Playing with the devil [Fabio Quartararo]

Chapitre 21 : Track walk with the thunder of Cervera

Deux chapitres en deux jours, pour une fois je suis rapide 🤣
Merci beaucoup pour vos votes et commentaires fidèles, ça fait vraiment très plaisir d'avoir des retours, positifs comme négatifs et ça motive énormément pour écrire la suite.
Bonne lecture :)

Fabio

Cet après-midi, j'arrive au circuit de Sachsenring en étant plus tendu que d'habitude. Premièrement, la course de Barcelone le week-end dernier m'a quelque peu énervé, entre mon erreur de fermeture de combinaison et les pénalités que je me suis pris à l'arrivée de la course. En plus de ça, la situation avec Léna commence sérieusement à me casser les couilles. On ne s'est quasiment pas adressé la parole Dimanche dernier puisqu'elle a passé presque toute la journée dans le box de Viñales. Au passage, il commence à me les briser lui aussi, l'ambiance qu'il met chez Yamaha est franchement peu appréciable.

En ce qui concerne Léna, je ne la comprends pas. Son comportement a changé subitement, le lendemain de la nuit où on a couché ensemble. Perso, elle m'a vraiment fait kiffé. Je pensais que c'était réciproque, mais visiblement non, puisqu'elle m'a presque ignoré pour le reste du week-end. J'aurais juste préféré qu'elle dise clairement qu'elle voulait tout arrêter, au lieu de fuir comme elle l'a fait. Je pensais que c'était une bonne idée, une relation légère. Mais en fait, c'est presque encore plus prise de tête que d'être en couple, parce que je ne sais plus où je nage. D'un autre côté, il n'a jamais été question qu'on soit ensemble, et de toute façon il est hors de question d'être en couple en plein milieu de la saison. Tout ça met mon cerveau en ébullition, et je passe nerveusement une main dans mes cheveux. À côté de moi sur le canapé du camion, Tom me donne un coup de coude.

- Qu'est-ce que t'as ?

- Rien, je grogne.

- C'est ça ouais, t'as râlé tout le trajet mec ! J'ai eu l'impression d'être en voiture avec ma meuf.

Je lève les yeux au ciel.

- T'as prévu de me casser les couilles longtemps aujourd'hui ?

- Et encore tu râles, il riposte en se levant du canapé, visiblement pour sortir du camion. Appelle Léna qu'elle te suce la queue un peu là, t'étais de meilleure humeur après ça. Bon, même si ça n'a pas trop duré soit dit en passant.

Un pic d'énervement monte en moi et m'électrifie tout le corps.

- Ne parle pas d'elle comme ça, je l'avertis en serrant les dents.

Il arque un sourcil, visiblement étonné. En fait, ma réaction m'étonne moi-même.

- Ah, tu t'intéresses à elle maintenant ?

- Excuse-moi ? Je réponds sèchement.

- Tu crois que je suis aveugle peut-être ? Elle est dans ton lit le vendredi soir mais vous vous adressez tout juste la parole le reste du week-end ? Puis une meuf, ça parle facilement à ses potes je te rappelle.

Je serre les poings. Maudite Léna. Elle ne pouvait pas garder ça pour nous ? Ça m'agace qu'elle ne me parle pas du week-end mais qu'elle se confie à Tom. Je ne comprends vraiment pas les meufs. Bordel, je ne sais même pas pourquoi je suis entrain de penser à ça maintenant, alors que je devrais me concentrer sur mon week-end. Je souffle bruyamment avant de me lever du canapé à mon tour.