais plus que retissante au départ puis après avoir vu les trois sorciers qui vivaient avec nous le faire, je m'étais plus détendue. Je sortais justement aux côté de Kols de l'une de ces prises de sang. Après des scanners ou je ne comprenais rien à rien on nous avait laisser repartir. Nous marchions côte à côte, plongés dans nos pensées. Kols passait beaucoup de temps avec nous, tout comme Damon, les soirs avant d'aller se coucher. Nous passions nos soirées avec les trois autres Élus avec lesquels nous nous entendions bien désormais mais nous conservions cet instant privilégié entre nous. Aucun d'entre eux n'avaient fait de réflexion sur ma migration vers la chambre de Drew. Sûrement en raison du regard impressionnant de cette dernière quand ils s'en était rendu compte. Quiconque aurait parler serait mort foudroyé...

- Ah, Mademoiselle Ramirez et Monsieur Darrion, lâcha soudainement une voix derrière nous.

Je sursautais avant de regarder Kols les yeux ronds.

- Toi non plus tu ne savais pas mon nom de famille, fit il les yeux tout aussi ronds que moi.

- Non...

- Ramirez, sourit t'il.

- La ferme, lui glissai je en pivotant.

Il en fit autant. Un homme venait droit sur nous. Propre sur lui, il tenait des tas de papier à la main. Personne ne passait a l'horizon. Nous étions seuls dans cette petite pièce qui donnait sur plusieurs couloirs partant dans différentes directions.

- Je tenais à vous voir, mais vous n'étiez déjà plus au centre..., commença t'il d'un air affairé.

J'allais l'écouter mais mon regard fut brusquement attiré sur le fond de la pièce. De mon point de vue, je pouvais voir un angle particulier de la pièce à côté. Un homme se tenait droit, face à un mur et regardait sa montre. J'eus un léger mouvement de tête sur l'avant en haussant les sourcils devant son manège. Dire que je me pensais folle... Enfin certes je l'étais mais tous ici seraient de solides concurrents dans une course à la folie. Se planter devant un mur n'était pas chose courante.

Je tentai d'écouter d'une oreille distraite ce qui se tramait devant moi. Mais cet homme m'interpellait bien trop. Je tournai furtivement la tête. Deux hommes étaient en train de sortir d'un ascenseur. Mes yeux faillirent sortir de ma tête. Je n'avais pas rêvé ce mur quelques secondes plus tôt. Comment un appareil tel qu'un ascenseur pouvait être apparut ainsi ?! Tout en fer, il n'était pas aussi moderne que les autres appareils qui se multipliaient partout dans la tour. Tellement peu moderne que je haussais un sourcil. Voilà qui ne ressemblait pas du tout à cette tour de verre. On me parlait toujours et je hochai la tête distraitement. Magie. De la magie. Cela ne pouvait être que ça. J'avais été trop habitué à cette modernité. J'oubliais que j'étais pourtant plongée dans un monde sorciers. Ma mâchoire se décrocha quand je vis sous mes yeux, les portes se refermer et purement et simplement disparaître sous mes yeux, sur l'homme qui venait de monter dedans. Les deux hommes qui venaient de sortir, jetèrent un coup d'œil autour d'eux et reprirent leur route. Je les détaillai. Je ne les connaissais pas. Même s'ils étaient des prototypes même de la gent masculine ici. Cheveux court, costume impeccable et air sévère et hautain plaqué sur le visage. Mais non, j'étais persuadé de ne les avoir encore jamais vu.

Les fiancés des ténèbres Où les histoires vivent. Découvrez maintenant