Playing with the devil [Fabio Quartararo]

Chapitre 3 : Race day in Qatar

Léna

Aujourd'hui, c'est jour de Grand Prix. Hier ont eu lieu les derniers essais libres et les qualifications. Francesco Bagnaia a prit la pole position, mais nos pilotes Yamaha partiront tous deux de la première ligne puisque Fabio est deuxième et Maverick est troisième.

Durant la journée d'hier, j'ai quelques peu évité Fabio. Le message qu'il m'avait envoyé la veille lorsque que je m'étais endormie était pour s'excuser et souhaiter une bonne nuit. J'ai liké le message mais j'ai préféré ne pas répondre. J'ai ensuite fais en sorte de ne lui parler que pour le strict minimum, ne voulant pas risquer de nouvelles tensions entre nous. Le soir, Tom m'a proposé de rester avec eux puisqu'ils allaient faire le tour du circuit en vélo, mais j'ai décliné son offre, prétextant une soirée avec Alix. Comme nous avons le même âge et au vu du cadre idyllique de notre environnement de travail, il est tentant de vouloir développer des relations plus familières que professionnelles. Cependant, je me force à me rappeler ce que j'ai dis à Alix dans l'avion, que je suis ici pour travailler, et je dois m'en tenir à ça.

Je suis tirée de ma rêverie par deux mains qui se posent sur mes épaules :

- Alors, prête pour ta première course en tant que Yamaha's Member ? Me demande Tom.

J'observe l'écran devant lequel nous nous tenons dans le box. Les pilotes commencent à se positionner sur leur moto et partiront dans quelques dizaines de minutes pour le tour de formation.

- En fait, je suis stressée, je lui réponds et il me regarde, amusé.

- Ah ben tiens, pour changer un peu ! J'aurais du m'en douter, dit-il en rigolant doucement.

- C'est simplement que j'ai envie qu'ils fassent une bonne course, je suis stressée pour eux ! Arrête un peu de te moquer, tu n'es pas censé être sur la grille toi aussi ? Genre pour tenir le parasol au dessus de la tête de Fabio ou un truc comme ça ? Je lui demande.

Il me montre le ciel et rigole.

- Tenir le parasol au dessus de sa tête, c'est pour les courses où il y a du soleil. Je te rappelle qu'ici au Qatar, les courses sont de nuit.

Je me frappe le front de ma main, le stress me fait dire des choses absolument idiotes. Tom rigole de nouveau. Ce mec ne fait que rire ou quoi ?

- Ceci dit, tu as raison, il faut que j'aille à ses côtés sur la grille, me dit-il avant de me donner un léger coup d'épaule et de s'éloigner, à toute !

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À quelques tours de l'arrivée, la course bat son plein au circuit international de Losail. Maverick Viñales est seul en tête et semble, sauf catastrophe, bien parti pour remporter le premier Grand Prix de la saison. Fabio, qui avait l'air très à l'aise en début de course, a rencontré quelques difficultés et s'est retrouvé 7 ème. Cependant, il vient en peu de temps de redoubler Jack Miller et Alex Rins et est donc 5ème. Maverick arrive aux derniers virages du dernier tour et quelques instants plus tard, il s'envole vers la victoire. Joan Mir, qui était deuxième à l'entrée de la longue dernière ligne, se fait coiffer au poteau par Johan Zarco et Francesco Bagnaia, prouvant encore une fois la surpuissance des Ducati en ligne droite. Mir est donc 4ème et est suivi par Fabio.

Dans le box de Maverick, c'est une explosion de joie. Tout le staff se prend dans les bras et se tape dans les mains. Covid oblige, les masques et visières gâchent les larges sourires qu'affichent les membres de l'écurie. Tous s'apprêtent à se rendre au parc fermé afin d'accueillir les trois premiers pilotes.