3424 second âge
Ambeliel, une jeune femme, les cheveux châtain noués en tresse, le regard noisette, dans une tenue de soldat au couleur noir et bordeaux observa avec un air sérieux cet homme, son père, assit en face d'elle. Où plutôt elles. A sa droite Ambar, sa sœur jumelle, avec qui elle échangea un bref regard d'incompréhension avant que celle-ci ne brise ce lourd silence.
Ambar : « Qu'il y a-t-il père ? Pourquoi nous demander de nous réunir de la sorte ? »
Il releva son attention vers ces deux jeunes femmes qui lui faisaient fasse et l'interrogeaient du regard. Deux jeunes femmes parfaitement identiques mais aux caractères et aux cœurs bien différents.
Riwig : « Votre mère voulait vous conter cela, malheureusement elle est morte avant. Et je n'ai pas pensé que c'était particulièrement important. Aujourd'hui, je pense qu'il est temps pour vous de savoir. »
Ambar : « Savoir quoi ? »
Riwig : « Nos origines. »
Sagement, sans être coupé, il leur conta la venue, un peu plus d'un millénaire plus tôt, d'un petit groupe d'elfe dans cette région. Ils ne faisaient que voyager pour compléter leurs cartes, voir quels royaumes existaient. Si des alliances étaient possibles. Des alliances ne furent pas spécialement écrites, le royaume de Naken était bien trop éloigné de Mithlond, d'où ces elfes venaient. Toutefois, une bonne entente était présente.
Ces elfes avaient fini par repartir, laissant derrière eux quelques connaissances et un bébé. Un des soldats s'était épris d'une cousine du roi de l'époque. Il avait dû rentrer mais, déchiré par cette séparation, il avait juré de revenir. Il avait laissé en souvenir son bijou, une bague.
A cet instant, il ouvrit son poing gauche et de sa main droite vient déplier le tissu pour montrer le bijou qui pendait au bout d'une chaine.
Ambeliel : « C'est l'anneau que tu as toujours porté »
Riwig : « C'est elfe est mon ancêtre. C'est grâce à lui si nous vivons un peu plus vieux, que nous avons plus de force, d'agilité ou... De mémoire que la moyenne »
Tandis qu'Ambeliel commençait à avoir un fort mauvais présentiment, Ambar ne pouvait pas quitter des yeux ce bijou si finement sculpté et dont la pierre précieuse au centre semblait vouloir l'appeler.
Les quelques connaissances qu'avaient laissé ces elfes avaient permis aux Hommes de ce royaume de faire un bond dans leurs savoir-faire autant en médecine qu'en agriculture. Une nouvelle guerre avec un royaume voisin, jaloux, avait sonné depuis plusieurs semaines. Cette fois, c'était une guère difficile, et Riwig avait reçu l'ordre du roi de s'y rendre avec de nouvelles troupes. Et une petite voix semblait vouloir le prévenir qu'il ne pourrait pas revenir. Il était tant qu'il transmette cet anneau.
Riwig : « Aujourd'hui, il est tant que je le donne. »
Ambeliel : « Père tu as encore le temps pour cela. »
Riwig : « Je dois partir pour le front. Je préfère le savoir entre tes mains. »
Ambar : « Ses ? Mains ? »
Riwig : « Oui, je te le confis à toi Ambeliel. »
Ambar se leva si brusquement qu'elle en renversa sa chaise, mais cela n'était guère assez, elle plaqua ses mains contre la table.
Ambar : « Pourquoi tu lui donne à elle ? C'est moi l'aîné ! »
Riwig : « C'est elle qui a hérité de sa force. »
Ambar : « Suis-je donc si empoté ? »
Riwig : « Non, ce n'est pas »
Mais il n'avait pas pu finir sa phrase que la jeune femme était partie de la maison en claquant de la porte. Le père a alors soupiré lourdement, le cœur lourd de cette nouvelle engueulade. Ambeliel s'est sagement levée et est venue s'assoir à côté de lui. Posant délicatement sa main sur son avant-bras, en signe de réconfort. Il a relevé son attention pour la poser sur elle et lui a souri.
Riwig : « Tu as aussi hérité de sa sagesse. »
Elle avait envie de dire que sa sœur aussi, cependant, elle savait que non. Voilà bien longtemps qu'elle avait compris que sa sœur avait une vision bien différente de la vie et du chemin à prendre. Elle sortit de ses songes lorsque son père passa autour de son cou cet anneau. Elle répondit à son tendre sourire de la même manière et vient lui prendre les mains. Seulement, le visage de ce père commença à se tendre et s'assombrir.
