Purifié par la pluie

Chapitre 5

Ils se mirent en chemin calmement, longeant cette large route bordée par plusieurs maisons et établissements, les elfes comprirent au premier coup d'œil que quelque chose allait se passer ici.

Urin : « Pourquoi ces décorations ? »

Ambeliel : « Ca va être les festivités des récoltes. Avant l'entrée de l'hiver, des fêtes ont lieux. Mais c'est ici que c'est le plus... Festif. »

Gil-Galad : « Vous aimez venir ici ? »

Ambeliel : « Assez oui. »

Coupant par quelques ruelles, elle les amena sur une petite place remplie de décoration, d'enfant qui jouaient, riaient, couraient, s'amusaient. Un homme un peu plus loin se mit à leur grogner après de faire attention. Il avait les bras chargés d'une grosse caisse qui débordait de plume blanche et avoir les enfants qui couraient entre les jambes était un danger important de risquer de finir au sol.

Mardin : « Ils mettent en place pour le spectacle de demain. »

Expliqua un des soldats. Urin l'observa, quelque peu étonné qu'il leur parle, mais à voir son regard pétillant observer partout autour d'eux, il comprit que ce soldat retrouvait son âme d'enfant.

Ambeliel : « Hm. Allons voir à l'extérieur »

Elle se remit en marche, suivit par le petit groupe qui continuait d'observer toutes ses décorations et se remplissait de toutes cette bonne humeur ambiante.

Gil-Galad : « Il y a du monde. »

Ambeliel : « Ce sera pire demain encore. »

Arrivant aux bordures nord de la ville, ils purent constater le regroupement des gens, la présence de stand montés rapidement. Un peu plus loin, des cavaliers se tenaient sur leurs montures, quelques peu agitées par l'effervescence des lieux.

Urin : « Y aurait-il des combats ? »

Ambeliel : « Oui, enfin, sans vraie armes. Et il y a quelques jeux aussi. Ils sont en train de s'entrainer pour demain. »

Expliqua-t-elle se dirigeant vers eux et notamment des personnes, alors assisent dans l'herbe à observer. Ils s'assirent à leur tour et ne virent par les heures défilés en observant ces personnes s'entrainer, jouer, parfois au combattant, parfois à faire des voltiges sur les dos de leurs montures. La nuit tomba tôt en cette saison et l'air frai fit trembler les épaules de la jeune femme qui réalisa l'heure et se leva.

Ambeliel : « Nous en verrons plus demain. Nous devrions rejoindre l'auberge. »

Gil-Galad : « Un peu de repos n'est pas une mauvaise chose. »

Le petit groupe regagna alors l'auberge. La pièce était bien plus vivante et bruyante que lorsqu'Ambeliel était entrée plus tôt. Elle alla vers la patronne qui s'agitait dans tous les sens. Toutefois en reconnaissant la jeune femme, elle donna son lourd plateau à la serveuse et lui pesta de se dépêcher. Puis elle se pencha et plaqua contre le comptoir trois clés.

Patronne : « V'là, les numéros des portes sont dessus. Et la pièce d'eau est au fond du couloir. La chambre à trois lits c'est la numéro 6 »

Ambeliel : « Merci. On va manger. »

Patronne : « Trouvez-vous une table, je vous apporte ça. »

La jeune femme hocha de la tête puis partie vers un coin calme de la pièce.

Ambeliel « Vous pouvez vous installer ici, nous allons nous trouver une autre table. »

Gil-Galad : « Cela ne nous dérange pas de partager la même table que vous. »

Ambeliel : « Nous sommes que soldat. »

Urin : « Cela n'est pas un problème. »

Elle tourna un regard vers ses camarades, mais voyant Gil-Galad prendre place et les inviter d'un mouvement de main, elle leur fit signe de s'assoir. Tous autour de cette table, elle donna une clé à chaque elfe, gardant la troisième. Cela n'échappa pas à l'attention du haut elfe qui ne fit de remarque à cet instant. La patronne arriva avec deux plateaux chargés. Elle posa lourdement le premier sur la table où se trouvaient les assiettes pleines et poussa une assiette sous le nez de chacun avant de poser sur le premier plateau, le second, avec les choppes de bières qu'elle distribua de la même manière.

Gil-Galad : « Vous semblez avoir beaucoup de monde ce soir. »

Patronne : « Ah ! A cette période c'est toujours le même bazar ! Y en a même qui »

Mais un gros bruit à l'autre bout de la pièce la coupa et toutes les attentions se tournèrent vers ses deux hommes qui venaient de se jeter l'un sur l'autre sur une table.

Patronne : « Je vais les égorger ceux-là ! »

Beugla-t-elle en saisissant ses plateaux et partant droit vers eux. Elle usa des plateaux pour les claquer sur les fesses du premier. Cela eut le mérite de le calmer et lui faire tourner l'attention vers elle. Ambeliel se mordit la lèvre pour ne pas rire avant de se rassoir correctement et ne pas porter plus d'attention à cette bagarre.

Urin : « Qu'est ce... Que... Cela ? »

Demanda-t-il en tentant de soulever sa cuillère qui semblait être retenu par une couche grasse et odorante.

Ambeliel : « Des patates aux lards et au fromage de la région. »

Face à sa mine fermée au vu de l'aspect peu gastronomique, elle précisa.

Ambeliel : « C'est bon et surtout ça tient au corps. »

Urin : « Je n'en doute pas... »

Marmonna-t-il pour lui-même avant de questionner Gil-Galad du regard. Il craignait un peu à se lancer dans l'expérience de cette nourriture. Le comprenant, Ambeliel fixa Gil-Galad et voir s'il allait s'y risquer. Il le fit, sans trop d'hésitation.

Gil-Galad : « Effectivement... C'est nourrissant, mais plutôt bon. »

La jeune femme esquissa un sourire et mangea tranquillement autour de cette table non sans régulièrement observer autour d'eux, toujours à l'affut. Les assiettes et choppes vidés, tout le monde se leva pour rejoindre l'escalier et grimper à l'étage de cette auberge.

Ambeliel : « Passez une bonne nuit. Pas besoin de vous réveiller trop tôt demain. »

Urin la salua d'un mouvement de tête et se tourna pour aller vers la porte de sa chambre. Gil-Galad faisant même, avant de plonger la clé dans la serrure, voyant la demoiselle aller avec les gardes, il revient sur ses pas. Elle ouvrit la porte et laissa ses deux camarades entrer avant de le questionner du regard.

Gil-Galad : « Vous allez dormir avec eux ? »

Elle comprit rapidement son inquiétude et lui sourit en s'approchant de lui.

Ambeliel : « Vous avez envie de nous rejoindre ? »

Crispé sur l'instant, il réalisa rapidement qu'elle ne faisait que le provoquer et... Il plongea dans le même jeu. Rapprochant son visage du sien il chuchota.

Gil-Galad : « Et si c'était le cas ? »

Ambeliel : « Je n'aime pas partager, je vous garderais juste pour moi. »

Elle était amusée qu'il ne soit pas si « coincé » et joue aussi. Toutefois, elle n'oubliait pas où était sa place et elle recula doucement.

Ambeliel : « Ne vous inquiétez pas, mes camarades savent se tenir. »

Gil-Galad : « Bien. Bonne nuit alors. »

Elle hocha de la tête et le suivit du regard rejoindre cette chambre avant d'aller elle-même se reposer.