Purifié par la pluie

Chapitre 13

Deux jours plus tard, n'ayant rien mangé et se refusant de parler ou de quitter le lit, c'est sa « mère » qui vient tirer le jeune garçon de ce lit, sans la moindre délicatesse. Au point qu'il prit peur et tenta de se défaire de son étreinte. Elle le rejeta alors, le cognant contre le mur. Un gémissement de douleur lui échappa et elle se rua sur lui. Accroupit, elle lui caressa la joue.

Ambar : « Vois ce que tu m'obliges à faire. Crois-tu que cela me fait plaisir ?! Tu es mon fils. »

Ne le voyant pas porter son attention à lui, elle lui saisit le menton et le contraint à la fixer.

Ambar : « Tu es mon fils. Montre-toi en digne. »

Elle le saisit ensuite par l'épaule et le releva sèchement.

Ambar : « Tu vas te présenter devant le seigneur Elrond et le remercier pour son accueil ! Tu as intérêt à ne pas me faire honte. »

Pesta-t-elle en le trainant à sa suite. Juste avant de passer la porte, elle se tourna vers lui et rajusta sa tunique.

Ambar : « Tu as bien compris ? »

Il se sentait si petit et faible face à elle, que pouvait-il faire ? Rien. Alors il hocha doucement la tête en montrant son acquiescement. Elle lui lâcha donc le vêtement et lui pris la main afin de l'amener vers le seigneur Elrond. Aux yeux de Lindir, cet elfe semblait si impressionnant et son regard si bienveillant.

Elrond : « Bonjour Malro. »

Lindir : « Bon... Bonjour Monsieur. »

Elrond : « Elrond. Tu peux m'appeler Elrond. »

Lindir : « Je... Je vous remercie pour votre accueil... Monsieur Elrond. »

Elrond : « Tu n'as pas à me remercier pour cela, c'est bien normal. Tu dois surement être impatient de rencontrer ton père. Il sera bientôt là. »

Le regard bas, le jeune garçon hocha doucement de la tête.

Elrond : « Puisque tu sembles mieux te porter, souhaite tu découvrir le royaume ? »

Seulement il mima un non de la tête qui interloquât Elrond et lui fit lever un regard vers Ambar.

Ambar : « Excusez-le il est timide. »

Elrond : « Je comprends, cela fait un grand changement. »

Ambar : « Je vais lui faire visiter un peu les lieux. »

Elrond : « Bien, si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas. »

Ambar : « Je vous remercie. »

Elle inclina la tête pour le saluer poliment avant de resserrer la main de Lindir dans la sienne et le trainer à sa suite jusqu'à un jardin.

Ambar : « Vois, il y a des jeunes là-bas qui jouent. Va les trouver. Et n'oublie pas de ne pas être embarrassant. »

Elle le poussa un peu afin de l'inciter à y aller avant de tourner les talons et partir. Entendant ses pas s'éloigner, il se stoppa et se tourna. Que faire ? Que dire ? Il avait l'impression que s'il osait quoi que ce soit, elle allait débarquer comme ces soldats qui étaient venus pour lui ôter sa mère. La peur ne voulait pas le quitter. Alors, sagement, il alla vers ces elfes qui se montrèrent accueillant.

Lui, il se sentait juste ailleurs et différent et il n'arrivait à décrocher un mot ou ne serait-ce qu'éprouver autre chose que de la crainte. Et son détachement, sa froideur, attira l'attention de Loric, un jeune elfe de 7 ans qui avait la sensation de ressentir le malaise de ce jeune garçon. Il tenta alors de briser la glace, en se présentant.