Chapitre 33

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— CONNOR REGARDE LA ROUTE ! je hurle précipitamment à deux doigts de faire un arrêt cardiaque.

Il reporte rapidement son attention sur la route, mais pas assez vite. Dans un dernier espoir, il tente un coup de volant pour éviter l'arbre qui se rapproche à toute vitesse de nous, même si en réalité c'est la voiture de Connor qui s'en approche. Puis l'inévitable se produit, la voiture s'enfonce violemment dans l'arbre.

Un hurlement m'échappe puis plus aucun bruit ne se fait. Tout le monde est sous le choc. Ou mort.

Pas aujourd'hui, pas aujourd'hui, pas aujourd'hui...

Une douleur dans les jambes et dans l'abdomen me transperce soudainement. Le bas de mon corps et ma cage thoracique sont broyés par je ne sais quoi et par conséquent m'empêchent d'esquisser le moindre mouvement. J'ose à peine respirer puis quand j'essaie, l'air a du mal à pénétrer dans mes poumons.

J'ai peur.

Le silence est effrayant, le plus flippant que je n'ai jamais entendu. Ironique puisqu'un silence ne s'entend pas.

— Ça va ? demande prudemment Louis, la voix tremblante.

Il semble soudain plus sobre que jamais.

Tout le monde acquiesce. Sauf moi. Je manque trop d'air pour pouvoir me permettre de parler, quelque chose me bloque la respiration.

— Alexis ? s'inquiète Caleb.

Ma faible respiration lui répond.

— Merde, merde, merde, jure Connor en devinant que je ne peux pas répondre. Je le vois tenter d'écarter certaines branches qui ont pulvérisé le pare-brise pour pouvoir me voir.

J'ouvre la bouche et cherche de l'air.

De l'air s'il vous plaît, de l'air j'en ai besoin.

— J'arrive plus à... respirer, les gars... aidez-moi, je murmure d'une voix à peine audible alors que la panique grimpe en moi.

C'est un cauchemar, ça ne peut pas être vrai. Non, pas aujourd'hui.

Ils ont dû m'entendre car je distingue Caleb, Jeffrey et Louis s'activer à leur tour pour se débarrasser des branches afin de sortir de la voiture. Un d'eux parvient à s'extraire de l'arrière de la Mercedes et ma portière s'ouvre. Je lève la tête et vois Caleb, complètement paniqué. Je ne sais pas par quel miracle c'est possible, mais il fait des études de médecine. Il me porte les premiers gestes de secours pendant que Louis me rassure comme il peut. J'entends vaguement Connor appeler les pompiers. Je vois que Jeffrey réussit enfin à ouvrir sa portière. Mes yeux commencent à se fermer tout seuls.

Est-ce que je dois les garder ouverts ou me laisser aller ?

— Princesse, chuchote Caleb, rappelle-toi : il ne faut pas que tu t'endormes, les secours arrivent, tout va bien se passer. Je te promets que ça va aller.

Luck SmilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant