Un mariage inattendu - Tome 2

ChiC 21.

#Dans la peau de Nabou.

Je suis humaine, faite de chair et de sang.
J'ai un coeur.
j'ai un coeur et il bat.
Il bat si fort, il bat pour lui.
C'est grâce à lui.
Il m'a sauvé des ténébres.
Et je ne peux que le pleurer en attendant de savoir ce qu'il adviendra de nous.

Je me demande pourquoi il n'est pas venu me rendre visite comme son frère. Ne veut-il plus me voir? Peut-être qu'il m'en veut aussi pour tout ce que j'ai dû faire. Et si son frère lui avait détaillé tout mes agissements autres que la tentative de meurtre de son père ? Me pardonnera-t-il ? En ce moment il doit être entrain de me maudire gravement, il doit regretter de m'avoir connu. C'est normal qu'il m'en veuille, je le comprends mais s'il venait me voir je pourrais essayer de lui expliquer, de lui demander pardon... Lui... C'est mon Roméo,

J'ai changé.
J'ai arrêté de ne penser qu'à moi, ma pauvre personne, j'ai arrêté de remuer le ciel et la terre pour me satisfaire. Je sais attendre, j'attendrais et là où j'en suis c'est tout ce qu'il faut faire : attendre. C'est tout ce que je peux faire. Attendre d'être jugée pour combien d'année, je l'ignore. Attendre dans le noir, dans la peur, dans l'inquiétude et l'angoisse, dans le silence. Et lui ? Lui, c'est ma seule force, il m'a permis de rester debout, de ne pas craquer dans cette pénombre.

Un jour en pensant à lui, j'ai souri. Ça fait si longtemps que je n'ai pas souri, il réussit à me donner le sourire quand je suis prés de lui et quand je suis très loin de lui, de son parfum. Je fouille mon passé pour déterrer les beaux moments que j'ai passé avec lui, mes beaux derniers moments de liberté, des moments où j'ai vraiment profité de ma vie comme je le faisais si rarement. Je riais au larme en m'accrochant à son cou quand il me prenait dans ses bras et tournait avec moi, il passait beaucoup de temps, les doigts fourrés dans ma chevelure à me raconter des blagues. En si peu de temps, comment a-t-il pu me rendre aussi heureuse? Heureuse au point d'oublier mes erreurs. Si seulement...

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Dans la peau de Tissa.

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Je rentre de l'hôpital comme ça, Momo n'a pas pu m'accompagner il a beaucoup de boulot. Je ne lui en veux pas comme il le pense.
À la maison, je retrouve justement ma mère qui se gare devant la porte, les mains pleines de paquets. Je l'aide à porter ses bagages dans la maison, je me demande d'ailleurs à quoi ça sert tout ça?

Elle: C'est pour toi.

Moi: Tout ça ?

Elle: Oui c'est des robes pour femme enceinte, elle te mettront en valeur. Je suis désolée de te l'apporter si tard, tu sais...

Moi: T'étais en voyage. Ce n'est pas grave Maman, ne t'excuses pas pour ça. Je suis très contente pour tout ces cadeaux, Merci.

Elle sourit et déballe les paquets, y'avait des parfums, des sandales, des habits de bébé, des pommades pour mes vergetures et pour mes douleurs lombaires. Me voilà riche en bagage. Je crois qu'elle s'en veut un peu de voyager tout le temps. Avant quand je n'étais pas la femme que je suis, ça me frustrait un peu mais aujourdh'ui j'ai une famille moi aussi et je sais tout ce que je suis prête à faire pour elle et à quel point je l'aime. Elle est restée pour le repas, ça faisait longtemps qu'on avait pas passé du temps ensemble. Au début de mon mariage, elle passait tout les jours me donner des conseils, en ce moment je crois qu'elle avait peur que je fugue de la maison conjugale, que je divorce mais aujourdh'ui elle me laisse gérer toute seule, j'ai mûri.

Je vais lui montrer les cadeaux que m'avait fait Adja. On s'asseoit à peine sur mon lit qu'elle me sort un truc comme :

Elle: Astou va bien ?