AZALÉE

27

- Ta pote, ou ton ancienne pote, j'en sais rien. Bref, Jade, elle a besoin de quelqu'un en urgence. Lâcha Nina.

- Comment ça ? Demanda Julien.

- C'est ta pote, pas la mienne. Soit bien heureux que je te l'ai dit sinon qui sait ce qu'elle serait maintenant. S'exaspéra-t-elle. Maintenant lâche moi la grappe.

Elle s'en alla sans même saluer la jeune femme, mais bon, il valait mieux ça qu'une autre dispute.

- Je vais y aller pour voir ce qu'il se passe avec Jade. Dit Julien.

- Vas-y, tiens moi au courant. Dit Aza'.

Julien s'en alla et prit le bus pour se rendre chez Jade.

Il ne comprenait pas comment Nina pouvait savoir comment allait Jade ou quoi que ce soit à propos d'elle parce qu'elles se haïssaient.
Ou peut-être que justement elles ne se détestaient pas et les deux lui avaient menti.

Il ne voulait pas vraiment penser à cette possibilité, mais le fait qu'elle était tout de même valable, le fait que ce "peut-être" existait, lui posait problème : c'était probablement vrai.
Et si Jade lui avait menti sur ça, sur quoi d'autre avait-elle menti ?

Qu'est-ce qu'elle avait d'autres à cacher ?
Sans oublier, qu'il ne savait toujours pas comment elle avait appris ce qu'il s'était passé avec Riley.

Il finit par arriver devant l'immeuble où elle résidait rapidement.
Il entra le code d'entrée avant de toquer à la porte à gauche, au rez-de-chaussée.

Personne ne répondit, personne ne vint ouvrir et on aurait dit que l'appartement était vide parce qu'on entendait aucun bruit.
Julien continua à tambouriner la porte, mais toujours rien.

- Jade, je sais que t'es là. Dit-il. Ouvre cette putain de porte ou je la démonte avec l'extincteur dans le couloir.

Toujours rien.

Il continua à frapper et la porte s'ouvrit.
C'est là qu'il comprit que depuis le début, elle était un peu entrouverte, il lui suffisait simplement de pousser un peu dessus.

Il se sentit bête de ne pas y avoir pensé avant.
Il entra et la première chose qu'il put constater, c'était que les lieux n'avaient pas dû être aérés depuis une longue période, probablement une semaine.

Il traversa le couloir et entra dans le salon où il y avait des assiettes sales empilées les unes sur les autres, des paquets de nouilles qui jonchaient le sol, des verres renversés sur la table basse et la télévision qui était toujours allumée, mais personne.

C'était un spectacle désobligeant, jamais il n'avait vu l'appartement de la famille de Jade aussi dérangé.
C'était surprenant venant de quelqu'un qui ne supportait pas le bordel et qui était très exigeant au niveau du ménage.

Il ne s'attarda pas plus longtemps et se dirigea vers la chambre de l'Égyptienne.
Il y entra et ce qu'il vit le pétrifia.

Elle était assise sur le sol, la tête posée sur son lit, les bras marqués de cicatrices encore rouges vives, des tache de sang séchés coloraient le haut blanc qu'elle avait ainsi que son téléphone qu'elle tenait en main et de nombreuses bouteilles d'alcool jonchaient le sol.

Il se précipita vers elle pour voir si elle était toujours consciente.

Il ne savait pas vraiment ce qu'il devait faire, il pensa à la secouer dans un premier temps, mais peut-être que ce serait trop brutal alors il se contenta de lui tapoter la joue tout en lui parlant, attendant une réaction.