26. Vulnérable

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📍 Hôtel, Melbourne
21h15

Dès que j'ai reçu le message alarmant de Lando, j'ai aussitôt commandé un taxi pour aller le voir. Avant ça, j'ai surtout prévenu Daniel et me suis excusée de ne pas pouvoir rester plus longtemps. Comprenant l'urgence, l'Australien m'a pardonné et m'a dit en passant : "de base c'est pas Roméo qui va sauvé Juliette ?". Il a de la chance que je n'avais pas le temps, sinon j'aurais été obligé de défigurer son beau visage. Ce qui est dommage.

Enfin bref, j'ai quitté la pièce en saluant tout le monde et j'ai rapidement esquivé la question de Charles. Je crois que je n'ai jamais été aussi stressé de ma vie pour Lando. Milles et une question ont défilé dans ma tête lors du trajet. Il a été long d'ailleurs ce voyage, trop long. Ça pouvait être à la fois absolument pas urgent ou clairement la crise. Et connaissant Lando, je penche plutôt pour la première option. Même si son message est inquiétant pour elle.

Je paya le chauffeur et sortit en trombe du véhicule. J'avais de la chance, il était au même hôtel que moi. Sans m'arrêter devant l'hôtesse, je traversa le hall vide et monta les escaliers. L'ascenseur étant déjà pris, je pouvais plus attendre. Sa chambre se trouvait deux étages au dessus du sien. Ce qui est surprenant car normalement toute les équipes ont un étage ou deux réservé pour eux.

Je me trouvais maintenant dans l'hospitalité de Renault et je savais même pas si je pouvais être ici. Forte heureusement, il y avait personne dans le couloir. Suivant les indications donnés, je tourna à gauche et regarda chaque nombre inscrit au-dessus des portes.

Une fois avoir repéré la chambre 61, je fonça vers à l'intérieur et referma la porte derrière moi. Lando avait laissé ouvert pour pas qu'on me repère dans le couloir. Je souffla un bon coup et pris le temps d'observer l'environnement autour de moi. Et on peut dire que Lando se mettait bien. Au lieu d'atterrir dans une simple chambre, je me trouvais dans un salon avec une petite cuisine. La pièce spacieuse était illuminé par la lueur argenté de la Lune. Seul trace humaine, une lumière provenait d'une porte grande ouverte.

-Lando ?

Aucune réponse me parvient. Mon inquiétude monta d'un grade. Je retira mon manteau que je déposa sur la chaise à côté de moi et déchaussa mes chaussures. Je me dirigea alors vers la lumière et m'arrêta net dans l'encadrure de celle-ci. Le britannique était allongé en boule dans son lit, capuche sur la tête et emmitouflé dans une couverture. Il avait les yeux fermés mais rien qu'à sa respiration, je pouvais voir qu'il ne dormait pas. Il faisait pas particulièrement froid ici, ça m'étonner de voir Lando aussi bien équipé. À pas de loup, j'alla vers le lit et m'assis au bord. Remarquant ma présence, il m'adressa un petit sourire au coin.

-Hey. chuchota t'il

-Hey. Tout va bien ?

Lando lui fit non de la tête, une grimace apparût sur mon visage. Le britannique se releva légèrement pour au final s'effondrer sur son oreiller, toujours sa couverture autour de lui. Voyant que je ne bougeais pas, il m'invita à faire de même. Mais je resta stoïque face à cette proposition.

-Je n'ai pas fermé la porte. Imagine quelqu'un rentre. je m'inquiéta

Lando haussa les épaules, sans fichant complètement. Vaincu, je m'allongea à côté de lui timidement. C'était pourtant pas la première fois qu'ils se retrouvaient dans le même lit ensemble. Sans s'en rendre compte, son meilleur ami venait de l'emprisonné avec lui dans la couverture et avait posé sa tête contre son ventre en se collant à elle. Je sentis le rouge montait à mes joues tandis que Lando bougea légèrement pour mieux s'installer.

-Qu'est-ce qui t'arrive pour que tu sois aussi tactile, Lan ? j'arriva à lui demander

-People on the networks are right Lyn, I suck. soupira t'il
(Les gens sur les réseaux ont raison Lyn, je suis nul.)

Une vie normal // Lyndsay Leclerc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant