Warning : ce chapitre contient : - pensées suicidaires. - crise de trouble du comportement alimentaire (TCA).
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
L'arrivé de ce gars m'a coupé dans mon écriture de ma vie palpitante.
Du coup je disais, j'ai juste envie de crever.
Ce Jimin, là, est parti dehors faire certainement la rencontre d'autres patients. Avec son sourire de gamin, il m'a demandé si je voulais l'accompagner. J'étais sortie de mon cocon de couvertures pour regarder par la fenêtre, je ne lui ai pas répondu.
Je ne veux pas lui parler, mais ça fait à peine une journée qu'il est là et il essaie déjà de me faire la conversation. Je veux juste garder ma tranquillité et être loin de lui le plus possible. Qui sait s'il ne tentera pas de me foutre la tête dans les chiottes, ou s'il ne se moquerait pas de mon corps.
Je me suis endormie comme une merde hier. Je pense que le stress que j'ai ressenti m'a claqué. Je n'ai absolument rien avalé non plus, pas même de l'eau. Je n'ai donc pas vomi. Une première franchement. Je me suis peut-être réveillé une demi-seconde, je me rappelle vaguement avoir vu l'autre gars sur son lit, assis, avec je sais plus quoi dans les mains (j'espère que c'était pas sa bite).
Et j'ai remarqué une seconde couverture sur moi. J'ai l'habitude de piquer celle de l'autre lit mais comme l'autre gars est là, je ne peux pas le faire. Son lit n'en possède plus, j'en conclu qu'il me l'a donnée.
Pourquoi ? Pourquoi a-t-il fait ça ? Pas que je m'inquiète qu'il ait froid, mais on va encore m'accuser de voler les couvertures.
Sinon...
On m'a retiré mes perfusions au fait, je me sens moins fatigué et mes vertiges ont un peu diminué. Et comme à chaque fois, les médecins me disaient que si je ne prenais toujours pas de poids, ils seraient obligés de me mettre cette fameuse sonde qui me donne des sueurs froides.
Je ne peux pas m'imaginer avec une sonde. Déjà l'idée d'avoir un tuyau de vingt mètres dans le pif jusqu'à mon estomac me fout le cafard, mais aussi le fait que de la nourriture va se retrouver en moi contre mon gré. Ce ne sera même plus moi qui déciderais de la quantité que j'avalerais.
Et vomir ? Je ne pourrais même plus le faire, je ne pourrais même pas me vider de cette merde qui me fera prendre du poids et me rendre à nouveau encore plus hideux.
Sachant que j'ai dix-sept piges, c'est mes parents qui choisiront si je mets la sonde ou non, et les connaissant ils accepteront sans broncher. Et pour les convaincre de ne pas le faire, c'était peine perdue. J'ai fait en sorte d'arrêter mes cours et de ne pas les continuer à l'hôpital, je n'ai aucune motivation et pour le faire comprendre à mes géniteurs, j'ai presque dû les supplier à genoux en pleurant comme jamais.
