MOON, AIME MOI

Chapitre 19 : La robe

Monica

Jeudi 13h46

J-1

Cela fait vingt minutes que je tourne dans le centre commercial. Je n'y connais rien en shopping pour un gala ! 

J'ai proposé de le faire chacun de son côté car je suis gênée de faire mes essayages devant lui mais maintenant je voudrais bien de son aide. 

Je décide de me jeter à l'eau et de rentrer dans la première boutique que je vois.

- Bonjour, pouvons-nous vous aider mademoiselle ? M'interpelle une jeune femme du magasin.

Je décide de lui faire confiance et de me guider.

- Bonjour, je suis à la recherche d'une robe pour un gala.

- Oui, suivez-moi.

Je suis la jeune femme dans une pièce rempli de robe de toutes formes et couleurs.

- Avez-vous déjà un modèle ou une couleur en tête ? Me demanda-t-elle.

-  Euh, mon euh, la personne qui m'accompagne voudrait du vert.

- Hum, voici trois modèles qui vous irait à ravir je pense. Le dernier n'est malheureusement disponible qu'en rouge.

- Merci. Je prends les trois robes et entre en cabine.

Je me déshabille et enfile la première, elle est magnifique. 

Vert sapin, avec un décolleté en V et des manches bouffantes vertes transparentes. Elle marque ma taille et descend comme une robe de princesse.

Je passe la deuxième robe. Bustier, dans un vert très pâle avec une longue traîne à l'arrière.

Je ne suis pas convaincu alors je passe la troisième. Une robe légère en satin rouge, à bretelles, légèrement décolleté, marquant ma taille et avec une fente sur le côté de ma jambe gauche. Je suis sous le choc, elle me va à la perfection, je suis amoureuse de cette robe.

Aaron m'a dit de ne pas prendre de rouge... Mais elle est vraiment magnifique ! De toute façon je comptais rester en retrait donc dans le décors ça me va ! 

Je vais la prendre ! J'espère qu'Aaron va apprécier.

Je me rhabille, sort de la cabine et me dirige vers la caisse pour régler la robe. En arrivant à la caisse je croise le regard de la jeune femme de tout a l'heure.

- Vous avez fait le bon choix mademoiselle. Elle vous va à ravir.

- Merci. Réponds-je en lui donnant la robe avec un sourire.

Elle emballe la robe dans un cartons, ferme le ruban sur le dessus et pose la boite sur la caisse.

- A quelle nom dois-je mettre la robe ?

Aaron m'a dit de la mettre au sien tout à l'heure. Je rigole en y repensant et réponds : 

- Aaron Torrio

Le visage de la jeune femme se crispe en entendant ce nom et sourit.

- Oh ! Excusez-moi madame Torrio je ne vous avais pas reconnu, monsieur Torrio s'est occupé de tout, cette robe est à vous.

- Combien je vous dois ? Demandais-je sans comprendre.

- Le prix de la robe est de 17 000$. Elle est déjà réglée madame. Me répondit-elle en souriant

Je suis abasourdi par le prix de cette robe. Je souffle et sort de la boutique en direction de la voiture.

Lorsque j'arrive sur le parking à 14h30, Aaron est déjà là.

- Tu as fait vite, il te restait encore une demi heure Moon.

- Je suis tombée amoureuse, j'avais pas besoin de plus de temps. Lui réponds-je

- Tu as trouvé ton bonheur ? Chaussures, bijoux, sacs ?

Je n'ai absolument pas pensé aux accessoires. Tant pis je trouverais bien quelque chose a mettre a la maison.

Assis dans la voiture sur le chemin du retour, Aaron prend la parole :

- Tu n'as pas eu de problème à la caisse ? Dit-il en souriant.

- Non, elle m'a pris pour la femme d'un certain Aaron Torrio. Je crois que j'ai ruiné ce type.

-  17 000$, c'est raisonnable chérie. Me répond-il

- Alors tu m'expliques ? Pourquoi on pense que je suis ta femme et comment tu savais que j'allai aller dans cette boutique plutot qu'une autre ? Je demande en me tournant vers lui.

- Moon, ce centre commercial est à moi. Toutes les boutiques étaient prévenu que si ma femme venait, elle devais etre traité comme une reine.

Je reste interdite devant son explication.

- Alors, tu me la montre cette robe ? Il me fait sortir de mes pensées.

- Certainement pas ! Tu attendras demain, comme tout le monde !

- Tu sais très bien que je ne suis pas "tout le monde", bébé. Me réponds-t-il en posant une main sur ma cuisse et en remontant vers mon entre-jambe.

Je sens les papillons dans mon bas-ventre et mon entre-jambe. Je respire difficilement alors que sa main remonte encore.

- Tu essaye de me faire du chantage ? Bégayais-je en haletant

- Oui, ça marche ?

- Non

- Bon au moins j'aurais essayer. Dit-il en rigolant mais en laissant sa main sur ma cuisse.

Le reste du trajet se fait en silence, sa main pressant ma cuisse.