4- C'est une histoire d'ordre ?

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Je l'ai retenu. Aussi anodin que cela puisse paraître. Je l'ai convaincu à passer la nuit ici. Dans une des chambres d'ami.

Le réveil de ce matin à été très lourd pour moi. Après toutes les péripéties vécu la veille, mon énergie répondait aux abonnés absents. Mais grâce soit rendue à Dieu qui ne cesse de nous fortifier jour après jour. Après avoir médité un peu et fait une bonne prière, je commence à m'apprêter car le travail m'attend. Et Miss Vicky elle n'attend pas.

Me coiffer ne nécessite pas tout un siècle vu que j'ai les cheveux courts. Pas contre pour me maquiller c'est tout autre chose. Je prends le temps de bien faire ressortir les différents traits de mon visage à l'aide d'eye-liner, camoufler les imperfections à l'aide de fond de teint et de blush. J'utilise du crayon pour dessiner mes sourcils et du mascara pour faire ressortir mon atout fare, mes cils. Et du bon rouge à lèvres pour redéfinir mes lèvres légèrement pulpeuses. Voilà je suis prête !

Du haut de mes talons aiguilles, j'aborre un pantalon slim noir mais légèrement évasé, dans lequel est soigneusement enfilée ma chemise blanche style working girl dont j'ai retroussé les manches. Une paire de boucles pendant à mes oreilles, un collier assez important à mon cou, je suis prête à braver les avenues de Minneapolis pour atteindre mon travail.

Mais avant je tiens à savoir même si ça m'importe peu maintenant, comme mon hôte a passé la nuit. Oui ça m'importe peu maintenant. Vu la manière dont il s'est comporté hier, ce n'est sûrement pas parce que je lui ai demandé de passer la nuit pour avoir un œil sur sa blessure que je me soucie encore de lui... enfin peut être un peu. Mais c'est juste le temps qu'il puisse se rétablir avant que je le vire définitivement de chez moi.

Je me dirige vers l'une des chambres d'ami, précisément celle bleue turquoise où réside notre hôte. Une odeur inhabituelle de fumée s'insinue dans mes narines alors que je pousse doucement la porte restée ouverte. Je pénètre dans la pièce et l'odeur s'intensifie. C'est pas vrai! Dites moi que je rêve ! Bah à quoi tu t'attendais en hébergeant un type pareil, Évelyne ?

- Je t'ai sûrement hébergé mais pas permis de tirer la clope chez moi. Si tu veux le faire, tu n'as qu'aller sur la véranda. Personne ne viendra t'empêcher de polluer l'air là bas, j'ordonne fermement au jeune homme.

Il est placé tout près de la fenêtre ( comme la veille ) comme s'il surveillait quelque chose où quelqu'un... où alors cherchait à prévenir quelque chose. Je commence vraiment à croire que j'ai hébergé un bandit chez moi. Ses attitudes, son apparence, tout ça commence à me faire flipper. Le joins dans la bouche tenu par deux doigts de sa main gauche, tandis que l'autre maib est enfoncée dans la poche de son jean, il fixe le dehors. Il est en démembré, se qui laisse un aperçu sur son corps plutôt athlétique... je dois avouer, la quasi totalité de ses bras sont recouverts de tatouages. Je n'avais pas mal vu. Il ne bouge pas d'un pouce. Il ne me regarde pas, il ne me parle pas.

Les mains sur les hanches, le cœur brûlant de colère ( et j'en demande pardon au Saint Esprit), mon visage est désormais noir de fureur. Je sens que je vais exploser au fur et à mesure que le tabac s'insinue dans mes narines.

- Hey vas fumer ton tabac dehors ! Je lance énervée.

Il se fige un instant puis se retourne vers moi. Enfin ! C'est pas trop tôt. Bref si on épargne le regard monstrueux qui me lance actuellement.

- Pour ton info c'est du cannabis. Et je n'ai pas d'ordre à recevoir de quelqu'un, encore moins d'une femme, dit il sèchement.

Une femme ? Ça me vexe, mais je ne le montre pas. Il n'a pas d'ordre à recevoir d'une femme. Sérieux ? C'est une histoire d'ordre maintenant ? Mais c'est chez moi ici et c'est moi qui donne les ordres !!

OPPOSéSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant