Minneapolis , Été 2018
Détruite par le décès de sa mère et délaissée par son père après qu'il a sombré dans l'alcool : c'est ce qu'est Alexis Hall, jeune fille de 17 ans à qui la vie n'a pas fait de cadeau.
Son quotidien va être bousculé à l'instant...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Je regarde Alexis s'éloigner puis je me tourne vers les gars qui eux me regardent fixement.
— Quoi ? demandé-je simplement.
— Elle est en train de tomber amoureuse notre petite Princesse, affirme Caleb en souriant comme un con.
Les autres acquiescent pendant que je secoue la tête de gauche à droite. Ce qu'ils peuvent raconter des conneries, parfois.
— Toi aussi, mec, me dit Jeffrey.
Moi, tomber amoureux ? Ça m'étonnerait grandement. Jamais je n'ai aimé une femme de cette façon et c'est pas aujourd'hui que ce va changer. Certes Alexis est une magnifique personne, qui a un mental impressionnant après tout ce qu'elle a subi et... oh merde. Bon, peut-être bien que j'ai développé — mais à peine — de tout petits sentiments envers elle.
Je fais mine de rien, hausse nonchalamment les sourcils et affirme :
— Vous êtes à côté de la plaque, sérieux. Je ne m'intéresse pas à elle de cette façon.
Jeff ricane.
— Y'a juste à voir comment tu la regardes, de la même façon qu'elle te regardait sur la photo. Mais tu sais quoi ? Reste dans le déni, il parait que c'est sympa là-bas.
Je n'ai pas le temps de répliquer quoi que ce soit qu'Alexis revient.
— Tenez, dit-elle en nous tendant la nourriture.
PDV ALEXIS
Quatre manèges plus tard, je suis désignée par Connor, Jeff et Caleb comme étant celle qui doit accompagner Louis aux toilettes pour qu'il puisse gerber en paix tout ce qu'il a ingurgité ces trente derniers jours.
— Je vous déteste, grogné-je en m'adressant à ces trois traîtres.
Louis se précipite aux WC et je le suis pour vérifier qu'il ne s'étouffe pas avec son vomi.
— Tu peux me passer de quoi m'essuyer, s'te plait ?
Je lui tends plusieurs mouchoirs mais avant qu'il n'ait le temps de s'essuyer la bouche, il redevient blanc comme un linge et se penche vers les toilettes afin de vomir une seconde fois.
Je grimace mais prends mon courage à deux mains pour m'accroupir à côté de lui qui est assis à même le sol, puis lui frotte le dos en signe de réconfort.
Une fois qu'il a vidé son corps de tout aliment, il se relève enfin et me remercie avant de se rincer la bouche.
Désormais en route en direction du MacDo, Louis se sent beaucoup mieux et a repris des couleurs. Quand on y arrive, on a la bonne surprise de voir qu'il n'y a quasiment personne. On passe chacun nos commandes puis on attend d'être livrés à notre table. Le serveur arrive et nous dépose nos plateaux. On commence à manger quand le téléphone de Caleb sonne, il répond :
— Allô, papa ?
— ...
— La chemaine prochaine ? dit-il, la bouche pleine de frites.
— COMBIEN DE FOIS JE T'AI DIT DE NE PAS PARLER LA BOUCHE PLEINE CALEB JOHNSON ? hurle son père au bout du fil.
Surpris, on sursaute tous face à ce haussement de voix si soudain. Caleb écarte son téléphone de son oreille puis finit ses frites avant de dire :
— Ouais, désolé pa'.
Je rigole en le voyant comme ça, si gentil avec son père. Mine de rien ils doivent entretenir une sacrée relation tous les deux depuis la mort de, pour l'un sa femme et pour l'autre sa mère. Leur conversation se poursuit quelques minutes avant que Caleb ne raccroche et dise avec un grand sourire :
— Emma doit venir ici la semaine prochaine !
Aussitôt dit, le visage des trois autres garçons s'illuminent, comme s'ils avaient vu un ange passer.
— Quand exactement ?
— Lundi et mardi.
Tout le monde acquiesce et le repas se poursuit dans la bonne humeur et la gaieté. Quand on finit de manger, on se met directement en route vers le bowling.
