Minneapolis , Été 2018
Détruite par le décès de sa mère et délaissée par son père après qu'il a sombré dans l'alcool : c'est ce qu'est Alexis Hall, jeune fille de 17 ans à qui la vie n'a pas fait de cadeau.
Son quotidien va être bousculé à l'instant...
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Sans mentir, je ne n'étais plus autant amusée depuis des années. L'après-midi à l'appartement des garçons est passé très vite. Trop vite.
Louis a essayé par tous les moyens de me faire rire. Et il a fini par y parvenir en peu de temps.
Caleb m'a promis qu'il m'emmènerait avec lui et les gars la prochaine fois qu'ils iraient à la salle de sport. Je ne sais pas pourquoi il m'a dit ça, mais je pense qu'il veut toujours prouver que c'est lui le plus musclé.
Actuellement il est 18h et je décide qu'il est temps de rentrer chez moi. Même si ma présence n'a pas dérangé les garçons — sauf Connor.
Avant de partir, je serre chacun des garçons dans mes bras, à part Connor à qui je me contente de faire la bise, on progresse.
Cet après-midi m'a fait énormément de bien et m'a permis d'oublier le temps de plusieurs heures le chaos qu'était ma vie ces derniers jours. Malheureusement la réalité me rattrape et je ne peux que l'affronter désormais.
Quand je m'apprête à passer la porte, une main me retient le bras. Je me retourne et découvre Jeffrey.
— Tu nous appelles si t'as un problème, ok ?
Je hoche la tête pour le rassurer, même si je sais qu'en cas de problème je ne vais probablement pas le faire. Je ne veux pas qu'ils découvrent le monde dans lequel je suis à cause de mon géniteur. C'est étrange car j'ai l'impression que Jeffrey s'inquiète pas mal concernant mon père, ce qu'il pourrait me faire ou me dire.
Je sors de l'appartement et me dirige vers le mien. J'appréhende beaucoup mais j'essaie de me calmer en prenant de grandes bouffées d'air. Mais plus j'avance et moins l'air entre dans mes poumons. J'ai l'impression d'étouffer et la peur me consume à petit feu l'estomac.
En posant la main sur la poignée je prends conscience de mon corps qui tremble comme une pauvre feuille. Je pousse le plus doucement possible la porte, espérant secrètement que si mon père est toujours ici, il ne puisse pas m'entendre. Mais c'est tout l'inverse qui se passe quand je le vois qui déboule dans le couloir, plus énervé que jamais. Il se précipite vers moi et m'agrippe par les cheveux. Il me dirige vers ma chambre, ouvre la porte, et me projette au sol.
— Tu ne dors pas là ce soir, je veux pas te voir demain non plus, reviens que demain soir. J'ai besoin de l'appart.
Je ne réplique rien pourtant je sais ce que ça signifie : il va probablement ramener une femme ici. La première depuis maman.
Le premier truc auquel je pense c'est à mon calendrier. Demain je ne pourrai pas cocher une nouvelle case comme je le fais tous les matins en me levant.
Le poids sur mon cœur s'alourdit à nouveau.
Il m'ordonne de faire mes affaires pour ce soir et demain, ce que je fais sans rechigner par peur d'en subir les conséquences.