Chapitre 48 : Saturday in Misano

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Bonjour ! J'espère que vous avez passé de bonnes fêtes !
J'aurais aimé réussir à publier avant, mais j'étais trop occupée avec les repas de famille 😅
Aussi, j'ai coupé le chapitre en deux pour pouvoir publier plus tôt et qu'il ne soit pas trop long (il fait déjà 5300 mots donc tranquille 🤣). Le suivant sera donc celui de la course 🔥
Ah oui, j'allais presque oublier : ⚠️⚠️

Léna

Les FP3 viennent de s'achever en ce samedi matin à Misano, et c'est la douche froide dans le boxe numéro 20. Fabio devra passer par la Q1 cet après-midi. Ce n'était pas arrivé depuis le début de la saison, lui qui a les meilleures statistiques de qualifications du plateau en 2021. Son principal rival pilotant une moto rouge devra lui aussi passer par la Q1, comme un clin d'œil de l'univers. Comme si le titre se jouerait déjà aujourd'hui.

- En même temps, c'est quoi ce temps de merde là, je râle dans le boxe. Genre il fallait qu'il pleuve AUJOURD'HUI, c'est une honte.

Tom pouffe de rire et me serre l'épaule gentiment. Lui, ne semble pas inquiet. C'est normal, il connaît le pilote Yamaha depuis plus longtemps que moi, et il l'a déjà vu se relever avec succès des dures épreuves que la vie a mit sur son chemin.

- Rien n'est joué. Les qualifs, c'est son terrain de jeu, tu le sais bien.

Je hoche la tête pour approuver ses dires. Je sais que Fabio apprécie tout particulièrement l'exercice des qualifications et qu'il est doué pour ça, mais je ne peux m'empêcher de stresser. Tom doit bien voir que ses paroles ne suffisent pas pour me rassurer, parce qu'il ajoute :

- Dis-moi, y aurait pas autre chose qui te stresserait par hasard ?

J'écarquille vivement les yeux avant de me reprendre.

- Mais non ! Qu'est-ce qui serait plus stressant que le titre au juste ? Je fronce les sourcils.

- Hmm...je ne sais pas, il fait semblant de réfléchir. Ce n'est pas aujourd'hui, que les parents de Fabio sont censés arriver par hasard ?

Je manque de m'étouffer avec ma salive.

- Oh mon dieu, est-ce que tu pourrais éviter de me rappeler ça maintenant ?! Je le frappe sur le bras, et il éclate de rire.

J'ai appris mercredi que les parents de Fabio allaient venir voir la course de Dimanche, et qu'ils arrivaient aujourd'hui. Il ne manquait plus que ça pour que mon niveau de stress soit à son comble. Je ne les ai encore jamais vu, et évidemment, j'espère leur faire bonne impression. Je sais combien ses parents sont importants pour lui et la relation qu'ils ont ensemble, c'est pourquoi j'espère bien m'entendre avec eux.

- Allez, pas la peine de se faire un sang d'encre pour ça, Tom me donne un coup de coude. Ça fait plusieurs moi que vous êtes ensemble maintenant, et je sais que ça lui tient à coeur que tu les rencontre. Il m'indique en désignant Fabio que l'on voit sur l'écran du boxe.

Je hoche la tête, mais ce qu'il me dit là ne fait que me mettre la pression d'avantage. Si ça lui tient à coeur, j'ai vraiment encore plus intérêt à bien m'entendre avec ses parents.

- Ok, changeons de sujet, ça me donne mal à la tête.

Nous n'avons pas l'occasion de rajouter quelque chose parce que Fabio revient de sa séance d'essais libres. Bien entendu, il n'a pas l'air ravi, et il fait le trajet de sa moto jusqu'à sa chaise sans adresser un regard à son équipe. Une fois assit, son ingénieur s'approche de lui, et il s'en suit un échange assez long, pour essayer de comprendre ce qui ne va pas sur la moto aujourd'hui. Cependant, on sait très bien ce qui ne va pas : il pleut. Les qualités de pilotage de Fabio sous la pluie ne peuvent pas s'améliorer comme par magie entre deux Grand Prix. Les difficultés qu'il a rencontré durant la FP1 à Austin sont exactement les mêmes ici, sauf que les résultats en FP1 ne déterminent pas l'accès à la Q2 alors que la FP3 d'aujourd'hui, oui. Je l'observe attentivement discuter avec son ingénieur avant qu'il ne termine avec ce dernier. Il relève les yeux vers moi, et me fait signe de venir. Je traverse les quelques mètres du box qui me séparent de lui, et il me lance un petit sourire. Je sais qu'il n'est pas d'humeur à sourire et qu'il se force un peu pour ne pas paraître désagréable, et je lui en suis silencieusement reconnaissante. Arrivée à sa hauteur, il me fait comprendre de m'asseoir sur ses genoux sans parler, et je m'exécute. Il passe un bras autour de ma taille pour me maintenir en place. Je suis perpendiculaire à lui, de façon à pouvoir le regarder.

Playing with the devil [Fabio Quartararo]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant