Chapitre 12

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3428 second âge

Voyant son bébé si petit, si fragile, Ambeliel voulu finalement attendre un peu plus avant de prendre la route pour le royaume de son bien aimé. Mais au lendemain de ses trois ans, le voyant si avancé pour son âge, expriment même, à sa manière, une certaine frustration d'avoir un esprit d'un enfant d'au moins 6 ans dans un corps si étroit et maladroit d'un bébé de trois années, Ambeliel songea qu'il était temps de l'amener auprès de ces personnes qui était comme lui et pourrait l'aider à le faire évoluer au mieux.

Des jours durant elle avait parfois l'impression d'être non seulement inutile mais surtout une nuisance pour ce petit être qui semblait grandir et apprendre presque sans elle.

Incapable de voir tout ce qu'elle lui apportait, de plus en plus obnubilé par l'idée qu'il était un elfe, et donc pas comme elle, elle se sentait de plus en plus impuissante et pas à sa place de l'aimer et vouloir lui faire découvrir le monde et lui apprendre des choses.

C'est pourtant lors d'une journée où son courage semblait bien vouloir revenir qu'elle décida qu'il était temps de prendre route. Elle confia sa décision à Ethena et son mari, Grégory, qui l'hébergeaient toujours avec bienveillance, qu'elle allait prendre route le lendemain.

Elle avait tout prévu, tout, son baluchon et celui de son fils étaient prêts. Toutes les affaires listées et vérifiées. Il n'y avait plus qu'à attendre le lever du soleil et partir.

Seulement, elle n'eut le temps de voir les premiers rayons de cette journée.

Alors dans la salle à manger avec Ethena et Gregory, pendant que Lindir dormait encore dans la chambre, la porte s'ouvrit avec fraqua et des soldats envahirent la pièce sans même laisser le temps à quiconque de réagir.

Ambeliel se retrouva plaquée avec violence au sol.

Soldat : « Où est l'enfant ? »

Ambeliel : « Quel enfant ?! »

Elle se prit un premier pied dans les flancs qui la fit rouler tout en serrant les dents afin de ravaler un gémissement de douleur. Là, son regard dévia vers la porte de sa chambre, légèrement entrouverte où elle pouvait apercevoir le regard brillant de son fils. Lindir s'était réveillé en sursaut peu avant que la porte ne soit ouverte avec violence et il était désormais tétanisé sous la vue de sa mère qui encaissait deux autres coups tandis que cette voix roque braillait pour savoir où était l'enfant. Deux autres soldats étaient en train de faire le tour de la maison et quand elle les vit quitter la chambre du couple sans avoir rien trouvé et partir vers sa chambre, elle tourna son attention vers le soldat qui s'en prenait à elle.

Ambeliel : « Elle est morte. A la naissance »

Un soldat cria qu'il avait trouvé un enfant, et il saisit sans aucune douceur Lindir de la chambre, le serrant avec force en l'amenant vers ces personnes tandis que deux autres soldats relevaient Ambeliel. Cette dernière lança un regard à Ethena qui avait compris à l'instant où Ambeliel avait dit que son enfant était mort, de plus en parlant au féminin.

Soldat : « Eh bien voilà le petit batard ! »

Ethena : « C'est mon fils lui ! Elle vous dit la vérité ! L'enfant est enterré sous le chêne. »

Ambeliel tourna alors un regard vers son fils qui sembla bien vouloir s'apaiser, légèrement, à cette tendresse qu'elle lui envoyait. Heureusement pour elle, il était sage et surtout éveillé. Il tourna son attention vers Ethena.

Lindir : « Maman »

Il tendit les bras vers elle et les soldats se regardèrent à tour de rôle. Ethena se débattu avec celui qui la tenait pour se ruer vers l'enfant et le prendre dans ses bras.

Purifié par la pluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant