22

513 53 71
                                    


NDA:
Tw//violence physique, mention du suicide 
Si vous n'êtes pas à l'aise avec ça, je vous conseille de ne pas lire le début du chapitre jusqu'à ce que vous voyez "⚠️FIN TW⚠️". 

Bonne lecture !

_________________

- Tu mérites tout ce qui t'arrive ! Hurla le père.

Est-ce qu'il avait raison ? Non.
Est-ce que Chan se persuadait qu'il était bel et bien en tord dans cette situation ? Oui.

Il était dans cette chambre depuis deux jours et il n'avait pas bu une seule goutte d'eau et n'avait eu droit qu'à un bol de vieux ragoût, même pour aller aux toilettes son père avait refusé.
Résultat, il n'avait plus aucune force physique et ne parlons pas de son mental qui était au plus bas à cause des tortures du géniteur.

Il était attaché par les bras au dossier du lit, son père lui avait enlevé son haut et l'on pouvait voir les nombreuses cicatrices qu'il lui avait infligé sur le torse.
Il s'était fait battre durant ces dernières 48h.

Il se prit un coup de ceinture au niveau de la hanche gauche et il se mordit violemment la lèvre pour ne pas crier.
C'était ce qu'il n'avait cessé de faire depuis son arrivée ici, il avait le corps meurtri et il aurait tout donné pour avoir ne serait-ce qu'une dizaine de minutes de repos.

Il voulait que ça s'arrête, il voulait que son père se calme parce qu'il n'en pouvait plus.
C'était trop pour lui, il ne pouvait plus, il ne voulait plus se battre, il voulait juste qu'on l'achève afin d'être libéré de tout sentiment.

Il ne supportait pas cette souffrance ni cette culpabilité qui étaient maître de son corps, de son cerveau.

- Je... Suis... Désolé. Murmura-t-il.

Il répétait en boucle cette phrase, espérant que cela pourrait expier ses péchés, espérant que ça pourrait le libérer de son bourreau.
Il pleurait, vidait tout son corps de l'eau qu'il pouvait contenir uniquement pour que l'on dise qu'il était enfin pardonné, pour montrer à quel point il se sentait coupable.

- C'est trop tard pour les excuses, si tu veux te rendre utile meurs. Cracha le père.

- Je suis réellement désolé. Souffla-t-il.

- Ferme la. S'emporta le paternel.

Il lui donna plusieurs coups de pieds en plus de coups de poing, partout.
À la tête, au torse, aux jambes, à tous les endroits susceptible de lui faire mal.
Il enchaîna avec des coups de ceinture et le jeune homme ne pouvait plus se retenir de hurler sa douleur.

Il n'y avait que les cris de l'adolescent et les coups qui résonnaient dans la pièce, rien d'autre.
Parfois, le rire glaçant de ce monstre se mêlait à ces symphonies des plus déchirantes et c'était à glacer le sang de n'importe qui.
Tout allait si vite qu'il en avait la migraine, il avait besoin de sortir d'ici avant de perdre complètement la tête.

Quand, enfin, le père arrêta de se déchaîner contre son fils, il prit la chaise du bureau, l'amena sur le côté gauche du lit et s'installa dessus.

- Tu veux que je te lise une histoire marrante ? Demanda l'adulte.

Il fit non de la tête, il ne voulait plus rien entendre.

Tout lui semblait loin, tout lui semblait mal proportionné, les meubles prenaient de drôles de formes, les sons étaient si éloignés de lui. Il n'avait plus aucune notion, on aurait pu lui demander n'importe quoi sur le coup, il n'aurait pas su répondre.

AZALÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant