Partie 3

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PDV Lucas : 

En sortant de l'hôpital Saint Joseph je jetai un coup d'oeil à ma montre : 10h. Je devais me dépêcher si je voulais rejoindre abruti avant qu'il ne me fasse encore plus chier que d'habitude. Je pressai donc le pas pour rejoindre rapidement notre point de rendez-vous. J'étais encore perturbé par ma soirée de la veille, mais également sur un nuage. Vous êtes vous déjà senti incroyablement bien tout en sachant que vous feriez quelque chose de mal ? 

- Putain qu'est ce que tu fous ? me pressa Marc adossé contre sa voiture. 

- Désolé j'avais pas vu l'heure, m'excusais-je. 

- Allez grouille, j'ai des sources pour aujourd'hui ! me prévenait-il en s'installant sur le siège avant. 

- Des sources qui disent ? 

- Qui me disent où elle est en ce moment, les informateurs sont sur le coup ! 

Je levai les yeux au ciel et préparais mon appareil photo pendant le trajet. Puis en relevant la tête je m'aperçus que je n'avais pas encore mis ma casquette, je me dépêcha de l'enfiler. Elle était important à me yeux, je ne voulais pas que Jenifer puisse me reconnaître.  

En arrivant sur les lieux je soufflais un bon coup. Pourvu que tout se passe comme prévu. Je mis mes lunettes de soleil afin de me camoufler un peu plus encore. Une fois sorti du véhicule je fis les 100 pas le long du véhicule. Tout à coup je sentis sa présence, je savais qu'elle n'était pas loin sans que je puisse expliquer pourquoi. Alors en me retournant je la vis un peu plus loin. Elle s'avança dans la rue en regardant son téléphone. Je déglutis et repensai immédiatement à notre baiser de la veille. Regrettait-elle depuis hier ? 

- Viens, on s'approche ... 

Quoi ? Comment ça on s'approche ! 

- Pourquoi ? 

- On va la photographier de plus près, on va essayer d'entrer en altercation avec elle. 

- Hein ? m'exclamais-je en le regardant s'avancer. 

- Bon, tu le veux ton fric ? J'ai une idée qui nous ramènera un paquet de fric si tout se passe comme prévu, alors suis mes indications et tais-toi un peu mon vieux ! 

Il ne m'avait pas dis ça méchamment, mais presque fraternellement. Je n'aimais pas ça, j'aurai préféré qu'il me parle comme un chien, mais pas qu'il prenne cet air d'accompagnateur avec moi. Nous nous approchons alors un peu, puis un peu plus, et encore un peu. Bientôt nous serions à à peine quelques mètres d'elle. Nos appareils étaient cachés dans nos dos, pour l'instant dispersé dans la foule de parisiens nous passions inaperçu. Nous la suivions alors dans une rue beaucoup moins bondé, où seul 3 personnes se trouvaient. Marc me donna un léger coup de coude pour attirer mon regard. Puis en me regardant il me fit un clin d'œil.

- Jenifer ! s'écria Marc. 

Mais putain qu'est-ce qu'il fout ! Jenifer se retourna probablement par réflexe. Marc s'élança à toute allure vers elle. En comprenant qu'il s'agissait d'un paparazzi Jenifer se retourna rapidement. Mais ni elle ni moi ne pouvions je crois à cet instant savoir ce que Marc avait derrière la tête et ce qu'il envisageait. Je pressa alors le pas à contre-coeur pour arriver à la hauteur de mon "collègue". 

- Jenifer, répéta Marc. Tu nous reconnais c'est ça ? continuait de brayer Marc en s'approchant toujours plus près d'elle. Allez, je voulais juste m'excuser pour l'autre jour ! C'est sincère ! 

Je repensais à ce que m'avait dit Jenifer hier soir au bar. Certains paparazzi se faisaient discrets, Marc était clairement de ceux qui l'ouvraient en permanence. Il n'avait honte de rien et ne reculait devant rien surtout. Il me l'avait prouvé en empoignant Jenifer la dernière fois, devant son fils. Il n'avait aucune morale et aucun scrupule. Jenifer l'ignorait tout en continuant de marcher. 

Jenifer et Lucas : Les photos qui ne reflètent rien...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant