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- Bon j'me casse. Déclara Azalée.

Chan attrapa son poignet, lui-même ne comprenait pas ce que ça foutait par terre.

- J'te jure que je n'ai rien à voir avec ça. Se défendit-il. Ma mère ne voulait pas que je sois seul à mon retour en France et une connaissance qui était avec moi au lycée devait venir sur Paris, du coup ma mère a décidé de l'héberger chez nous le temps qu'elle revienne.

Il passa sa main libre dans ses cheveux, exaspéré par le comportement de la jeune femme qu'il avait accepté de garder sous son toit à contrecœur. S'il n'avait pas peur de sa mère, il aurait pu jeter ses affaires dehors et elle avec.

Azalée se dégagea de la main de son petit-ami et le dévisagea durant quelques secondes.
Nora arriva à ce moment là, en serviette de bain.

- Channie ! S'écria-t-elle en s'approchant de lui pour le prendre dans ses bras.

Il eut un mouvement de recul et mit sa main sur le front de Nora pour ne pas qu'ils aient un quelconque contact du genre.

- Tu joues à quoi ? Cracha-t-il. Je t'avais prévenu qu'Azalée serait là cette aprèm' et tu fous ton bordel comme ça, t'es chez moi ici pas chez ta mère. Dépêche-toi de ramasser ta merde ou ça finit à la poubelle.

Azalée fut largement rassurée en voyant Chan s'énerver sur Nora, ça prouvait qu'il tenait assez à elle pour ne pas aller voir ailleurs à la moindre occasion.

La jeune femme se baissa pour ramasser sa lingerie au sol.
Elle se releva et planta son regard dans celui de l'Haïtienne.

- C'est donc toi Azalée ? Demanda Nora.

- En chair et en os. Répondit-elle.

- Moi, c'est Nora.

Elle se retourna pour partir, fit quelques pas en direction de la chambre d'amis.
Elle s'arrêta devant la porte, se retourna vers la petite-amie de Chan pour la regarder une dernière fois.

- Je comprend mieux pourquoi Chan est tombé amoureux si facilement. Dit-elle. J'aurais moi-même pu l'être, en tout cas, bonheur à vous. Il a l'air de tenir à toi plus qu'à n'importe qui. Avant, il n'aurait jamais haussé le ton pour une fille.

Elle entra dans sa chambre provisoire après avoir souri de toute ses dents, laissant le couple incrédule.

- Donc si t'avais pas crié sur elle, elle aurait continué à balancer sa lingerie dans la maison des gens ? Demanda Azalée.

- Elle me fatigue. Souffla Chan.

- Elle est bizarrement spéciale. Dit Azalée.

- Bref, on est pas venu chez moi pour parler de Nora. Viens, je vais chercher ton cadeau.

- À force de me donner autant de trucs comme ça, j'vais finir comme les enfants pourri gâté. Rit Azalée.

- Tant que t'es heureuse ça me suffit. Dit Chan.

Ils entrèrent dans la chambre du Vietnamien, elle s'installa sur la chaise roulante du bureau parce qu'elle aimait bien glisser avec, tandis qu'il farfouillait l'une de ses armoires.

- Ferme les yeux deux secondes. Ordonna Chan.

Elle le fit immédiatement, pressée de découvrir ce qu'il avait pour elle.
Il posa une boîte en carton sur le bureau avant de lui déposer un baiser sur la tempe, signe qu'elle pouvait ouvrir les yeux.

AZALÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant