Chapitre 14

200 16 0
                                    

Gil-Galad avait repris le chemin de la guerre avec ces elfes et plusieurs mois venait désormais déjà de s'écouler. A ce moment, bien plus au nord des montagnes grises, à la porte de cette maison désormais calme depuis désormais près d'une année après le passage saccageur des soldats, vient toquer une silhouette pourtant familière.

Grégory, le mari, pas encore partie pour son travail au champ écarquilla les yeux en reconnaissant cette personne cachée sous sa capuche.

Ambeliel : « Bonjour Grégory »

Grégory : « Am... Beliel ? »

A voir non seulement sa surprise mais surtout son hésitation, la jeune femme comprit qu'il n'était pas juste étonné de la revoir en vie. Elle laissa percevoir la peur passer sur son visage avant de le pousser pour entrer rapidement dans la maison et aller vers cette chambre.

Une chambre vide et envahit d'un silence des plus pesant.

Ambeliel : « Où il est ? »

Elle pivota afin de faire face à cet homme qui se rapprochait lentement.

Ambeliel : « Mon fils !! Où est mon fils ?!! »

Son haussement de ton venait d'alerter Ethena qui sortit précipitamment de sa chambre et se figea à son tour. Inquiet qu'elle s'en prenne à son épouse, Grégory se rapprocha de sa moitié.

Grégory : « Tu es passé, peut-être, trois, quatre mois après qu'ils soient venus te chercher ? »

Ambeliel : « Ce... Ce n'était pas moi. »

Souffla-t-elle plus pour elle-même avant de s'approcher d'eux.

Ambeliel : « Où est-elle partie ?! »

Ethena : « Elle a parlé de son père. »

La jeune femme ne mit pas longtemps à comprendre que sa sœur voulait prendre sa place et profiter d'une belle vie au près des elfes. Et Lindir était son laisser-passer irréfutable. Se précipitant, elle n'entendit pas les appels de ses amis qui voulaient qu'elle leur pardonne et fasse attention. Leur pardonner ? Elle ne leur en voulait pas. Pas à eux.

C'est plus déterminée que jamais qu'elle prit la route pour le sud, sans se soucier du temps nécessaire, du manque de vivre. Elle se nourrissait et avançait à l'idée de revoir son fils et de le protéger.

C'est seule qu'elle réussit à rejoindre les montagnes grises et commença à les traverser, non sans peine. L'agitation se faisait ressentir, les orques se baladaient avec aisance. Elle devait être discrète, ce qui ralentissait sa marche en direction du royaume d'elfe. Elle espérait surtout être dans la bonne direction.

Une nouvelle nuit vient pour la couvrir. Grimpant à un arbre pour plus de sécurité, à cheval sur une branche et appuyée contre le tronc fort de cet arbre, la jeune femme vient se poser une main contre le flanc droit, meurtrit par une plaie qui ne semblait pas vouloir guérir, moins encore avec cette marche infernale. Les dents serrées, elle prit une profonde respiration avant de porter sa main à l'intérieur de sa tunique et en sortir une petite peluche. Cette même peluche que Gil-Galad lui avait offert, gagné lors d'un jeu à ce village de sa région. Cette peluche même qu'elle avait donnée à Lindir. C'était son doudou. Un doudou qu'elle portait sur elle au matin de leur départ. Elle avait réussi à ne pas en être séparer.

Ce doudou était là un peu le sien, lui apportant un peu de réconfort, lui rappelant quelques doux souvenirs partagés avec son enfant.

Ambeliel : « J'arrive, Lindir. »

Elle avait l'impression de le sentir en elle, comme une résonnance dans tout son être, l'appel au secours de son fils. Elle rangea la peluche et ferma les yeux pour un peu de repos.

Purifié par la pluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant