46. Retour ardent

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La main de Thibaud saisit silencieusement la mienne et il me coula un regard compréhensif. Nous poursuivîmes alors notre route jusqu'à atteindre une zone plus dégagée.

Les doigts précieusement enfermés entre les siens, j'avançais dans l'obscurité, uniquement guidée par la faible lumière du téléphone de Jon qui ouvrait la marche. 

Le chemin que nous empruntions me semblait différent de celui de l'allée aussi ne fus-je pas surprise de déboucher, finalement, sur une rue moins fréquentée. D'abord dubitative, je fus heureuse d'apercevoir un taxi qui stationnait effectivement non loin de là.

Le chauffeur qui, de toute évidence, nous attendait sortit de son véhicule pour nous ouvrir les portières arrières et nous permettre de nous installer. Je me glissai donc silencieusement entre Jon et Thibaud, attendant que l'un d'eux donne les indications d'usage au propriétaire de la berline qui s'ébranla finalement.

Calée entre les garçons je laissai ma tête rouler contre le siège. Je me sentais toujours aussi agréablement bouillonnante. J'aurais, certes, aimé profiter encore une peu de la soirée... mais nous arrivions de toute manière à la fins des prestations musicales. 

Je gémis doucement. De bien-être...

Ici, dans le confort de l'habitacle, je pouvais prendre un instant pour souffler et ne me concentrer que sur les vagues de plaisir que je ressentais toujours...

Je fus soudainement parcourue par un frisson ; Jon venait de poser sa main sur ma cuisse et de la faire remonter jusqu'à la limite de ma combinaison. Mon corps entier se tendit, dans l'attente d'une nouvelle caresse. 

Alors que j'avais fermé les yeux, je devinai que Jon avait adressé un signe d'encouragement à son ami parce que je sentis d'autres doigts se poser sur moi. Ceux-ci remontèrent lentement, de mon genou vers mon ventre, hésitant à s'aventurer plus haut. 

Jon, quant à lui, s'était incliné sur moi et avait glissé la main entre mes jambes. Il poursuivi son geste jusqu'à ce que je ne puisse retenir un nouveau soupir plaintif. Je me cambrai sur la banquette et me laissai glisser de quelques centimètres, afin de lui faciliter l'accès à cette partie intime de mon anatomie. Il s'y attarda alors, jouant à travers l'épaisseur de l'étoffe. 

Comme Thibaud ne bougeait plus, j'ouvris les yeux pour lui adresser un regard interrogateur. Il nous observait en se mordant légèrement la lèvre, visiblement troublé. 

Toujours cette réserve qui ne le quittait pas... Je lui saisis la main et l'entraînai vers ma poitrine, l'obligeant à se pencher légèrement. Lorsque son visage arriva au niveau du mien, je lui happai les lèvres ; ce qui lui conféra enfin la motivation qui semblait lui manquer jusque-là. 

Drice - D'ombres et de lumières [PARTIE I]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant