Chapitre 9

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— Quelle question ?

Il s'approche encore, encore et encore, jusqu'à ce que nos visages ne soient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Ses prunelles bleues sont rivées aux miennes et ne semblent pas prêtes à s'en détourner. Je déglutis péniblement.

— Quand était l'accident de ta mère ?

Sa question, plus qu'indiscrète et déplacée, ne me plait pas du tout. À quel moment pense-t-il avoir le droit de connaître quelque chose d'aussi personnel ?

Je n'arrive pas à saisir pourquoi il me demande une telle chose. Et surtout ce que ma réponse lui apporterait.

Je fronce les sourcils, sur la défensive.

— Pourquoi ? Qu'est-ce que ça peut te faire ? T'en as pas rien à faire de moi ?

Son visage n'a jamais été aussi près du mien et je me fais violence pour ne pas diriger mon regard sur son torse musclé qui est juste sous mon nez. À la place, je garde la tête levée dans sa direction, sans jamais rompre le contact visuel.

— Si. Mais si tu ne réponds pas, tu ne dors pas ici. À toi de voir, murmure-t-il à mon oreille.

J'entends presque le sourire narquois quand il prononce ces derniers mots. Je frissonne légèrement.

Et n'en pouvant plus d'avoir à soutenir un océan à l'aide de mon regard, je détourne les yeux la première. Puis en faisant référence à sa question, je réponds finalement :

— 4 juillet.

Ma réponse agit sur lui comme un électrochoc. Il ferme un instant les yeux et ses poings se serrent et se desserrent nerveusement, comme s'il se retenait de frapper la première chose qui lui tomberait sous la main. En l'occurrence, moi.

Il s'écarte brusquement et ses billes bleues me fusillent désormais du regard. Qu'est-ce qu'il a encore ? Je n'arriverai jamais à comprendre les réactions qu'il a. Ce gars est vraiment incompréhensible et ça m'agace de ne pas comprendre ce qu'il se passe dans sa tête.

— Quoi ?

La pointe d'énervement dans ma voix est largement audible, pourtant Connor n'en tient pas compte. Cependant, il ne répond pas non plus à mon interrogation et repart chez lui en fermant la porte derrière lui.

Non mais je rêve, là ?

Abasourdie, je reste plantée devant la porte une dizaine de secondes. Des voix s'élèvent dans l'appartement avant qu'elle ne s'ouvre à nouveau, mais cette fois-ci sur Louis.

— Je suis désolé que Connor t'a fermé la porte au nez, s'excuse-t-il, un peu gêné par le comportement de son ami. Il m'a mis au courant de la situation.

— Pas de soucis.

Il s'appuie contre l'encadrement en m'annonçant :

— On peut t'accueillir à l'appart sans problème, mais sois tu dors avec un de nous, ou soit dans le canapé. On n'a pas de chambre en plus. Tu fais comme tu le sens.

Luck SmilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant