ChiC 8.

41.6K 4K 162
                                    

# Dans la peau de Nabou.

Mon histoire avec la famille Barry ne date pas d'aujourdh'ui, nos deux pères étaient de grands amis , ils ont étudié et tout fait ensemble. Le père de Mr Barry n'était pas aussi riche quand il a connu mon père, il a dû sacrifier le sang de ma mére pour s'enrichir d'aprés ce que m'a raconté mon pére. Ces conneries que font les africains pour les matériels d'ici bas. Quand je l'ai appris, j'ai décidé de les faire payer tous, de faire de ce combat, mon combat. J'ai le coeur meurtri quand je pense que c'est pour l'argent et le pouvoir d'ici bas qu'ils ont tué une pauvre femme, une mère. C'est des trucs qui existent dans le monde et je ne le néglige pas. Il y'a des fêticheurs, des magiciens, des marabouts, des pouvoirs occultes , du surnaturel pur et dur, si je n'y crois pas c'est que j'aurai nié les réalités de l'Afrique et heureusement pour moi j'y crois . J'ai été très tôt privée de l'affection maternelle à cause de leur actions sataniques, c'est essentiellement pour ça que je ne peux pas leur pardonner. Je les hais, je les hais tous du père au fils. Ils ne méritent pas d'avoir la tranquillité dont ils bénéficient, ils ne le méritent pas , encore moins toute la fortune qu'ils possédent, une fortune souillée. Tout ce qu'ils méritent c'est de souffrir, souffrir pour mon plaisir, souffrir pour payer et ils payeront, je donnerais ma vie pour ça. C'était ma mère, ils n'avaient pas le droit. Le mal je le ressens le soir dans mon lit, allongée, imaginant si ma mère était encore en vie, qu'est ce qu'elle serait entrain de faire? Le mal je le ressens quand je croise une mère et sa fille, le mal je le ressens quand j'ai envie de partager des choses que je ne peux pas partager avec mon père. Le mal je l'ai ressenti à toutes les périodes de ma vie que j'étais censée partager avec ma mère s'ils ne l'avaient pas tué. Je suis prête à tout pour les voir à genoux, me suppliant pour une clémence qu'ils n'auront pas. Je souris même rien que d'y penser, ils n'ont aucune idée de ce qui me motive et c'est celà ma force. Quand je venais juste d'avoir mon bac à 18 ans, date qui coïncidait avec le décès de ma mère, nous faisions un récital de coran pour le repos de son âme. Mon père m'a pris à part et m'a raconté les faits qui remontent à quand j'avais deux ans. Le père de Mr Barry avait déjà son entreprise et ses deux fils mais il se plaignait beaucoup de soucis d'argent et de pouvoir, il voulait que son entreprise ait une renommé mondiale et il ne voulait pas patienter. Il lui fallait de l'argent, du succés, du pouvoir et vite, c'est alors qu'il en a parlé à mon père qui lui a conseillé de venir en Afrique consulter des marabouts. Ils étaient les meilleurs amis du monde à l'époque, le père de Mr Barry qui s'appelle Thierno a décidé de venir au Sénégal parce qu'il a de la famille ici, les parents de la femme de mon patron. Par la suite, ils ont fait le tour des marabouts du pays. Après multes séances, mon père lui a finalement demandé ce qu'il avait appris de ses consultations et il lui a répondu ''Je devrais sacrifier une femme pour prendre son sang''.
La description de la femme en question correspondait à ma mére. Quelques jours après ma mère venait de décéder alors qu'elle n'était même pas malade et ne souffrait de rien et il a osé dire qu'il ne faisait que blaguer et qu'il n'y était pour rien, qu'il n'aurait jamais fait ça à son meilleur ami. Ça a l'air d'une blague ça? Ça a l'air d'une coïncidence ? Je ne le pense pas et mon père aussi. Une larme coule sur ma joue quand je pense à tout celà, c'est une injustice que je compte bien réparer. Des flots de larme pleuvent sur mes joues, je les essues avec mes mains en regardant les photos de ma mére.

Dehors je suis une fille parfaite qui a confiance en elle, qui est heureuse et épanouie derrière la fortune de son père mais en réalité je suis abattue de l'intérieur depuis que je sais ce que je sais. J'ai des noirceurs qui se cachent derrière mon audace et mon assurance, j'essais de mettre les autres à mes pieds car mon père dit toujours que je suis faible. Il est temps aujourdh'ui que je lui montre que je ne suis pas faible, je ne suis plus celle qui pardonne tout, celle qui subit. Je sais que c'est comme ça que ma mère sera fiére de moi. Réfléchir me fait pleurer , pleurer c'est pour les faibles et je ne suis pas faible.

Un mariage inattendu - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant