𝐏𝐑𝐎𝐅𝐄𝐒𝐒𝐄𝐔𝐑 | 𝐿𝒶𝓊𝒻𝑒𝓎𝓈𝑜𝓃

Chapitre 15

Note de l'auteur : ATTENTION, scène graphique vers la fin. Celle-ci sera annoncée par deux petites étoiles (**). Si vous êtes sensible ou un peu jeune, ne poursuivez pas votre lecture après ce signe.

Chapitre long, mignon, tout feu tout love (parce que le prochain chapitre sera un arrache coeur.)

Sinon, j'aime toujours autant vos petits commentaires, c'est très motivant ! Love you les p'tits loups.

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L'espace d'un instant, Alice imagina le dîner qu'ils auraient pu passer.

C'aurait été une scène des plus dramatiques.

Loki finirait par sauter à la gorge de Léo — déjà, derrière elle, il serrait les dents — puisque ce dernier lancerait sans nul doute toutes sortes d'allusions les concernant sans qu'Emily ne puisse comprendre la haine qui l'animait.

Cela se terminerait par des larmes et surtout, la nièce de Loki les détesterait.

Il était hors de question de faire la comédie ou de mentir.

Alice serra les poings. Elle l'aurait bien giflé sur le champs, mais toutes ces habitudes théâtrales commençaient sérieusement à la gonfler.

Sans crier gare, elle attrapa Léo par le col de sa chemise et avec une force qu'elle ne se connaissait pas, le traîna dehors.

Aussi surpris qu'elle, Léo bégaya quelque chose de cinglant à l'égard de Loki, mais ce dernier n'entendit rien. Alice avait déjà claqué la porte et elle jura,

— Bordel ! Qu'est-ce que tu fous, c'est quoi ton problème, espèce de malade ?

Sur le perron, le jeune homme haletait,

— Je voulais être sûr de ce que j'avais vu.

— Tu avais besoin de sortir avec une gamine et de lui briser le coeur pour ça ?

— J'en ai rien à foutre ! cracha-t-il.

— Et alors quoi, tu comptes me menacer, me pourrir la vie, c'est ton but ? Quelle ambition pour le futur !

Léo secoua la tête,

— Tout ça, c'est de ta faute, Alice.

Soudain, il recula d'un pas, regardant ses pieds avec une profonde tristesse alors qu'il poursuivait,

— Je t'ai fait peur, la belle affaire. Toi, toi tu as joué avec moi. J'ai été là pour toi. Toutes ces fois où je n'étais que ton faire valoir, quelqu'un qui comblait le vide parce que tu étais incapable d'être seule. Que crois-tu que je ressente ? Tu n'es pas quelqu'un de bien, Alice. Tu es incomplète, et faible !

Décontenancée, Alice laissa retomber ses bras le long de son corps. Elle commençait tout juste à comprendre.

— Qu'est-ce que tu essayes de me dire, Léo ?

— Je te dis que je t'aime, souffla-t-il. Je suis amoureux de toi.

La porte s'entrouvrit derrière eux et Alice aperçût la silhouette de Loki. Un air inquiet sur le visage, il jeta un coup d'oeil dans sa direction.

— Tout va bien ? demanda-t-il.

— On doit discuter un peu, le rassura-t-elle.

Pas tout à fait convaincu, Loki croisa les bras.

— Loki, s'il te plaît, demanda encore Alice.

Il hésita quelques secondes puis recula, poussant la porte du pied sans la claquer avant de s'éloigner dans le couloir.