Playing with the devil [Fabio Quartararo]

Chapitre 17 : Tough week-end in Mugello

Ce chapitre est évidemment le plus difficile que j'ai eu à écrire jusqu'à présent puisqu'il fait référence à la disparition de Jason Dupasquier.
J'espère tout de même qu'il vous plaira même si le sujet n'est pas des plus joyeux, j'ai fais en sorte de commencer le chapitre sur un ton léger, et d'ajouter de l'émotion progressivement.
Bonne lecture !

Léna

Deux semaines ont passé depuis le dernier Grand Prix au Mans. J'ai pu avoir 15 jours de répit pour avancer dans la rééducation de ma cheville, et j'ai même pu enlever les béquilles plus tôt que prévu. J'ai toujours mon attelle et je boîte légèrement, mais je ne suis plus encombrée par ces deux bâtons qui me ralentissaient comme pas possible. Durant ces deux semaines, j'ai été agréablement surprise de voir que Fabio a prit plus de nouvelles que d'habitude, s'inquiétant de l'état de ma cheville et se réjouissant de l'avancée de mon rétablissement. Néanmoins, lorsqu'on s'est revu hier et qu'il a vu que je n'étais quasiment plus blessée, il a recommencé ses bonnes habitudes de me faire chier pour un oui ou pour un non. Ses remarques sarcastiques ne m'avaient pas manqué. Actuellement, il est de retour des FP3, et il me casse la tête parce que selon lui, j'étais en retard ce matin. J'avoue que je n'étais pas en avance, mais quand je suis arrivée, il n'était même pas encore sur sa moto, donc techniquement, je n'avais rien raté. Ce n'est pas la première fois que ça arrive et je lui répète toujours la même chose, mais il s'entête à me réprimander comme s'il était mon boss. Tom observe la scène comme s'il était au cinéma, et il ne lui manque qu'un paquet de pop corn pour profiter du spectacle. Durant ces deux semaines, j'ai appris que Tom avait finalement été plus ou moins au courant de ce qu'il s'était passé entre Fabio et moi. Je m'attendais à ce qu'il me saoule avec ça lorsqu'on se reverrait, mais il n'en a même pas parlé et s'est montré très respectueux. Cela ne me dérange pas qu'il soit au courant, puisque Alix l'est aussi de mon côté.

- Fabio, tu me gonfles. Puisque je t'ai dis que je n'avais rien raté étant donné que quand je suis arrivée, tu n'étais pas encore sur le circuit ! Et puis au pire, qu'est-ce que ça fait si je loupes 5 minutes des FP3 ?  Je ne suis pas ton ingénieur donc ça ne changes strictement rien à ma productivité au travail et ça ne change rien pour toi sur le circuit non plus.

- J'en ai rien à foutre de ces arguments bidons, il râle et je lève les yeux au ciel. Les règles sont les règles, et on les respecte. Tu sais bien qu'il y a des choses sur lesquelles j'aime que tout soit carré, et la ponctualité en fait partie. Tu commences à me connaître quand même, à croire que tu fais exprès pour m'énerver.

- Bien sûr que non ! Tu es parano ou quoi ? Pourquoi je ferais ça ?

Tom décide d'intervenir à ce moment en éclatant de rire. On arrête de se bagarrer un instant pour le regarder, et il nous pointe du doigt.

- Vous êtes si drôles tous les deux, il déclare. Jusqu'à présent, je ne voyais que ce côté là, mais maintenant que je suis au courant du reste, c'est vraiment drôle. Vous vous chamaillez comme si vous vous détestiez et à tout moment, vous allez vous sauter dessus ce soir dans le camion.

Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire face à la bombe qu'il vient de lâcher. Fabio le fusille du regard, comme l'abruti arrogant qu'il est ce matin. Tom croise mon regard et rigole de plus belle.

- Ne me regarde pas comme ça mec ! Il s'adresse à son meilleur ami, tu sais bien toi même que si elle te suce ce soir, tu ne vas pas la faire chier demain matin, comme par hasard !

Fabio se frappe le front de la paume de sa main. Décidément, Tom n'y va pas de main morte dans les paroles crues.

- Rappelez moi pourquoi j'ai décidé de te tout te raconter ? Il demande à Tom qui ricane. Et d'ailleurs, qu'est-ce que j'ai fais au bon dieu pour devoir supporter ces deux là tous les week-ends ? Il ajoute en nous désignant tous les deux.