25- N'ai pas peur, je suis là.

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        ⚠️ Attention fautes!⚠️

Quelques minutes après mon appel, une patrouille de police qui rôdait non loin de chez moi, a été dépêchée sur place. Après avoir fait le tour complet de la maison, ils m'ont posé quelques questions et m'ont dit d'appeler si jamais quelque chose se passe. Ils ne resteraient pas loin de la maison.

Vu comme ça, ça a tout de rassurant ; mais peut on vraiment faire confiance aux hommes ? Après tous verrouillés une seconde fois, portes, fenêtres, cave... J'ai directement regagné ma chambre, où mon lit bien douillé m'attendais. Ça faisait si longtemps que je ne m'y étais pas couché ; en tout cas c'est l'effet que ça me donne. Curieusement il n'est pas glacé, sûrement l'effet du chauffage, et cela (je dois l'avouer) me procure un bien fou. C'est pas le luxe d'une séance de massage grand cri mais c'est déjà mieux. Je marmonne une petite prière aux bout des lèvres et m'endors sans grand effort.

                     00h39
Tchzzz...

Je suis violemment réveillé par une odeur très asphyxiante : du gaz! J'ouvre les yeux dans un nuage pas possible de fumée. C'est quoi ce délire !

Je parviens à m'extirper du lit, ne retrouve pas mes pantoufles mais pas le temps pour ça ; du creux de mon coude gauche, je cache mon nez. Une fois la porte de ma chambre ouverte, c'est le désastre. Un brouillard de fumée a rempli la maison dans sa totalité. Il m'est difficile de voir où je vais, où je pose les pieds. Par intuition je me dirige vers la cuisine. Ça sent le brûlé. La plaque chauffante à été allumée et la flamme mise à vif. je réussis à l'éteindre mais rien à faire, le gaz à eu largement le temps de se répandre. Il faut que je sorte d'ici, sinon je risques la mort par asphyxie.

Je trébuche à chaque pas, l'attente me semble interminable. Je sors d'une épreuve terrible où j'allais peut-être y passer, et voilà que encore dans un état fébrile je dois me battre pour sauver ma peau. Toujours le nez dans le creux du coude, et la vue brouillée j'avance, risquant de m'écrouler à chaque effort fourni. La porte. Je la vois, mais l'atteindre c'est tout une autre histoire. "Plus que quelques pas Evelyne, tu y es presque" j'essaie de me convaincre intérieurement. Je suffoque dans le creux de mon coude. La tactique, autre fois triomphante, n'a plus d'effet. Je sens la fumée s'insinuer dans ma bouche ce qui me fait tousser, mais aussi dans mon nez, malgré la pression de mon coude de plus en plus intense contre celui ci. "Tu y es presque". Comme une lumière au bout d'un tunnel, je vois la porte se rapprocher. De ma main libre, je saisi la serrure de la porte et tente de la déverrouiller, rien. Une main n'est pas suffisante. J'ai pas le choix, si je veux sortir d'ici, je dois respirer cette pollution. J'espère juste avoir le temps de m'en sortir avant que mes forces ne me lâchent.

Avec mes deux mains, je tente d'ouvrir la porte, je frappe de toutes mes forces (enfin du peu qu'il me reste). J'essaie même de crier au secours mais je m'étouffe dès que j'ai la bouche. Au bout de quelques secondes mes bras se lassent. Je suis sur le point d'abandonner, quand j'entends une voix retentir derrière la porte.

- Madame ? Madame !

-...

- Je pense qu'elle s'est évanoui, fait la voix à l'extérieur. Il faut casser la porte.

- Allons y, renchérit une autre.

Après quelques coups donnés à la porte, elle s'ouvre finalement en vrac ; laissant apparaître deux silhouettes, que je distingue à peine. Je me sens aller, le peu de forces qui me restent me quitter, tandis que ma vue se brouille et que mes pensées se noient, puis c'est le noir total.

                  10h du mât.

