14. Douloureux souvenir

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Un nouveau frissons me parcouru, beaucoup plus intense que le premier. Sa voix. Tellement longtemps que je l'avais pas entendu, tellement d'années. Je ne l'aurais pas reconnu si je savais pas qui c'était. J'avais réussi à reconstruire ma vie sans eux. J'étais plus heureuse sans eux, tout simplement ! Les Leclerc m'avaient accueilli à bras ouverts, c'est ma famille maintenant. Pierre, Lando, Kimi, Seb, Max... Ils faisaient tous partis de ma nouvelle famille. Je m'étais trouvé un refuge en eux, j'avais réussi à oublier mon passé grâce à eux. A avoir une nouvelle joie de vivre, à avoir une raison pour se lever le matin. Mon passé est jamais loin, comme le montre ses ombres, mais il occupait plus tout mon cerveau.

Alors pourquoi je me sens triste ? Pourquoi j'ai de la peine ?

-Qu'est-ce que tu veux ? Comment t'as eu mon numéro ?

-On peut dire que j'ai mes contacts.

Sa me rassuré absolument pas. J'ai tout fait pour qu'ils nous laissent tranquille. On s'est enfui pour vivre à Monaco, on a changé de téléphone, de coupe de cheveux. Le faite que j'ai changé de nom de famille aurait dû encore plus brouillé les pistes.

-Lyndsay Martin...

-Leclerc. je le corrigea

-Sale pute ! Traîtresse ! J'aurais du vous tuer. Si je te retrouve ma petite, ça sera trop tard de fuir à nouveau !

Sur ses mots, quelque chose claqua. Une porte. C'était une voix féminine qui avait couper mon oncle. Je souris, savant parfaitement qui c'était.

-Toujours vivante apparament. Hâte que la mort vienne la chercher, je trouve qu'elle prend du temps.

Ma grand mère, que je ne considère plus ainsi. Elle est bien loin de celle des dessins animés. Gentille, douce, affectueuse. La mienne est plutôt rude, cruelle, flippante aussi mais surtout, surtout toxique. Pas très commode en sachant qu'elle a tué son mari. C'était pas une grande perte, il était pas mieux ! Elle a pris les commandes de notre belle famille, avec un grand B. Considérer comme la "chef" de notre clan, elle dictait de bout en bout l'avenir de ses trois fils et même de ses petits enfants. Allant à choisir les épouses jusqu'à leurs métiers, en passant par leurs maisons et leurs modes de vie. Personne ne lui dit quoi que ce soit, exécutant ses ordres sans bronché. Une famille merdique moi je dis.

Osé la contredire et c'est la mort assuré pour vous. Seul solution : fuir. Très loin.

C'est ce que mon père a fait. Fuir ce manoir qui puait la mort.

Mon père était le plus sympathique, le plus humble. C'était clairement pas le préféré de ma grand-mère. Il a fait l'inverse de ce que sa mère lui a ordonné, à désobéi aux règles. Il a épousé la femme qu'il aimait, à eux des enfants avec, à choisi son propre métier, à installer ses propres règles. Ma grand-mère était folle de rage d'après lui. Elle lui a dit que si on habitait avec elle, tout lui serait pardonner. C'est ce qu'il a fait.

Puis il a décidé de partir, 3 ans après qu'on est venu habiter avec elle . J'avais à peine 6 ans, mon frère en avait 12. On a fait nos bagages, prit le stricte minimum et on a fuis. Loin, très loin. Pendant des heures on a rouler, sans faire une pause, de peur qu'elle nous rattrape. Il nous a jamais dis pourquoi on a dû partir mais c'était facile à deviner.

J'ai jamais reçu de coup de la part de ma grand-mère. Elle hésitait pas à nous montrer sa supériorité à mon frère et moi. Enfaîte, j'en ai jamais reçu car mon frère était là pour me protéger. C'est lui qui prenait à ma place et comme punition, je devais regarder. Entendre ses cris étaient horrible, mais je ne disais rien, je montrais rien. Pas parce que je l'aimais pas, non, je l'adorais mais si je montrais une quelconque faiblesse, elle le frappait encore plus fort, jusqu'au sang. Jusqu'à ce qu'il s'effondre.

Une vie normal // Lyndsay Leclerc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant