Point de vue de Silence :
Brisé.
C'est le mot que j'utiliserai pour me décrire le mieux.
J'ai commencé ma vie comme le gosse qui était merdique en tout. Mes parents m'ont toujours pris pour un bon a rien et ne s'en sont pas caché. Une taloche par là, un coup de pied par ci, la vie n'était pas très belle. Dès que j'ai été assez grand, je me suis barré et j'ai trouvé le club.
J'étais à Dallas à l'époque, j'étais un petit con qui se raccrochais a un espoir de vivre bien et qui n'avait encore aucune idée d'à quel point la vie pouvait être merdique.
Vraiment aucune idée.
Ça faisait pas six mois que j'étais prospect qu'un soir je me suis fait embarquer par des tarés en soutane blanche. Ils m'ont torturé et coupé la langue. Je sens ni le sucré, ni l'acide, ni le piquant quand je mange et pour parler c'est la galère. J'ai été chez un orthophoniste et je peux pas prononcer la moitié des sons nécessaires pour communiquer correctement. L'option suivante c'était la langue des signes, j'ai appris quelques mots comme "boire", "flingue", "vengeance", je pensais pas mal à ça à l'époque, et pour le reste je me démerde en communiquant avec les yeux.
Finalement être un livre ouvert à ses avantages parfois et si vraiment je n'arrive pas à me faire comprendre, j'ai un calepin sur moi en permanence.
Depuis que j'ai vécu cet enfer, je suis devenu hyper protecteur avec ma famille. J'ai pas voulu quitter Dallas au départ, ces fils de pute avaient menacé d'enlever tous les gosses pour en faire leurs adorateurs et je ne voulais pas quitter le chapitre mère tant que ces fous ne seraient pas mis hors d'état de nuire.
Les types que j'ai vu, les adorateurs, étaient de vrai cinglés. Ils se tenaient là, sans bouger, a écouter les moindres mots de leur psychopathe de gourou comme la parole divine.
C'était déjà bien flippant, mais dès que l'espèce de prêtre à commencer à parler, j'ai su que je ne m'en sortirais pas vivant. Bordel je savais que leur but était de m'éradiquer de la surface de la terre comme cleaner qui vois une tâche de ketchup sur le tapis. C'est comme si la tache n'avait jamais existé après son passage.
Ils me prenaient pour le diable. Ils m'ont arraché la langue pour éviter "que je murmure le péché à l'oreille de leurs fidèles". Des conneries raconté par un sadique vraisemblablement pédophile vu qu'il arrêtais pas de parler des enfants de ses fidèles qu'il devait protéger de moi.
J'étais impuissant face à eux, ils m'ont détruit, et j'ai survécu. Ils m'ont balancé dans une ruelle alors que je respirais à peine. Deux semaines, ces fils de pute m'ont torturé pendant deux semaines.
En me réveillant, j'étais pas sûr que j'étais vivant, mais j'avais deux certitude. Je ne laisserais personne s'approcher de ma famille, et je détruirais ces enfoirés quitte à faire un pacte avec le diable qu'ils craignent tant pour ça.
Le près' internationale, Thunder, m'a envoyé à Denver parce que j'étais devenu incontrôlable. J'allais détruire ces fils de pute à moi tout seul s'il le fallait, avec ou sans l'aide du club.
C'est comme ça que j'ai rencontré Demon, et les frères de Denver m'ont rafistolé comme ils ont pu. On est tous fêlés ici, alors si la réparation était pas géniale c'était pas très grave. Je suis resté ici, parce que je ne me suis jamais senti autant à ma place qu'avec ces types-là.
J'en ai vu passer des cons dans ce club, la plupart des prospect qui viennent chez nous se font transférer dès qu'ils obtiennent le cuir et on leur en veux pas, il faut être sacrément accroché pour supporter la folie collective.
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Faith
RomanceRentrer de l'armée pour apprendre que mon pire cauchemar s'étend dans une autre ville n'est pas la meilleure des choses. Surtout que je n'ai pas de maison, nulle-part ou aller et pas assez d'argent pour louer un appartement. J'arrive donc à Denver...