Chapitre 26

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Alors en direction pour rejoindre cette chambre qui lui était prêté avant qu'il ne prenne route avec les siens pour le royaume qui allait remplacer Imladris dans leur habitude, Lindir s'arrêta devant sa porte sans vouloir la passer. Il ne voulait pas songer à son départ du lendemain sans avoir pu parler avec l'elfine correctement.

Mais où pouvait-elle bien être ? C'était immense ici.

Se massant la nuque sous la réflexion il se décida à aller trouver des gardes et leur demander tout simplement où se trouvaient les appartements d'Edaïde. Et au regard lourd de sens qui lui attribuèrent, Lindir sentit son sang le chauffer.

Lindir : « Osez avoir des songes inappropriés sur elle et je jure devant les Valar que vous n'allez guère profiter bien longtemps d'Aman ! »

Lindir n'est pas le genre de personne que l'on peut imaginer facilement s'énerver, ni même penser que son énervement puisse être effrayant. Et pourtant. Les deux gardes se sont immédiatement calmés et ont parlé en cœur, rapidement, sur quelle porte était la sienne. Les poings serrés sous cet énervement, Lindir se mit en marche. Sérieusement, comment pouvaient-ils osé imaginer de tel... Tel... Il réalisa qu'il allait frapper à sa porte alors que la nuit était tombée depuis peu. Et que possiblement, elle pourrait ouvrir dans une tenue plus légère que ce matin-là à la Lorien...

Mais il n'allait pas lui aussi songer de façon inappropriée ! S'insultant, il se secoua la tête avant de se remettre en route et toquer à cette porte indiquée. L'elfine venait à peine d'arriver et n'avait pas encore ôté une tenue quand elle entendit toquer. Pensant reconnaitre la présence de l'intendant, elle s'empressa d'ouvrir et son cœur ne se calma pas en le reconnaissant.

Lui, à l'entendre ouvrir si rapidement, craintif qu'elle se soit précipitée en songeant à une urgence, avait le visage détourné. Cela amusa l'elfine bien qu'elle ne comprît pas pourquoi.

Edaïde : « Je craignais ne pas te revoir avant ton départ... Mais pourquoi détournes-tu le visage ? »

Il jeta alors un regard en coin avant de lui faire face plus sereinement.

Lindir : « Pour rien. »

Edaïde : « Lindir ? »

Lindir : « Je me disais juste que tu étais peut-être déjà en tenue de nuit. »

Edaïde : « Et ? »

Lindir : « Et ? ET ?! Et si ça avait été le cas tu m'aurais ouvert ainsi ?! En petite tenue ?!! »

Edaïde : « Si c'est toi oui. »

Il voulut répliquer, pester que ça ne se faisait pas. Mais le « toi » le fit déglutir et avoir chaud.

Edaïde : « Serais-tu gêné toi, d'être en tenue de nuit face à moi ? »

Lindir : « Non »

Répondit-il naturellement en ayant pleinement conscience qu'il portait souvent un simple bas de nuit pour seul tissus.

Edaïde : « Et serais-tu gêné de me voir en tenue de nuit ? Voire moins ? »

La chaleur qui l'avait gagné n'allait pas redescendre.

Lindir : « Ce... Hm. Edaïde, ce n'est pas une discussion appropriée. »

Edaïde : « Si tu savais toutes les pensées qui se bousculent tant tu m'as manqué. »

Il crut qu'il allait céder à une toute nouvelle tentation après ce chuchotement.

Lindir : « Il en est de même pour moi mais... Mais avant tout cela j'aimerais faire les choses correctement. Et te présenter mes parents. »

Purifié par la pluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant