Je t'aime à mourir {Hawks x OC}

XIV. Haut les coeurs

Hawks

Haru s'assoit, je perçois sa frustration. Mon sexe dur me fait mal, j'adorerais qu'elle s'occupe de ce problème pour moi comme elle me l'a si doucereusement proposé, mais je ne peux pas. J'ai peur de ne pas être à la hauteur de ses attentes. C'est vrai, elle est très expérimentée dans tous ces trucs, mais moi, je n'y connais rien. Je ne veux pas la décevoir.

- Tu ne devrais pas te prendre la tête avec ça, puisque je suis là pour te guider, dit-elle comme si elle lisait dans mes pensées. Je te donnerai toutes les indications dont tu auras besoin.
      
Je ne trouve rien à répondre, embarrassé. Elle se lève, tranquille.

- On attendra que tu te sentes prêt, annonce-t-elle doucement. Même si j'en brûle d'envie, je ne peux pas te presser, alors prends ton temps et viens à moi quand tu le décideras.

Je la suis, soulagé. Heureusement qu'elle est compréhensive. Nous nous affairons autour de l'îlot de la cuisine, je sors deux verres qu'elle remplit avant de s'assoir sur l'un des sièges blancs fixés au sol. Je déchire l'emballage de mon sandwich en la rejoignant, nous commençons à manger en silence. Puis elle semble se rappeler de quelque chose et tapote rapidement sur son portable. Elle le pousse vers moi, l'écran affiche une playlist.

- Tu veux que je regarde ? comprends-je en lui jetant un coup d'oeil.

Elle hoche la tête, aussi calme qu'à son habitude. Je fais défiler les titres du bout des doigts, en lisant rapidement les intitulés.

- Il y a toutes mes chansons préférées, constatai-je.

Je lève les yeux sur elle en comprenant, une douce chaleur me prend au coeur.

- Tu l'as faite pour moi ? devinai-je.

- J'ai pensé que certains titres pourraient te plaire, élude-t-elle.

- C'est réussi, indiquai-je, ravi. Merci, tu es géniale !

Un léger sourire en coin lui échappe,  je le remarque juste avant qu'elle ne prenne une bouchée de son jambon-beurre.

- Vu ! pointai-je en me rapprochant, content. Tu vois bien que les compliments te font plaisir !

- Je n'ai jamais dit le contraire, remarque-t-elle.

- Mais tu ne souris jamais, quand les gens te remercient, me souviens-je.

Elle pose son regard turquoise surpris sur moi avant de fermer les yeux.

- C'est parce que... Enfin, tu sais, conclut-elle, solennelle.

- Je n'ai rien compris, informai-je, souriant.

Ses prunelles bleutées me fixent longuement, elle finit par tourner la tête.

- T'es lourd, marmonne-t-elle.

- Je vais pleurer, si tu continues, larmoyai-je. 

Elle soupire en revenant vers moi, sérieuse.

- Je souris parce que c'est toi qui me complimente, explique-t-elle.

Je reste coi devant sa gravité, c'est comme si elle me révélait un secret d'État. Puis un large sourire étire mes lèvres.

- Tu es tellement adorable, Haru-chan ! m'amusai-je.

- Je ne pense pas, non, nie-t-elle en levant un sourcil sceptique. De nous deux, c'est toi qui rayonne le plus fort.

- Tu me dis ça alors que tu as tous les hommes à tes pieds ? raillai-je. C'est de l'abus, là.

- Dixit celui qui s'est vanté d'être le plus beau héros à la dernière remise du classement, rappelle-t-elle.

- Je ne me suis pas vanté, j'ai simplement expliqué quel podium était le plus important pour illustrer mes propos, rectifie-je.