ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ ᴏɴᴢᴇ

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Journal, xx Mars xxxx.

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Ça doit faire une semaine que Jimin est là. J'ai rien appris de plus sur lui, à vrai dire je ne lui pose pas de questions et quand il me demande pourquoi je suis là, je me réfugie dans la musique.

Il a plusieurs indices sur ma venue ici, pourquoi continue-t-il à vouloir que je le dise ? Je suis un squelette vivant bordel, j'ai eu trois autres crises cette semaine où je gueulais que je voulais mourir et il n'est pas foutu de retenir quoi que ce soit ?

Je ne veux pas parler de moi, je sais que je vais chialer et me sentir plus que faible. Lors de mes crises je me fous un peu de lui donner des infos sur moi, je suis tellement en panique que je peux déballer plus de trucs. Mais quand je ne suis pas « hors de moi », je ne peux rien dire. Même les médecins ont dû faire ces autres diagnostiques quand j'hurlais à la mort à deux heures du mat'.

Pour en revenir à Jimin, il ne fait que sourire. Ses cernes sont toujours présents mais il garde sa tête de bébé. Même s'il fait preuve de grande gentillesse, je continue de garder un œil sur ses faits et gestes, et sur les bruits.

J'ai fait quelques nuits blanches et je le voyais dessiner, ses écouteurs dans ses oreilles et la lampe de son téléphone illuminant son travail.

Ce n'était donc pas sa bite que j'avais vu (ouf putain)

Il ne m'a jamais remarqué l'observer, il était trop concentré. Je l'ai même entendu chantonner. Je crois qu'il essayait de ne pas le faire trop fort, pensant que je dormais.

Je ne voyais pas son visage, mais j'entendais des reniflements. Je me doutais qu'il pleurait et il voulait se faire discret. Je n'ai rien dit, j'ai juste augmenté le son de ma musique.

Je ne suis pas égoïste. Je sais que dans ces moments-là, on souhaite juste être seul, que personne ne nous demande si « ça va », alors qu'ils savent parfaitement la réponse. Ses sourires étaient faux, sauf certains que je jugeais très sincères.

Sinon... A plusieurs reprises il m'a demandé ce que j'écrivais dans ce carnet, et dans l'autre que j'ouvrais parfois pour relire mes textes. C'est ma vie privé ça, je ne vais rien lui dire bon sang. Est-ce que moi je lui demande ce qu'il dessine ?

...

Ouais non en fait je sais puisqu'il me l'a dit... C'est vraiment un gosse ce mec. Curieux, peut-être parfois trop euphorique... Je penche sur l'hypothèse qu'il est bipolaire.

Parfois j'ai envie de le frapper. Quand vient l'heure des repas, il me dit, avec une moue de bébé, si je pouvais manger quelques trucs. Ces derniers temps je mange moins, peut-être une pomme par jour maintenant. Et les médecins l'ont bien remarqué.

| 𝑺𝑬𝑹𝑬𝑵𝑫𝑰𝑷𝑰𝑻𝒀 | ʲⁱᵐⁱⁿˣʸᵒᵒⁿᵍⁱOù les histoires vivent. Découvrez maintenant