The thread of my rop

Chapitre XVIII

Plage

                                      Au lycée, dernièrement, personne ne m'a agressé. Je croise Rin et ses copains dans les couloirs. Je sens leurs regards lourds et oppressants sur moi, pourtant, aucun n'a tentés quoi que ce soit. Pour autant, je trouve cette atmosphère plus insupportable que s'ils cherchaient à me tabasser tous les jours. J'ai incessamment l'impression de subir une longue torture psychologique. Je sens qu'ils préparent quelque chose, qu'ils attendent le bon moment, alors, je me demande sans cesse quand cela se déroulera-t-il ? J'attends patiemment l'heure et le jour où ils décideront de s'acharner encore et encore. Pourquoi m'ont-ils dans le viseur ? Je n'en sais foutrement rien. Peut-être que Rin m'en veut pour l'exclusion de son frère dont d'ailleurs plus personne n'entends parler. Enfaite, non, ils s'en sont tous pris à moi bien avant cet évènement. Alors pourquoi ? Est-ce que quelqu'un aurait la réponse ici-bas ? Pour l'instant, je reste dans le flou et l'attente.

Ce retours au « calme » m'a donc permis de me concentrer d'autant plus sur ce qui est vraiment important. D'ailleurs au Club de musique, on a décidé de former un groupe a nous trois. On s'entraîne à créer plein de son différent et à trouver notre marque de fabrique. On parle même de louer un local pour s'entraîner le plus possible. A la sortie des cours aujourd'hui, Mafuyu nous attends encore, on lui a annoncé la nouvelle. Il a l'air heureux pour nous, mais au fond, j'ai peur qu'il se sente délaisser. Je ne souhaite absolument pas que quelque chose change entre nous à cause de son déménagement. Sur un coup de tête, je le prends par la main. Il salut les garçons avec un air inquiet, eux, rigolent et nous regardent nous éloigner. Je le tire avec force et nous filons à la gare.

- Tu m'emmène ou ? J'ai des devoirs tu sais !

- Arrête de te plaindre Mafuyu ! Tu vas aimer ! Et puis ça fait longtemps qu'on n'a pas fait un truc que tous les deux.

On monte dans le métro. Puis arrivé à destination, on s'arrête de nouveau pour attendre le bus qui nous emmènera enfin au point final. Le voyage risque d'être encore un peu long, j'espère que Mafuyu ne s'impatiente pas trop. Lorsqu'il arrive enfin, je pousse Mafuyu à l'intérieur, je suis tellement pressé de voir sa tête lorsqu'il découvrira là où je l'emmène. Je suis comme un gamin. Quelques minutes plus tard nous arrivons à la plage.

- Pourquoi tu m'as emmené ici ? Demande-t-il perplexe.

- Je ne sais pas, je venais ici avec ma mère quand j'étais petit, ça ma parut une bonne idée.

On descend sur le sable et on s'approche de la mer. Le vent souffle fort, j'avais oublié qu'ont été en automne et que l'hiver s'approchait à grand pat.

- On se les gèle !

- Tu réfléchis des fois avant de m'emmener dans ce genre d'endroit, rétorque-t-il.

- Tu es bien content d'être ici ? Je commence à paniquer sur mon choix de rendez-vous.

- Oh ? Enfaite c'est la première fois que je viens à la mer !

Il est sérieux ? Comment on peut oublier un tel évènement ?

Nous marchons dans le silence en longeant la mer. Mal grès le temps, elle reste d'un bleu pur et envoutant qui donne envie de s'y jeter et de se laisser couler. Emporter par le vague et le vent, tout devient l'limpide et fluide, le temps n'existe plus dans cette infinie liquide.

- On peut rentrer ? Il coupe mes pensées.

- Encore cinq minutes. Je veux ancrer en toi que t'as première fois à la plage c'était avec moi.