L'ARBRE APRÈS LE VENT EST ROBUSTE...

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Les Hagoromo passent à l'attaque.

La coalition entre en scène.

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Les rues du village avaient été désertées. Les cris et rires d'enfants s'étaient estompés, laissant place aux bruits de pas lourds et pressés, qui allaient et revenaient sans cesse. Sarutobi Ran avait pris le contrôle de la situation en main. À ses côtés, quelques guerriers et civils compétents, s'étaient organisés pour protéger et calmer la population.

Lorsque l'alerte fut officiellement sonnée, les villageois s'étaient affolés. Les enfants et les personnes fragilisés étaient envoyés au QG, l'endroit le plus éloigné des portes. En complément des guerriers, les primates du clan Sarutobi s'étaient éparpillés pour se positionner sur les structures les plus hautes du village, afin d'y monter la garde. Le chef Hatake avait laissé derrière lui son escouade de chiens traqueurs qui patrouillaient au sol. Dans chaque quartier, les habitants, anxieux, se rassemblaient dans les grandes maisons principales et patientaient.

Aux portes du village, des tentes de fortune avaient été levées. Mito accompagnée de Hiyori et Ritsuko, filtraient et redirigeaient les retours des combattants, afin de ne pas engorger l'hôpital. L'Uzumaki, comme tous les membres de son clan, était douée dans l'art du fūinjutsu*. Elle l'utilisait judicieusement pour sceller, temporairement, les blessures nécessitant des soins importants et urgents.

Ritsuko pratiquait, sur les blessés légers, la technique de la « paume mystique », enseignée par son amie rousse à certaines femmes du village. Bien que cette maîtrise fût réputée relativement basique, elle sollicitait un contrôle précis de son chakra. En complément, elle appliquait des bandages et pansements aux combattants n'ayant pas besoin d'aller à l'hôpital dans l'immédiat.

Enfin, très à l'écart des autres tentes accueillant les blessés, Hiyori s'occupait des héros tombés au combat. Elle avait pour rôle, délicat, de rendre présentable les défunts. Elle tenait une liste dans laquelle étaient répertoriés leurs prénoms, lorsqu'ils étaient connus, leurs clans d'appartenance et la tranche d'âge. Tout cela afin de faciliter et guider les familles, le moment venu.

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Pendant ce temps, à l'extérieur du village, Shèn résistait afin de contenir l'illusion intacte. Juste devant les portes du village, elle s'était assise en tailleur, formant et maintenant le mūdra de la chèvre. Elle parvenait à rester concentrée sur sa tâche, tout en dirigeant son groupe. Elle était assistée de deux combattants, qui lui rapportaient les nouvelles du front.

Shèn était une dame âgée d'une cinquantaine d'années, au visage strict et tatoué d'une fleur de lotus rouge au centre de son front. Ses yeux noirs, sans pupilles, semblaient toujours vides, ce qui lui valut sa réputation de femme intimidante ; car il était impossible d'y lire la moindre parcelle d'émotion. Sa longue chevelure noire était habituellement coiffée en un haut chignon soutenu par un long kanzashi. Toutefois, sur le champ de bataille, elle lâchait ses cheveux pour les unir en une natte en leurs bouts, le tout surmonté par un chapeau conique en bambou, cachant une grande partie de son visage à ses adversaires. Elle portait une longue et ample qipao*, de couleur verte forêt, rattachée par un ornement doré au niveau du col. Ses manches larges et longues lui offraient la possibilité d'y cacher toutes sortes d'objets contondants, ainsi que de former des signes sans être vue.

- Dame Shèn, l'ennemi a percé notre défense sur le côté est, l'informa-t-on.

- Quelles sont les capacités de l'ennemi ?

Les femmes de l'ombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant