Chapitre 28 : Je t'aime

25 3 1
                                    

Monica

Dimanche 11h34

- Ne t'inquiète pas Moon, on est bientôt arrivé à la voiture. 

J'entre-ouvre les yeux, croise le regard compatissant d'Aaron et souris. J'ai très mal a la tête, elle est lourde et mon corps semble mou, il ne répond à aucune de mes décisions de bouger.

Je sens qu'il me pose sur quelque chose de mou, et me lâche, nos corps ne sont plus en contacte, je panique et m'agite. J'ai peur, peur qu'il m'arrive a nouveau quelque chose, peur de souffrir.

Il se rapproche et tient mon visage entre ses mains pour que mon regard soit dans le sien.

- Moon, bébé, tout va bien se passer, je suis la. Me chuchote-t-il, avant de se tourner vers son cousin. Je monte derrière avec elle, tu conduis !

Je sens ma tête se soulever et se reposer sur ses genoux. Il me caresse les cheveux pendant que la voiture démarre.

- Je suis vraiment désolé, Moon. Tu as mal quelque part ? Me demande-t-il.

- J'ai un peu mal à la tête a cause de la chute mais ça va...

- Dit moi qu'il ne t'a pas touché, dit moi qu'il ne t'a pas forcé...

- Aaron, c'est bon, je ne veux plus en parler. Je le coupe, cette pensée m'est insupportable, penser a ses mains posées sur moi, la vengeance dans son regard et son envie de faire du mal.

- Je suis désolé Moon, j'aurais du l'empêcher et-

- C'est trop tard maintenant. Je veux juste rentrer. Je le coupe.

Je n'ai pas besoin de ses excuses, cela ne change rien à ce qu'il s'est passé. Il a préféré passer la soirée avec une autre et à cause de ses actions, quelqu'un a encore voulu me faire du mal. 

Je ne peut pas vivre dans un monde ou je dois me méfier de chaque personne. 

Aaron a l'air d'être très influant et d'avoir par conséquent beaucoup d'ennemis et il est hors de question que je serve de pion pour des vengeances. J'en ai plus qu'assez !


Il est presque minuit quand la voiture se gare dans le parking souterrain de notre immeuble. J'ai pu me reposer pendant le voyage. 

Je sors de la voiture et prend l'ascenseur, Aaron sur mes talons. J'appuie sur le boutons de fermeture des portes avant qu'il n'atteigne l'ascenseur et profite de la montée pour souffler.

J'entre dans l'appartement et me dirige vers ma chambre pour faire mon sac. 

- Qu'est ce que tu fais ? Tu vas quelque part ? M'interroge Aaron paniqué, dans l'embrasure de la porte de ma chambre.

- Je rentre chez moi ! Je réponds en fourrant mes affaires dans le sac.

Il s'approche de moi et pose ses mains sur mes bras, je sens son souffle dans ma nuque.

- Moon, tu ne peux pas partir ! Je-, je vais t'apprendre à te défendre et je vais te protéger ! S'il te plait !

- Tu vas me protéger comme les deux dernière fois, Aaron ? En me laissant seule ? Retourne voir la blonde, c'est mieux comme ça ! Je lui cris en me retournant pour lui faire face.

Dans son regard je lis de la tristesse et de la culpabilité.

- Ne pars pas, je t'en supplie... Me chuchote-t-il.

- Donne moi une bonne raison de ne pas m'en aller !

- Je-, je t'aime Moon ! 

Mon coeur se serre a cette affirmation même si aucune de ses actions ces 24 heures me le prouvent.

- Et toi aussi tu m'aime ! Ne gâche pas tout... Ajoute-t-il.

- Non ! J'aimais l'idée que je me suis faite de toi ! L'idée que tu m'a laisser croire ! L'idée d'un Aaron gentil et délicat ! Pas d'un homme cruel près a tout pour un putain de contrat ! J'étais prête à aller plus loin avec toi alors que tu ne pensais qu'a ta place ! C'est toi qui a tout gâché Aaron ! Je hurle, je décharge ma haine en descendant les escaliers.

- J'ai cru t'avoir tuée tout a l'heure...

Nos regard se croisent, les larmes roulent sur nos joues devant cette scène qui paraissais impensable face aux bonheur de ces derniers jours.

- J'ai cru te perdre... Il continue

Je mémorise l'image du Aaron qui m'a emmenée faire du shopping, de celui avec qui j'ai regardé des dessins animés sous un plaid et achève cette histoire qui n'aurais jamais du commencer :

- Considère que c'est le cas. Je me retourne, et ferme la porte de l'appartement mais également celle qui me reliais a Aaron.

Je descend au parking, les clés de la décapotable rouge dans la mains.

Merde, j'ai pris les mauvaises clés.

Tant pis, il est hors de questions que je remonte.

J'attend d'être dans la voiture et de rouler pour lâcher mes larmes et hurler de colère.

MOON, AIME MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant