Un mariage inattendu - Tome 2

ChiC 16.

#Dans la peau de Nabou.

Il dit vouloir m'inviter. Ah si seulement il savait, il ne me fréquenterait même pas. Je veux bien accepter parce que j'ai envie de le revoir, il est si beau, bien sculpté, un sourire éclatant, on aurait dit que ses dents brillent. J'ai essayé de chasser l'image de son visage de ma tête mais c'était au dessus de mes forces, c'est vraiment dangereux d'être aussi beau. J'imagine qu'il n'est pas souvent en contact avec le soleil voilà pourquoi son teint a cet éclat, ses cheveux ah ses cheveux coupés courts, son regard tendre et vif. À premiére vue, le gris de ses yeux m'a transpercé et a eu l'effet d'une glace qui traverse ma gorge. Il faut que j'arrête de penser à lui, c'est indigne de moi. Il ne m'aide pas, il me harcéle de texto et je ne peux m'empêcher de lui répondre, j'aimerais bien pourtant. Quand je vois ses textos, je me dis que je ne vais pas lui répondre mais j'ai tellement envie de continuer la discussion que je lui répond à chaque fois, après je jette des coups d'oeil à mon téléphone pour épier ses réponses. Qu'est ce qui m'arrive? Non je ne peux pas, je ne dois pas céder à la tentation, j'ai failli tuer son père, son père bon sang. Je n'ai pas le droit de lui parler mais j'en ai tellement envie pourtant, ça me perturbe même. Finalement, je décide d'éteindre mon téléphone .

Ça fait déja une semaine qu'on s'envoit des messages, il réussit souvent à me faire rire. Ah Fadel...

#Dans la peau de Momo.

Je passes à la télé aujourdh'ui, devant de jeunes futurs entrepreneurs qui veulent être comme moi d'après leurs mots, c'est flatteur mais ça fait plaisir que je puisse servir de modél aux jeune de mon pays. J'ai le trac rien que de penser aux nombres de personnes qui vont me fixer, j'ai même de la sueur alors qu'il ne fait pas si chaud, Tissa me rassure. D'habitude je n'ai pas peur d'être en public, ce n'est pas la première fois que je prends un micro mais j'ai quand-même une petite boule au ventre. Ça va passer, de toute façon, ils ne vont pas me manger, ils vont me regarder, m'écouter et applaudir c'est tout ce que j'espére entout cas. Tissa a dit que je serais super, Fadel a dit que je serais extraordinaire alors j'ai confiance. Les applaudissements surgissent, je m'installe et les questions fusent de partout, j'essais de répondre avec assurance jusqu'à ce qu'une jeune étudiante me pose la question suivante.

...: Saviez-vous que vous êtes l'un des plus jeunes leaders africains?

Moi: Euh oui mademoiselle, je suis au courant.

...: alors vous n'êtes pas sans savoir que votre succés fulgurant fait du bruit, vous avez réussi à détronner de grands chefs d'entreprise, on ne parle plus que de vous j'aimerais bien savoir votre secret, ce qui vous maintient au sommet?

Moi: et bien merci mademoiselle pour votre question pertinente. Je l'ai dit et répété je n'ai pas de secret, je ne fais que travailler avec persevérance et je crois que c'est la clé du succés.

Elle: Pourtant ce n'est pas ce que dit la rumeur.

Tout les regards se font fixés sur elle, elle a avancé de deux pas et a rapproché le micro de sa bouche, la manière dont elle se tient me dit clairement qu'elle dira un truc... gênant.

L'animateur: On attend votre question mademoiselle.

Elle: Celà fait moins de dix ans que vous vous êtes installés à Dakar, je dirais 5ans ou peut-être six tout au plus. Pensez-vous qu'en 5 ans, une entreprise puisse se développer aussi rapidement que le vôtre, jusqu'à s'implanter dans les pays de la sous-région ? Ne trouvez vous pas celà suspect?

Moi: Non, quand on a les moyens tout est possible et mon entreprise a les moyens.

Elle: La rumeur dit que vous avez fait un sacrifice pour être la où vous êtes.