Chapitre 11 : Under the sun of Jerez

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Léna

Je me réveille entre Alix et Mathilde à cause des rayons du soleil qui s'infiltrent par le store. Je me frotte les yeux pour émerger puis prends le temps d'observer la chambre que j'ai pas pu voir hier dans le noir. Nous sommes dans un lit deux places - à trois certes, mais le lit est spacieux - et ce dernier fait face à une grande télé. Elle est posée sur un meuble noir et blanc de style moderne, et des trophées de Moto GP y sont posés. Il y a des trophées quand toutes les pièces ici ou quoi ? Une grande baie vitrée avec un store mal fermé se trouve sur ma gauche, et je suppose qu'elle donne directement sur la terrasse. Je peux apercevoir deux portes d'ici, une à notre droite et une en face du lit, à côté du mur où il y a la télé. Je suppose que l'une d'entre elles mène à une salle de bain.

Je m'extirpe du lit et fait le tour de ce dernier pour accéder à la table de nuit. J'attrape mon téléphone qui indique 9h18. Bon, en se couchant à 3h du matin, je n'ai pas tant dormi que ça au final. J'observe mes deux amies qui ont l'air dans un profond sommeil et qui ne risquent pas de se réveiller de si tôt. Je décide donc d'aller à la douche pour me faire émerger un peu plus, car je suis clairement encore dans le coltard.

Dans la douche, je repense à la soirée d'hier. Je me frappe le front de la paume de ma main. Je me suis un peu trop lâchée hier soir...l'embrasser deux fois, lui lancer des piques à tire l'arigot pour le provoquer, faire référence au jeu des glaçons plusieurs fois dans la soirée...il faut vraiment que je me calme, c'est n'importe quoi.

Je me demande dans quel état d'esprit est ce que lui va être aujourd'hui. Est-ce qu'il regrette ? Est-ce qu'il va y avoir un malaise entre nous ? La dernière fois, il y avait le contexte du jeu derrière lequel on pouvait se cacher. Mais hier, il n'y avait aucun jeu, et je trouve ça encore pire.

Lorsque je sors de la salle de bain, mes deux amies n'ont absolument pas bougé et sont toujours endormies. Je décide de sortir de la chambre et de me diriger vers la cuisine, mon ventre criant famine. En descendant de l'étage, j'essaie de ne pas trop faire de bruit, ne sachant pas le nombre de personnes encore endormies dans la maison. Je me demande s'il y a d'ailleurs une seule autre personne que moi qui est réveillée dans cette baraque ? Si ce n'est pas le cas, je serais bien embêtée. Je ne veux pas faire comme chez moi, et je ne sais pas où sont rangées les courses ni les couverts etc...heureusement, mon angoisse s'estompe instantanément lorsque j'aperçois Tom et Fabio dans la cuisine. Apparemment, ils sont entrain de se chamailler. Fabio porte des lunettes de soleil - à 9h du matin ?? - il ne doit donc pas être très frais.

- Mec, tu ne tiens définitivement pas l'alcool, regarde toi ! Même pas 5 verres hier et t'as besoin d'un Doliprane, limite d'une bouillotte et de retourner te coucher ! Tom ricane et Fabio balaie ses paroles d'un geste de la main.

- N'importe quoi ! Tu peux te mettre ta bouillotte là où je pense, il lui répond d'une voix cassée qui est beaucoup trop sexy pour moi de bon matin.

Comme ils ne m'ont pas encore vu, je décide de les saluer pour les prévenir de ma présence. Par rapport à Fabio, je balaie mes inquiétudes passées pour le moment et j'opte pour une attitude naturelle.

- Salut les gars ! Bien dormi ? Je lance joyeusement.

Tom se retourne et me regarde, visiblement étonné que je sois debout si tôt. Fabio me regarde à travers ses lunettes de soleil.

- Chhhhut, ne parles pas si fort, mon crâne va exploser. En fait, je crois que je vais prendre ce putain de Doliprane.

Tom s'esclaffe de rire avant de se diriger vers un tiroir et de sortir une boîte de Doliprane qu'il jette devant Fabio.

Playing with the devil [Fabio Quartararo]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant