Drice - D'ombres et de lumières [PARTIE I]

49. Problèmes techniques

- ... Qu'est-ce que tu voudrais que je fasse ?

- A ton avis... répondit-il dans un souffle, après avoir jeté un regard vers Jon (qui, debout et immobile, continuait de nous observer).

Je dégageai doucement mes mains. Puis, après les avoir posées sur ses hanches, abaissai l'élastique de son caleçon. 

Thibaud grogna mais son expression suppliante m'encouragea à continuer. 

Il faisait de plus en plus chaud. Je n'aurais toutefois pas pu dire si c'était dû à l'exta que j'avais prise ou à la situation dans laquelle je me trouvais : j'allais faire une fellation à un de mes meilleurs amis et, accessoirement, un de ceux de mon mec... Alors que celui-ci se trouvait à quelques mètres, en train de nous regarder ! 

J'étais partagée entre la gêne et l'excitation de voir Thibaud à ce point à ma merci. En même temps, c'était aussi une belle preuve d'amour que j'offrais simultanément aux deux garçons.

Je posai la main sur son sexe tout en évitant, par pudeur, de regarder Thibaud en dessous du menton. 

Ses pommettes étaient rougies par l'émotion. Il ferma à demi ses yeux noisette puis bascula le visage en arrière, alors que je commençais à amplifier mes caresses.

***

Mais rien ne se passa. Et par « rien »... j'entends que ce à quoi je m'étais attendue n'arriva pas.

- Et quoi, mon vieux ? On dirait que t'as un p'tit souci ?

Jon était enfin sorti du silence et s'avançait vers nous.

- Il faut croire qu'elle n'est pas tant à ton goût que ça finalement... s'esclaffa-t-il.

Thibaud se redressa sur un coude, encore plus rouge qu'auparavant.

- Je suis désolé Charlie ! Je t'assure que je ne sais pas ce qui se passe ...

- C'est... C'est pas grave, le rassurai-je un peu confuse.

- Mais non ! C'est pas grave... appuya Jon en m'aidant à me relever. On ne peut pas tous assurer comme des bêtes, en matière de sexe... Je suis certain que Charlie ne t'en voudra pas. D'ailleurs, je te propose de prendre le relais, histoire de ne pas la frustrer.

D'une main, Jon m'entoura les épaules et de l'autre, il plaqua mes reins contre les siens afin de me faire comprendre qu'il était, lui, vraiment très excité.

- Tu as vu dans quel état tu m'as mis, chérie... ? Murmura-t-il à mon oreille. Je t'assure que, moi, je suis dur pour un bon moment...

J'étais un peu perdue par ce qui venait de se passer.

Qu'est-ce qui avait bien pu arriver à Thibaud ? 

Alors que je revivais la scène, ma bouche ne put ignorer le baiser que Jon posa sur mes lèvres. Elles s'ouvrirent machinalement sous les assauts de sa langue. 

De ses mains, il parcouru ma poitrine et mes fesses, tout en conservant les hanches collées à mon bassin. J'étais toujours aussi fébrile et ses caresses, certes un peu brutales, me semblaient être un bon moyen pour apaiser les tensions que je ressentais à travers tout le corps.

 Soudain, il me fit basculer sur le lit, à côté de Thibaud qui s'écarta, sans pour autant décoller ses yeux de notre duo. Jon trouva rapidement le nœud qui fermait ma combinaison et me la fit glisser sous les genoux, emportant, en même temps, mes collants et ce qu'il y avait en dessous. 

Sans me laisser le temps de réfléchir, il baissa son pantalon et se plaqua contre moi.