Je te hais, sale nerd...

Chapitre 19

Je regardais avec insistance cette horloge infernale indiquant midi, j'avais l'impression que celle-ci ralentissait ses aiguilles, que le temps refusait de suivre son cours.

La panique ne m'avait pas quittée, j'étais toujours aussi inquiet et Inko en avait tout l'air aussi, c'est alors que je m'impatientais qu'entra un médecin.

Celui-ci, un dossier à la main, il ne laissait rien paraitre tandis que j'essayais tant bien que mal de décrypter la nature de son attitude, celui-ci s'assit et commença d'un ton monotone.

- Bien, Mme Midoriya, et... vous, fit-il en me balayant des yeux d'un air indifférent, avant de s'éclaircir la voix. Votre fils est maintenant hors de danger, suite aux prises de sang effectué, il nous a été confirmé qu'il a bien attrapé une bactérie assez violente causant une fièvre assez intense qui, dans le pire des cas, peut mener à des malaises ou encore des périodes d'inconscience, comme votre fils. Nous lui avons donc administrer les médicaments nécessaires par intra-veineuse afin de lui redonner des forces, comme énoncé par mon collègue hier. En fonction de son état, il devrait pouvoir sortir de l'hôpital dans deux à trois jours.

Inko lâcha un soupir de soulagement avant de me regarder et sourire niaisement, puis de refaire face au médecin en lui serrant la main, ne pouvant s'empêcher de le remercier des dizaines de fois. Quant à moi, je sentis un énorme soulagement en entendant son diagnostic, il m'avait fait plutôt peur cet abruti... je ne pouvais m'empêcher de légèrement sourire, tout allait bien, il allait rentré chez lui et, je pourrais continuer à le détester.

J'aurais largement préféré être celui ayant attrapé cette foutue variante de la grippe...

Peu après son annonce, il sortit de la chambre nous laissant alors tous les trois seule, Inko sortit elle aussi afin de prévenir ses proches que Deku allait mieux, et que le virus perdait du terrain. Ce fut la parfaite occasion pour moi de parler à mon nerd préféré...

Je me rapprochais alors de son lit d'hôpital, fixant son visage livide et endormis, inanimé, je n'irais pas jusqu'à dire qu'il me manque mais... presque. C'est effrayant à quel point je suis niais face à lui ces derniers temps. Je mis du temps pour me résigner à enfin ouvrir la bouche.

- Bon, t'as intérêt à bientôt te réveiller, je m'ennuie ici y'a rien à faire, et en plus, j'ai plus personne à emmerder alors... Crois pas que tu me manques hein ! Mais c'est vrai que tu m'as presque fait peur avec ton putain de virus, j'ai cru que j'allais te perdre connard, en soit j'ai l'habitude, t'adores finir à l'hôpital à cause de ton alter pour me faire angoisser... Mais là t'as fait pire, t'avise plus jamais de recommencer ! C'est des menaces !

Dis-je, ne pouvant retenir un petit ricanement débile face à cette situation inédite, je parlais littéralement, presque à cœur ouvert, à quelqu'un d'inconscient ! enfin je l'espère, car je ne vais clairement pas assumer mes prochaines paroles.

Tu sais, j'ai réalisé que je déteste peut-être pas ta présence tant que ça, depuis que je vie chez toi tu m'as compliqué les choses, j'arrive pas, plus à te haïr... et ça me fait peur. Je vais aussi profiter du fait que tu sois inconscient pour, m'excuser, de tout ce que j'ai fait, c'était pas contre toi c'était moi, juste moi. J'avais tellement peur des... des choses que je commençais à.... laisse tomber, que ma seule solution a été de te faire vivre un enfer pour que tu me déteste, mais contrairement à moi t'es beaucoup trop bien, quoi que je fasse t'es toujours resté gentil, tu m'as vraiment rendu la tâche compliqué Deku tu sais...

Continuais-je, me surprenant à sourire en coin, avant de soupirer, et d'ajouter une touche d'humour à ce long et sérieux monologue.

Bref, réveille-toi, t'as toujours pas mangé mon Katsudon enfoiré et j'crois qu'il rentrerait pas dans la sonde.

Finis-je, un sourire sincère arborant mon visage, comme lorsqu'un enfant se remémore un bon souvenir, avant que celui-ci ne disparaisse, réalisant qu'il était toujours endormi, et moi toujours impuissant.

En le voyant là, endormis tandis que son corps se battait contre le virus, je ressentis l'envie irrépressible de lui manifester ma présence, rien qu'un contact physique pour qu'il réalise que je suis à ses côtés, mais qu'il ne s'habitue pas trop hein...

Je pris une grande inspiration avant de soupirer, baissant pour une fois ma garde, me laissant faire quelque chose que je me serais interdis auparavant. Je pris sa main dont le bout des doigts étaient froids dans la mienne, donnant quelque pression comme si cela allait changer quelque chose, m'asseyant à son chevet, le fixant malgré moi en ayant l'espoir tout comme l'angoisse qu'il se réveille, là, maintenant, tandis que je laissais paraître l'affection que je lui portais, mais que je n'assumais pas et n'assumerais jamais.

Mon cœur et mon esprit était en constant conflit en sa présence, d'habitude, je laissais toujours mon esprit au contrôle, car il est le plus logique et sensé, c'est toujours lui aux commandes, mais à cet instant, mon cœur a été trop fort et à prit le dessus sur toutes les barrières que j'ai mis des années à construire, et ce fut si plaisant... mais en même temps si dure...

Putain de Deku...

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NDT: Comme promis une suite après deux ans sans écrire cette fic, j'ai essayé de me remettre dans le contexte alors pardonné moi s'il y a des faux raccords ou si soudainement ça va trop vite :)

Si ça vous plait toujours autant je la continuerais !!