I. Todoroki Haru

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Haru

Je me laisse tomber sur le banc du vestiaire désert. C'était une rude journée. J'enlève mon costume héroïque en vitesse, pressée de partir. J'enfile un jean noir, un gilet blanc sur un haut et visse une casquette grise sur ma tête avant de sortir de la pièce, mon sac sous le bras. J'espère que mon père n'est pas là. Je n'ai pas envie de me disputer avec lui. Je traverse rapidement l'agence d'Endeavor jusqu'à atteindre la sortie. Statut de la mission : succès.

Je me retrouve dans la ville endormie, le ciel étoilé et froid me surplombe de toute sa beauté. J'observe les points lumineux au milieu de l'immensité de la galaxie. C'est si beau. 
Je commence à marcher sur l'avenue rassemblant les agences héroïques les plus prestigieuses sans quitter le ciel des yeux. La bise glaciale s'amuse à soulever mes longs cheveux écarlates, mais je n'ai pas froid. Je mesure un mètre soixante-six pour cinquante-trois kilos de combativité. Mes yeux sont tels deux turquoises illuminant mon visage fin.

Je m'appelle Todoroki Haru et j'ai dix-neuf ans et huit mois. Pourquoi cette précision, vous diriez-vous ? Parce que dans quatre mois, je serai majeure, ce qui signifie que je pourrais vivre ma vie comme bon me semble et quitter la maison de mon numéro un de père, Endeavour. Il m'a engagée dans son agence pour me permettre de, je cite, "Prendre de l'expérience avant de me lâcher dans la nature". C'est surtout un prétexte pour me garder à l'oeil, mais j'ai accepté faute de meilleure offre.

J'ai vécu toute mon existence enfermée dans la maison Todoroki, cachée du monde extérieur et de mes frères et soeurs jusqu'à mes dix-huit ans. Je suis sa réussite avec un grand "R", son chef-d'oeuvre. La perfection qu'il est enfin parvenue à atteindre. Il m'a entraînée dès mes quatre ans en se gardant bien de me laisser sortir de ma chambre, me dissimulant jalousement de la famille et de la société héroïque jusqu'à faire de moi l'arme ultime.
Mon alter se nomme "Onibi", comme les feux follets aux flammes bleutées des vieilles légendes traditionnelles. Je produis des flammes turquoises pouvant atteindre cinq million de degrés, mon corps a été conçu pour s'adapter à cette chaleur extrême. Je possède un alter des plus dévastateurs. Enfin, c'est ce que répète mon père.

J'arrive dans le centre-ville et me dirige vers un restaurant de grillades dans lequel Miruko m'a donné rendez-vous. Je pousse la porte de l'établissement, une bonne odeur de viande me titille l'odorat. Le bruit de la salle déjà pleine à craquer me submerge dans une vague de sons incohérents. Je me fige, surprise. Comment se fait-il qu'il y ait autant de monde ici ? Ce n'est pas comme ça, d'habitude. Je fais un pas vers un panneau de bois et de papier entrouvert, une pièce réservée pour un groupe. Je sais que mes amis se trouvent juste derrière car une longue oreille blanche appartenant à Miruko, le héros lapin, se dessine sur le papier. Mon portable se met soudain à vibrer dans ma poche. Je l'attrape pour constater que Fuyumi m'appelle. Ils ont un souci à la maison ? Je sors du restaurant pour décrocher.

Miruko

Je suis assise sur un coussin vert devant une table basse sur laquelle de dressent quelques verres. La bière de ce restau est vraiment la meilleure. Quelques héros sont installés dans la pièce, bavardant allègrement à propos de leur journée. Je regarde ma montre, soucieuse de voir l'heure tourner. Haru ne vient pas, finalement ? C'est bizarre, elle me préviendrait, si elle était retenue quelque part.

- Nous attendons quelqu'un en particulier ? me demande Hawks, curieux.

Le numéro deux est arrivé il y a un quelques minutes de cela avec son apprenti, Tokoyami. Celui-ci observe l'assemblée, la mine sombre. Je me tourne vers le héros rapace.

Je t'aime à mourir {Hawks x OC}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant