74. Perdue

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- C'est génial tu veux dire !

- C'était pas donné, précisa Jon, mais ces mon vieux qui a payé, donc...

Il ne finit pas sa phrase et m'attira vers un grand lit double que je devinais être le sien.

- Ca ne te dérange pas de dormir entre Jérem et moi ? Il n'y a que deux lits, et il va vraiment m'en vouloir si je l'oblige à dormir par terre à cause de toi...

- Euh, Je... Je suppose que ça va aller.

Damien, Xavier et Maxime s'étaient approprié l'autre lit et je suivi Jon qui me fit basculé sur les draps blancs.

- Ça m'a manqué, souffla-t-il.

- Quoi donc ?

- Ça... montra-t-il en dénouant le dessus de ma robe et en dévoilant partiellement ma poitrine que seul le haut bikini cachait encore.

- Jon... ! l'alarmai-je en songeant que les autres garçons étaient présents et assistaient à toute la scène.

Ceux-ci se tenaient de l'autre côté de la pièce et faisaient mine de se concentrer sur un énorme joint.

- T'en fais pas pour eux, princesse, on ne fait rien de mal... et j'ai trop envie de toi ! Il repoussa le tissus rose et se mis à embrasser mes seins sur lesquels la robe avait abandonné la moitié de ses paillettes.

Dans un autre contexte, j'aurais répondu à ses caresses mais j'étais trop gênée. Je rabattis la couverture sur moi et, sous, les draps, me défis du reste de la tenue qui glissa sur le sol. Sans perdre une minute, Jon m'imita. Je me tournais dos à lui et il dû prendre cette position pour une invitation car il se colla à moi et agrippa ma poitrine tout en me maintenant contre lui et en pressant son sexe dur contre mes reins.

- Jon, non ! Pas maintenant, s'il te plaît...

- Comme tu veux, chérie. On attendra qu'ils dorment, si c'est ce qu'il faut pour que tu arrêtes de faire ta prude et que je retrouve la tigresse que je connais !

Il relâcha son étreinte et je me sentis soulagée. Après quelques instants, j'eu l'impression qu'il s'était assoupi et pus enfin me détendre sur la couchette (beaucoup plus confortable que le matelas gonflable des filles).

Quand ils eurent fini leur joint, les autres garçons se mirent au lit et je me collai le plus possible à Jon pour laisser de la place à Jérémy qui s'installa confortablement, visiblement bien défait.

Quand toutes les lumières furent éteintes, je sentis Jon remuer. Il n'attendait apparemment que ça. 

Ses mains recommencèrent leur manège. Descendant puis remontant le long de mon corps, se glissant dans les endroits les plus intimes, dans l'espoir de m'arracher un gémissement que je m'interdisais pourtant de laisser échapper. 

Quand il monta, au-dessus de moi, bien décidé à passer à l'action, je ne savais plus quoi faire. La présence de Jérémy, à côté de nous, me paralysait. Peut-être dormait-il déjà ? Je tendis l'oreille afin d'évaluer son état mais Jon ne me laissa pas analyser la situation. Collé contre moi, il dégagea son sexe de son boxer et me força à pivoter sous lui. Je me retrouvai sur le ventre, la tête à moitié enfoncée dans l'oreiller. Ce qui empêcha toute tentative de protestation. 

Il amplifia, en grognant, les mouvements qui faisaient déjà pratiquement bouger toute la literie. Je dégageai ma tête pour pouvoir mieux respirer. Mes yeux s'étaient faits à l'obscurité au travers de laquelle je parvenais à distinguer la silhouette de Jérémy. Celui-ci semblait ne pas dormir. Les sens en alerte, je perçu sa respiration courte et saccadée entrecoupée de soupirs pesants. 

Un coup d'œil jeté aux draps agités confirma mes soupçons. Mon corps se raidit.

- Qu'est-ce que tu as ? me questionna Jon, en se redressant sur un coude.

- Jon, je ne peux pas... Pas ici !

- Tu te fiche de moi ? Explosa-t-il sourdement. Tu me chauffe à mort. Et puis tu joues les vierges effarouchées !?

- Quoi ? Mais, non ! Je n'ai jamais voulu te ... Je ... Jon !

Les larmes aux yeux, je le repoussai alors qu'il tentait d'ignorer mes objections. A côté de nous, Jérémy s'était immobilisé.

- T'as peut-être besoin d'un mec supplémentaire pour être tout à fait à ton aise, présuma-t-il. C'est ça ? Je suis sûre qu'en demandant, il y aura bien un gars, ici, qui acceptera de se dévouer !

- T'es vraiment trop con ! répliquai-je en me relevant et en cherchant à tâtons mes vêtements sur le sol.

- Qu'est-ce que tu fais ? Charlie !

- Je pense que c'est mieux que je retourne avec les autres... fis-je d'une voix tremblante.

- Attends, t'es pas sérieuse ?

- Si c'est baiser que tu veux, je ne peux rien pour toi... Réalisai-je en passant ma robe au-dessus de ma tête sans même avoir pris le temps de remettre le haut de bikini.

- Je t'interdis de sortir habillée comme ça ! M'intima-t-il.

Mais j'avais déjà ramassé mon sac et franchi les quelques mètres qui me séparaient de la porte.

Dehors, il le temps avait fraichi. Et je me hâtai de choisir une direction au hasard, de peur que Jon n'ai le temps de me rejoindre. 

J'avoue que je ne savais pas du tout par où aller. Ma batterie était morte et je n'avais aucune idée d'où se trouvaient les baraquements par rapport à la tente des filles. Evidemment, je n'avais pas mon plan sur moi. 

Je marchais vite, espérant retomber sur un lieu connu. Il n'était pas loin de 5 heures du matin et, à cette heure, les micros scènes réparties sur toute la zone du camping ne délivraient plus qu'une musique répétitive, aussi sombre et froide que l'air à l'entour. 

Les quelques personnes encore debout qui se mouvaient sur ces sons fades avaient une allure plutôt sinistre qui ne donnait pas envie de s'attarder. Mais où était donc notre campement, bon sang !

Quelqu'un m'attrapa le bras et je sursautais avec un cri aigu.

Drice - D'ombres et de lumières [PARTIE I]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant