Chapitre XXI

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Une fois de trop


- Bon aller les gars ça suffit pour aujourd'hui ! Je mets fin à la musique.

- Attends encore cinq minute je crois que je commence à piger le truc !

- Pourquoi j'ai l'impression que tu es encore plus à fond que moi Hiiragi ?

- Laisse-le pour une fois qu'il s'implique réellement dans quelque chose ! Rétorque Shizusumi en continuant de jouer la rythmique sur sa batterie.

- Vous me voyez vraiment comme un bon à rien ? Je veux simplement que cette chanson soit parfaite !

- Attends ? Tu ne serais pas amoureux de Mafuyu ?

- Hein mais ça va pas ou quoi ? On a plus le droit de s'investir pour ses amis maintenant ! Non mais je rêve ! Vous êtes sérieux ?

Je regarde Shizusumi dans les yeux et on éclate de rire. Le pauvre Hiiragi devient tout rouge. Il range sa guitare en rigolant ironiquement. On fait de même en rangeant tout notre matériel. Je rentre chez moi après avoir passé mon mercredi après-midi au lycée avec les gars. Sur la route, je décide d'appeler Mafuyu pour qu'on se prévoie quelque chose ce soir. Il a l'air super heureux. C'est vrai qu'avec cette histoire de chanson et les cours, je n'avais plus trop de temps à lui consacrer. Je raccroche enjoué de mon initiative.

- C'était ton copain ?

Je me retourne et je vois Rin. Encore et toujours lui. A croire qu'il me suit à la trace.

- Ça te regarde pas. Et puis t'as pas autre chose à faire sérieux ? Laisse-moi tranquille.

- Je crois que tu n'as toujours pas compris... Dommage.

Il me frappe violemment et je tombe d'un coup, complétement assommé.

Lorsque je me réveille soudainement après ce qu'il me semble être une fraction de seconde, ou peut-être même une éternité. Autour de moi se trouve toute la bande de ce taré. Il me fixe tous d'un regard froid et provocateur.

- C'est bon la belle au bois dormant est réveillé ! S'exclame un des gars avec des lunettes de soleil, qui paraît me regarder fixement.

Rin allume une clope et la donne à celui qui vient de parler.

- Tu te souviens de ça ? Cette fois je vais terminer le travail.

Des mecs m'attrapent et retirent mon pull pour ne dévoiler que ma peau, pendant que l'autre tire une taffe. Ils me saisissant plus fermement que les secondes de la dernière fois. Celui qui tient la clope dans les mains s'approche avec un sourire narquois. Puis il me la colle sur le torse. Je ne peux pas m'empêcher d'hurler. Puis, il la retire et me la recolle à un autre endroit. Je sans la chaleur me bruler, me transpercer. Ça pique, c'est insupportable. J'ai mal. Je voudrais qu'ils arrêtent, qu'ils me lâchent. Je me débats pourtant rien ni faits. Ils sont trop fort et surtout trop nombreux pour un gras comme moi. Puis je ressens une nouvelle brulure, toujours à un endroit différent du torse. Puis encore une autre. Et encore une. Une de plus. J'ai l'impression que ça ne finit jamais. Je lutte pour ne pas m'évanouir. Au fond de moi, je prie. Je prie pour qu'on me sorte de là, mais rien ni personne ne viens jamais. Alors en hurlant, en arrêtant de me débattre, je subis. Je subies encore et encore. Car c'est la seule chose qui m'est permise de faire. Tout devient flou. J'entends vaguement leurs rires raisonner. Qu'est-ce qu'il y a de drôle ? Je ne comprends vraiment rien. Puis, d'un coup, j'entends nettement une voie me murmurer à l'oreille.

The thread of my ropOù les histoires vivent. Découvrez maintenant