Riwig : « Ambeliel. Tu devras être prudente. Pour toi mais aussi pour ta sœur. Il y a des hommes qui ont des pulsions... Et... »
Tandis qu'il tentait de chercher des mots afin de lui faire comprendre avec le plus de douceur possible des sombres idées qui pouvaient habitués certainement personnes, elle vient poser une main sur sa joue.
Ambeliel : « Je sais. Je veillerais. »
Oui, elle savait, elle avait déjà eux quelques collègues qui avaient attenté une main ou des propos. Elle avait le caractère de son père, froid et assuré qui lui avait permis de les remettre en place avec une verbe claire ou des poing francs, en fonction. Surtout des poings pour l'un d'eux qui avait eux des propos sur sa sœur Ambar.
Ambeliel : « Père... Tu me promets de faire attention à toi ? »
Riwig : « Oui. »
Ambeliel : « Et de... Revenir ? »
Là, il se pinça les lèvres. Jamais il n'avait fait promesse s'il n'était pas sûr. Elle comprit son doute à son silence et retira lentement sa main de sa joue en abaissant le visage.
Riwig : « Mais je te promets de veiller sur vous d'eux. Quoi qu'il arrive. Où que je sois. Comme ta mère le fait déjà. »
Machinalement elle hocha doucement du visage avant qu'ils ne se lèvent. Là, il la prit dans ses bras et la serra tendrement.
Riwig : « Ta sœur doit être à l'écurie, je vais la trouver puis j'y vais. »
Ambeliel : « Hm. »
Elle n'arrivait pas à lui dire au revoir, bon courage, ou autre tournure. Sa gorge était nouée d'inquiétude. Avant qu'il ne passe la porte il lui adressa un tendre regard. Une fois seule dans cette pièce, la jeune femme vit immédiatement sa vue se troubler et des larmes lui échapper. Elle mit plusieurs minutes à calmer ses sanglots et reprendre son air froid et détachée qui lui assurait que quelques soldats ne viennent pas la provoqué parce qu'il s'agissait d'une femme.
Le bijou caché sous ses tuniques, contre sa peau, elle se dirigea vers le palais afin de prendre son poste, elle croisa sa sœur qui semblait assez peu calmé.
Ambeliel : « Tu as pu saluer père ? »
Ambar : « Père ?! »
Ambeliel : « Ambar, ne joue pas à cela. L'as-tu salué avant de partir ? »
Ambar : « Pour qui me prends-tu ? Je te rappelle que je suis l'aînée ! »
Elle reprit sa route sous le regard d'Ambeliel qui expirait lourdement afin de se calmer. Des jumelles ? Oui, mais jamais elles n'avaient été proches. Toujours Ambar avait eu ce besoin de marquer une différence entre elles. Ambeliel ne lui en avait pas tellement fait reproche. Pensant que si elle lui laissait cette place « d'aînée » elle accepterait peut-être de la considérer comme une sœur. Le temps passant, elle n'avait pas vu les gestes tendres attendus arriver. En même temps, Ambar ne l'avait jamais vraiment repoussé et avait même une fois parlé avec éloge d'elle. Alors Ambeliel songeait que sa sœur tenait tout de même à elle mais n'aimait juste pas le montrer.
Rejoignant les remparts du palais, prenant la relève, elle observa à l'horizon ces troupes s'éloigner. Machinalement, elle vient porter une main au niveau de son cœur pour sentir ce bijou quand un ses amis arriva.
Thonas : « Ton père va revenir. »
Souffla-t-il en venant se poster à côté d'elle.
Ambeliel : « Tu prends ton service plus tôt que d'habitude. »
Thonas : « Toi aussi, la nuit n'est pas encore tombée. »
Elle tourna son visage vers lui qui finit par lui adresser un fin sourire. Sourire qu'elle lui rendit.
Ambeliel : « Merci. »
Chuchota-t-elle, ayant compris qu'il était venu plus tôt pour la supporter. En même temps, elle n'ignorait pas que dans cette troupe se trouvait le frère de Thonas. Lorsque la nuit vient couvrir les plaines, les deux amis se remirent complètement dans leur devoir et commencèrent leur ronde.
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Purifié par la pluie
Fiksi PenggemarUrin : « Nous avons été envoyé suite au courrier de votre roi mentionnant une guerre. » [...] Ambeliel : « Donc vous n'êtes pas un simple soldat » Gil-Galad : « Je ne veux pas que cela change votre comportement avec moi » Ambeliel : « Pourquoi ? » G...