AZALÉE

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     Comment expliquer à sa grande sœur qu'elle décollait pour aller aux États-Unis afin de sauver le Vietnamien ? Bonne question, elle avait encore deux heures avant de se rendre à l'aéroport avec Maï Lan. 
Deux heures pour prendre le strict minimum et discuter avec Abby. 

Ils venaient tous de quitter le domicile des Dao et marchaient pour rentrer chez eux.

- Je monte avec toi, je vais t'aider à convaincre Bibi. Déclara Julien. 

- T'es le meilleur Ju'. 

- Appelle-moi si t'as besoin d'un truc et tiens-moi au courant de tout, je veux tout savoir d'accord ? Même quand tu vas chier, je veux savoir. Ordonna Kim.

- T'abuses ! Commenta Jade.

- S'cuse moi de m'inquiéter pour mon ami qui part à 7 516km de moi et qui va affronter un dégénéré qui se prend pour juge des péchés d'autrui. Se défendit Kim.

- T'inquiètes pas pour moi, je te tiendrais au courant. La rassura-t-elle.  

- Maintenant, monte chez toi grosse tête. Déclara Kim avant de pousser gentiment Aza'.

Elle fit le code de son immeuble, fit un gros câlin à Kim et salua Jade avant de monter avec Julien.
Ils entrèrent dans l'appartement et trouvèrent Abby allongée sur le canapé, regardant Netflix.

- Abby, c'est une affaire hyper urgente ! Ta sœur doit aller ce soir aux États-Unis sinon Chan risque de mourir entre les mains de son père ! Hurla Julien en se postant devant la télévision, empêchant l'aînée de regarder sa série.

- Parle plus doucement, je comprend rien. Comment ça les États-Unis ? Et puis Chan il va mourir de quoi ? Demanda Abby complètement perdue.

- Son père l'a kidnappé hier ! Je le connais bien, à l'heure actuelle, il doit être dans tous ses états, à deux doigt de devenir fou tant il est contrôlé par sa peur de son père. Si elle ne lui vient pas en aide, il risque de ne pas s'en remettre. Expliqua-t-il. Elle doit y aller ce soir.

- Qui l'accompagne même ? J'ai pas d'argent pour le billet. Et il faut pas un visas bizarre pour aller dans ce pays ?

- La mère de Chan s'occupe de tout, appelle la, si tu veux. Aza' doit partir dans une heure, laisse-la faire ses affaires. C'est la seule personne qui peut me ramener mon meilleur ami, je le sais.

Julien était toujours détendu et ne prenait pas les choses réellement au sérieux mais lorsqu'il s'agissait de la santé de Chan, il ne riait plus.
Il ne se le pardonnerait jamais si le Vietnamien ne revenait pas en bon état.

- Votre histoire c'est du grand n'importe quoi. Déclara Abby.

- Bibi si Chan est en danger, je peux pas rester ici. Intervint Aza'. J'irais au fin fond de la terre, s'il le faut juste pour lui.

- T'es vraiment sûre de toi ? Questionna l'aînée.

- J'ai jamais été aussi sûre de moi. Déclara Aza'.

- Alors vas-y et sauve ton amoureux mais je viens avec vous à l'aéroport. 

Aza' courut dans sa chambre et prit un grand sac de voyage où elle mit quatre jeans et plusieurs hauts ainsi que de nombreux sous-vêtements.
Elle farfouilla dans son placard pour prendre son passeport et sa carte d'identité puis, jugeant que c'était suffisant, elle sortit de la pièce.