11- sauce piquante, rouge pivoine.

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Je suis stoppé dans mon geste après son ordre. Une brûlure ? Ça se voit qu'il a essayé de la camoufler à travers ses tatouages mais elle est visible. Elle a l'air très profonde. Comment a-t-il eu une chose pareille ?

- Qu'est-ce qui t'a brûler de la sorte ? Je demande troublée par ce que je vois.

- Sors d'ici ! M'ordonne-t-il.

- Tu peux au moins me répondre non? J'ai le droit de m'inquiéter !

- Merci pour la charité. Maintenant dehors ! Fait il en me poussant vers l'extérieur de la chambre.

Je retourne au salon, désespérément désespérée, de ce cas désespéré. Pourquoi il n'a rien voulu me dire ? Comme si il me dit souvent quelque chose. Elle avait l'air tellement profonde, ça me trouble. Elle ne date sûrement pas d'hier mais ça se voit que ce n'était pas un simple truc. Bref comment peut on aider quelqu'un qui refuse d'être aidé ? Je n'en sais rien. Je recommande tout à Dieu. Il va s'en occuper.

Bryan me rejoint pour le dîner. Les vêtements que je lui ai prêté sont très très... moulants. Le pantalon est très juste sur lui, et le t-shirt longues manches moule carrément tout son torse, faisant ressortir ses abdos et ses biceps. C'est vraiment gênant enfin pour moi, mais c'est mieux que les haillons qu'il portait. Je fais tout mon possible pour ne pas le regarder. Quitte à marcher tête baissée et à me prendre le mur en pleine figure.

- Aïe ! Je gémis.

- Continue de marcher tête baissée et s'est ta dent que tu perdra la prochaine fois.

Sans blague ?! Il se moque de moi en plus.

- Ouais c'est ça. Cause toujours, je grogne.

Il tire une chaise près de la table à manger et s'installe devant son plat.

- J'ai l'habitude tu sais, t'es pas la seule femme qui perd pied devant mon physique de dieu.

En plus il se vante. Il n'a pas tord Évelyne. Peut être ouais mais qu'est qu'il a que les autres hommes n'ont pas ? Bon sang il m'agace ! Qu'il aille loin avec son physique de dieu, je n'en ai rien à faire !

- Ton physique de dieu comme tu dis, ne m'influence pas, dis je en m'installant moi aussi devant mon plat qui me met déjà l'eau à la bouche.

Seigneur qui ne me gâche pas le repas, je pense.

- Ah ouais. Tu crois ça ?

Il fait craquer son cou des deux côtés (façon badboy) et me regarde. Je sens une boule me nouer le ventre. C'est quoi ça ? Non ! Je refuse que ses manières fassent effet sur moi.

- Tu peux même fracasser ton cou, ça me fait rien !

Il se penche vers moi avec un demi sourire. Nous sommes assis l'un en face de l'autre.

- C'est pas ce que je dirais, sursurre-t-il.

- Quoi ? Je hurle me sentant démasquée. Qu'est ce qui te fait dire ça ?

- Bonne appétit Évelyne.

Comme toujours, il échappe à mes questions. Je me saisi de ma fourchette et prends une poignée de pattes que j'envoie dans ma bouche. Humm delicious.

- Putain, ça pique !

Bryan recrache littéralement la bouchée qu'il a pris dans son assiette. Il sue abondamment. Sans parler du fait que son teint faciale à viré au rouge pivoine. Il n'est pas différemment d'une tomate. Je sais pas pourquoi mais j'ai bien envie d'éclater de rire. Bien fait pour lui. Il s'est moqué de moi alors c'est bon.

OPPOSéSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant