Je t'aime à mourir {Hawks x OC}

XXI. Ils vécurent heureux... ou pas

Haru

Quelques jours après ma découverte, je m'assois sur le bureau de Keigo, rentrant de ma patrouille quotidienne. J'ai pris le temps de me changer avant de le rejoindre, enfilant un jean blanc accompagné d'une chemise noire largement ouverte.  
    
Il lève les yeux sur moi, s'apprêtant à me saluer, mais ses yeux dorés s'arrêtent sur ma poitrine. Il perd un peu de son entrain.

- Un problème ? supposai-je.

Il ferme un bouton de ma chemise.

- Je préférerais que tu gardes cette vue pour moi, explique-t-il avec un sourire radieux.

Mon cœur se réchauffe, je prends sa main pour la poser sur ma poitrine. Il incline la tête, amusé.

- On avait dit pas de sexe au bureau, me rappelle-t-il.

- Je sais, c'est juste pour te donner un avant-goût de ce soir, indiquai-je, malicieuse.

- Je comprends mieux...

Je ne lui ai rien dit de mon excursion dans une de ses anciennes maisons, et il n'a pas l'air de se douter de quoi que ce soit. J'ai déposé les joyaux restant au bureau de police tôt ce matin par le biais de leur boîte aux lettres, en espérant qu'ils retrouveront leur propriétaire.

Ses doigts quittent ma peau.

- J'aimerais t'emmener quelque part, ce soir, annonçai-je.

- Où ça ? s'intéresse-t-il.

- C'est une surprise, décrétai-je.

- Ça me plaît déjà, s'amuse-t-il. Mais que fait-on des enfants ?

- Miruko a accepté de jouer les baby-sitters pour une nuit, informai-je.

- Tu m'impressionnes, avoue-t-il.

- Prêt ? m'enquis-je en me levant.

- Toujours.  

...

Nous marchons main dans la main jusqu'au lieu sur lequel j'ai jeté mon dévolu pour cette occasion unique, traversant la ville éclairée par les lumières nocturnes. L'air est chaud et lourd, aucun nuage ne vient ombrager le ciel noir sur lequel luit un croissant de lune laiteux.

- Tu ne veux vraiment pas me dire où on va ? vérifie-t-il pour la énième fois.

Je démens de la tête, un doux sourire vient étirer mes lèvres.

- Tu es encore plus belle que d'habitude, ce soir, me glisse-t-il.

- Ne crois pas pouvoir m'amadouer, avec de belles paroles, je te connais, répliquai-je.
  
- Qui ne tente rien n'a rien, sourit-il.

Il me vole un baiser rapide, je l'attrape par le col et plaque mes lèvres contre les siennes avec défi. Je glisse ma langue dans sa bouche, l'entraînant dans un baiser brûlant. La passion le submerge bien vite, il pose ses mains sur mes hanches pour m'attirer plus près. Je m'écarte avant de ne plus pouvoir faire machine arrière.

Un peu plus tard, nous entrons dans un grand parc vert. Quelques groupes se disséminent çà et là, mais l'endroit reste calme.

- C'est la première fois que je viens ici, remarque Keigo.

- Ce parc s'appelle Ichibana, précisai-je.

Nous avançons encore un peu, admirant les installations du parc.

D'immenses saules pleureurs roses aux fines branches frôlant la pelouse s'y dressent de toute leur hauteur. Une main soigneuse y a disposé de petits lampions rouges et oranges, noués aux lianes feuillues pour éclairer la place de leur douce lueur.