The thread of my rop

Chapitre XVII

Réveille-toi

                                       Je marche dans les couloirs du lycée, pour rejoindre les garçons au basket, quand on m'agrippe le bras pour me projetter en arrière. Je me retrouve à terre, dans les vestiaires.

- Putin ! C'est quoi ton problème sale connard ?

- Comme on se retrouve !

Je relève la tête et j'aperçois Ryo avec ses deux ombres. Au fond de la pièce, assis sur le rebord de la fenêtre, se trouve Rin, son frère, en pleine conversation avec plusieurs terminales. Ils ne font pas attention à nous.

- Qu'est-ce que vous foutez tous ici ? Ah j'ai compris ! Vous voulez faire une partouse et vous avez besoin de mes conseils d'expert pour mieux vous enculer ? Je tire mon plus beau sourire pour leur montrer qu'ils ne me font pas peur et qu'au contraire, ils m'amusent.

- T'es un comique toi ? Enfaite on avait besoin de toi pour savoir lequel de nous étaient le meilleur pour sauter ta copine... Tu vois, on a du mal à se décider. Me lance Ryo.

- Oh je vois, vous êtes tous des gays refoulés ? Fallait le dire plus tôt, faut pas avoir honte ! Je me retiens de les défoncer et joue d'eux avec sarcasme.

- Eh, Rin ? Je peux lui fermer sa grande bouche ! Il insupporte ! Crie un type baraquer au fond de la pièce.

- J'ai une meilleure idée, file moi une clope et un briquet s'il te plait ! Reprend l'autre imbécile de Ryo.

Trois mecs s'empressent d'attraper mes jambes et mes bras pour me clouer au sol. Je me débats, devinant leurs intentions, mais rien ne marche.

- Bravo, six contre un, belle définition de la mauviette !

Un autre place sa main devant ma bouche. Ryo allume une clope, tire quelques taffes et s'accroupit près de moi.

- J'ai un problème avec toi, tu vois, tu me dégoute. Un mec comme toi, on devrait le tuer à la naissance.

Il retire la clope de sa bouche, et déboutonne le haut de ma veste. Là, il me colle la cigarette brûlante sur le torse. Je me retiens de hurler, la douleur est insupportable. Je n'ai pas envie de pleurer ou de crier à l'aide, je veux juste tous les frapper. Dans un élan, je mors la main posée sur ma bouche. Le mec la retire en hurlant. Je crache au visage, de celui qui me tenait le bras, et frappe le second. Il me lâche tous les deux. Je me dégage ensuite facilement les jambes. Puis, violemment, je donne un coût de pied dans le nez de Ryo.

- Désolé, avec un tel nez, j'ai cru que tu étais un rat !

J'essuie mon visage plein d'un sang qui n'est pas le miens. Puis je redresse la tête. Rin, qui était resté silencieux et regardais la scène de loin avec ses potes, me fixe désormais avec un sourire des plus malfaisant. C'était comme s'il rigolait en même temps de frustration que d'excitation. Ce genre de sourire qui fait froid dans le dos.

- Je vous avais prévenu, faut pas me toucher, ni moi, ni mes amis. Je regarde Rin droit dans les yeux sans me démonter et pars tranquillement, laissant mes agresseurs cloués au sol.

Je pars me cacher, derrière le lycée. Bordel ! Ils me veulent quoi à la fin. La peur que je gardais au fond de moi, pour paraître menaçant, envahit à présent chaque parcelle de mon corps. Cette brulure me fait atrocement mal. Puis, je retourne en cour. Je termine la journée sans les recroiser.