__ Ça fait combien de temps qu'elle est dans cet état ? Questionne une voix (plutôt familière)

Petit à petit j'ouvre les yeux, et l'éclat des rayons de soleil m'eblouissent. Tout mon être est habité par une fatigue intense que je ne saurais décrire, c'est comme si l'on m'avait assommé sur tout le corps.

__ Ils l'ont amené ici dans la nuit, j'ai reçu plusieurs coups de fil pour m'alerter. J'étais en dormi.

__ Oui je comprends. Et qu'est-ce qu'ils ont dit ? Qu'est ce qui c'est passé ?

__ je... je sais pas. Apparemment elle a été attaquée.

Je suis le fils de la conversation qui se tient juste à côté de moi. Ils discutent à mon sujet. Tandis que l'un essaie encore de comprendre ce qui se passe, dépassé, l'autre ne cesse de l'assaillir de questions. Mais j'ai reconnu les deux interlocuteurs, il s'agit de Bertrand et de ma sœur Adalyne. Mais qu'est ce qu'elle fait ici ? Elle n'est pas sensée être sur le front elle ? Comment a-t-elle pu débarquer ici sans me prévenir ??

- Donc si je comprends bien, d'après tout ce que tu me racontes là, des gens en veulent à la vie de ma sœur ?

- Pour tout te dire (soupire) je ne sais pas, je ne sais pas dans quoi Evelyne c'est embarqué. Mais ça n'a pas l'air très bon en tout cas... enfin peut être que je me trompes aussi.

- Non je ne pense pas que tu te trompes, c'est bien trop pertinent pour être faux. Je voudrais juste que tu me promette une chose...

- Quoi ?

- J'ai besoin que tu veilles sur elle, même elle s'y oppose, garde un œil sur elle d'accord ?

- Ouais...je ferai de mon mieux.

Normalement je devrais être sans crainte ; Bertrand ne sait rien de l'histoire. Mais le fait qu'il commence à avoir de sérieux soupçons à mon égard au point de tout déballer à ma sœur m'inquiète fortement. Ça veut dire que d'un, il ne crois plus à mes bobards, deux je ne suis plus digne de confiance et trois, il doit se douter que je sois en insécurité permanent. Or je ne voulais sincèrement qu'il soit mêler à ça, qu'il sache quoique ce soit et qu'il se retrouve dans les mêmes problèmes. Évidemment parce que s'il découvre à propos de Bryan, il ne restera pas sans rien faire . Il faut que je trouve un moyen de le disuader de tous soupçons et de l'écarter loin de cette affaire dangereuse. Quant à ma sœur...

- Evy, fait elle en se levant lorsqu'elle aperçoit enfin mes yeux ouverts. Tu vas bien?...enfin quelle question idiote je fais (murmure t elle pour elle même) ça va mieux maintenant ?

- Ouais, je réponds tout bas.

- Je te crois, fait elle avec un petit sourire tout en caressant ma tête.

Son regard était rempli de compassion, mais aussi de bienveillance. C'était tellement rassurant de l'avoir à mes côtés ; même si je crains déjà l'après maladie et les retrouvailles avec ma sœur.

Le contact de sa main sur ma peau produit une chaleur intense et réconfortante. Si papa et maman étaient à Minneapolis, ils auraient déjà couru à mon chevet ; papa larmoyant de voir sa petite Evy fragile dans cet état, et maman me sermonnant surement sur le fait que je ne sois pas assez consciente. Fin bref Ady représente mon tout ici et je suis contente qu'elle soit là. Alors que je me rendors en entendant le son de sa douce voix me bercer:

- N'ai pas peur soeurette, je suis là.

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Coucou les amis 🙃. Voici le nouveau chapitre, sorti un peu tard que prévu, mais j'espère qu'il vous a plu ♥️♥️♥️ et que l'histoire vous captive toujours autant ✨

Parfois j'ai peur de m'y perdre moi même 🤧. L'histoire là est encore longue tchié 🚶. Mais sinon j'espère qu'on y arrivera jusqu'au bout, ensemble 😊

Et vous connaissez le rituel 👇

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Et à bientôt 😌 pour un nouveau chapitre. Bye 🙋

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