Chapitre II

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Invisible

         Aujourd'hui, nous somme en dernière année de collège, mais rien a changé. Je suis le plus grand en taille et aussi le plus fort ! On est toujours les quatre inséparables. Et ce soir, tout le monde viens dormir chez moi !

- Hé Yuki ! Lance Hiiragi, je crois que tu plais à Yumi ! Elle n'arrête pas de te regarder à l'école !

- Normal ! C'est le plus populaire de l'école... Il plait à toutes les filles même les garçons l'aiment! Rajoute Shizusumi.

- Ah ! Beurk, c'est dégoutant, pas entre garçon ! Crie en riant Hiiragi.

- Peu importe ! Conclu-je, ça m'ennuie les filles, et l'école aussi d'ailleurs !

- Pourtant tu as l'air toujours heureux d'y aller, non ? Poursuit Mafuyu.

- C'est vrais que par rapport à toi, lui il dort jamais en cours et ne se fait pas discret ! On se met tous à rirent.

Ensuite, on fait quelques parties de jeux en ligne et on part se coucher. Allongés sur nos matelas par terre, les uns à côtés des autres, j'entends Mafuyu se lever. Il part sur le balcon de ma chambre. Je décide d'aller le rejoindre.

- Tu ne dors pas, Mafuyu ?

- Non, je... Je me demandais juste comment vous faisiez pour être tout le temps joyeux ?

- Je ne le suis pas tout le temps tu sais... Je baisse les yeux.

- Pourtant, tu rigoles souvent et tout le monde t'aime. Tu as l'air tellement différent de moi. Parfois je me demande pourquoi tu es mon ami, comment peux-tu l'être, je suis juste ordinaire...

- Ne dis pas ça, ne dit plus jamais ça, c'est compris ? Tu ne peux pas comprendre !

- Comprendre quoi ? Tu as pitié de moi c'est ça ? Il s'énerve.

- Ça suffit ! Je l'attrape par le col, et le plaque contre le mur. Il n'est pas étonné, il pleure discrètement. Mafuyu regarde-moi ! Si je suis ton ami, c'est parce que tu es différent des autres mais tu me ressemble tellement ! Ne contredit plus jamais mes sentiments !

- En quoi on se ressemble ?

- Il nous manque à tous les deux une partie de nous... Je le relâche et m'appuie contre la balustrade. Quand j'avais cinq ans, quelques mois avant qu'on se rencontre, mon père avait beaucoup bu, il a tapé ma mère et moi. Le lendemain, quand je suis entré dans sa chambre, il s'était pendu. Tu vois ? On a avait tous les deux un père qui ne nous aimé pas, et on a tous les deux perdu notre innocence beaucoup trop tôt. Je regarde dans le vide perdu dans mes souvenirs, puis Mafuyu m'attrape la main.

- Moi je ne suis pas ton papa ! Dit-il les larmes aux yeux.

Il n'a rien dit de particulier, il ne s'est pas excusé ou ne m'a pas sortie un grand monologue sur la famille, pourtant, j'ai eu ce que je désirais le plus. Il est différent, et je me sens mieux avec lui, comme s'il me fournissait l'oxygène qu'il me manquait. Je le regarde dans les yeux et là, dans un élan, je l'embrasse.

- Qu'est-ce que tu fais ? Dit Mafuyu en reculant.

- C'était une blague ! Tu vois c'est drôle, ça te détends ! Je ne trouve que ça à dire.

- Ah, je vais me coucher alors.

Il me laisse seul sur le balcon, agonisant, le souffle coupé.

The thread of my ropOù les histoires vivent. Découvrez maintenant