𝐏𝐑𝐎𝐅𝐄𝐒𝐒𝐄𝐔𝐑 | 𝐿𝒶𝓊𝒻𝑒𝓎𝓈𝑜𝓃

Chapitre 32

À LIRE IMPÉRATIVEMENT !

Note de l'auteur : 

Beaucoup d'entre vous n'ont pas reçu la notification du dernier chapitre publié. 

N'oubliez pas d'aller voir si vous l'avez lu avant de passer à celui-ci ;-)

Plein de bisous à tous.

Alice s'empressa de rejoindre la petite équipe qui s'était déjà rassemblée autour de la grande table du laboratoire. Elle lança quelques bonjour polis et s'installa.

— Bien, commença le responsable du département. Mademoiselle Parker, sera l'organisatrice de cette conférence, je laisse donc ce projet entre vos mains. Ne me décevez pas.

Mr. Haze lui décocha un sourire rassurant avant de se rasseoir et tout le monde se tourna vers elle. Il comptait tellement sur elle qu'Alice en avait mal au ventre. La jeune femme lui adressa un signe de tête et se lança.

À la fin de l'exposé, les questions fusèrent à droite et à gauche : Combien de temps durerait l'entrevue, est-ce que l'auteur serait présent tout du long, qui se chargerait d'aller le chercher à l'aéroport...

Les interrogations furent examinées, les problèmes résolus. Cela ne dura pas plus d'une heure. Un soulagement immense envahit la jeune femme alors que la salle se vidait. Gaspard Haze se pencha alors vers elle pour la féliciter et Alice eût un frisson.

S'il savait. S'il savait, il ne serait pas aussi fier.

La jeune femme déglutit et se contenta d'afficher un sourire du bout des lèvres, ignorant les sueurs froides sur sa nuque. Elle salua les personnes qui restaient, conversa quelques minutes avec un professeur qui lui tenait la jambe au sujet du planning, puis se mit à ranger les documents enfin prêts.

Une femme aux lunettes écailles de tortue lui serra la main,

— Alice Parker ? Loki m'a parlé de vous. J'ai lu l'un de vos essais.

Quoi, comment avait-il pu ?

Dans sa tête, Alice passa en revue à toute vitesse les écrits qu'elle avait rendus. Certains d'entre eux étaient carrément osés, poussaient les analyses dans des tranchants à demi érotiques. Elle se souvenait même d'une étude comparée de Lolita dans laquelle elle insistait sur la relation professeur-élève qui existait entre les deux personnages au début du livre.

Alice brûlait de honte. Tout ce qu'elle écrivait pour ce cours, elle l'écrivait sans filtre, en pensant que personne d'autre que Loki ne la lirait.

— C'était un essai extrêmement bien écrit, ajouta la femme aux lunettes, sur Les Hauts de Hurle-Vent. Vous avez une très belle plume. J'ai cru comprendre que vous écriviez également sur votre temps libre. Je travaille chez Creative&Co, cela vous dirait qu'on discute autour d'un café, vous pourriez même apporter quelques uns de vos textes ?

Se tordant les doigts, Alice était restée sous le choc.

Ses textes ? La moitié d'entre eux parlaient de Loki et de toutes ces choses indicibles qu'ils faisaient ensemble. Le sang afflua à sa tête et elle se mit à rougir.

— Écoutez, je ne sais pas ce que vous avez lu mais je n'écris que pour moi, vous comprenez ? C'est l'un des bons côtés du cours de Littérature comparée. Personne n'est tenu de respecter le format académique, on écrit comme on veut mais on doit se dépasser.